Ronsard has been
  • mar, 11/08/2020 - 13:52

Il ressemble à un ado et s’il lui arrivait un malheur.

Il aura battu tous les records de détestation. Nul doute, Ronsard Malonda Ngimbi est le Congolais le plus rejeté par ses compatriotes. De longs fleuves noirs auront été organisés en deux semaines à travers le pays voire à l’étranger pour le déchiqueter. Jamais on n’avait vu ça...

«Tout sauf Ronsard Malonda...». Et si un malheur arrivait à cet homme à l’allure d’ado mais qui est âgé de 44 ans, père de cinq enfants et paraît avoir collectionné des diplômes non seulement à l’UNIKIN mais aussi en France, à Paris 1-Panthéon Sorbonne? Celui qui aura choisi cet homme pour le poste de président à la fois disputé que convoité à la Commission électorale nationale indépendante aura, nul doute, commis une faute lourde, mieux, rendu le plus mauvais service à cet originaire du Bas-Fleuve, province du Kongo Central, peuple, sauf exception, nonchalant.

UNE AFFAIRE
DE POLITIQUE.

Il avait certainement sous-estimé la capacité de détestation des Congolais. Ronsard Malonda Ngimbi aurait dû tôt jeter l’éponge en préservant son avenir. En ne disant mot c’est comme s’il ne dépendait pas de lui-même mais de ses mentors. Les tribunaux de Kinshasa s’en sont d’ailleurs mêlés et auraient donné raison à ses mentors dans une affaire majeure de politique...

Les premiers à l’avoir sacrifié sont les ecclésiastiques catholiques qui avaient juré ne plus avoir à faire à un homme qui les rappellerait Corneille Nangaa Yubeluo. C’est le secrétaire général de la CENCO, la Conférence épiscopale nationale du Congo (depuis février 2017), l’abbé Donatien Nshole Babula, qui avait été le premier à décocher des flèches empoisonnées contre celui qui est encore le secrétaire exécutif national de la Commission électorale nationale indépendante et accusé d’avoir été au cœur du chaos électoral des scrutins de décembre 2018.

Opinion guère partagée par le quasi ancien président de la CENI, Corneille Nangaa Yubeluo qui «estime avoir réussi ce que nul au Congo n’avait réussi depuis six décennies: sortir du pouvoir, dans le calme, en vie, en toute liberté, allant et venant où il veut, un homme à la tête du pays depuis dix-neuf ans et installer dans le calme un nouvel homme sorti des urnes, issu des rangs de la dure et légitime opposition, qui a battu le candidat du pouvoir en place, le dauphin. L’ancien Président et le nouveau Président se croisent dans la rue, se saluent chaleureusement, se rencontrent, échangent quand ils veulent. Historique au Congo. Historique en Afrique... Centrale». De même, explique-t-il au Soft International, «j’ai réalisé ce que nul sur le Continent n’avait réalisé depuis les indépendances : installer au pouvoir un régime de coalition, un Président de la République d’un bord politique avec une majorité parlementaire écrasante au sein de toutes les assemblées nationales et provinciales d’un autre bord. On peut ergoter, parlementer des mois sur une vérité, tel est le prononcé du juge électoral, telle est la vérité légale...».

Coup pour coup, il menace de déballer le haut clergé catholique. «On en est à se poser des questions sur l’attitude de certains porte-paroles de la CENCO qui, au nom de leurs pairs et pas toujours avec leur assentiment, ont, depuis 2006, systématiquement affiché de l’hostilité à l’égard des présidents successifs de la CENI. A chaque fois, depuis que la loi le leur autorise, ils ont mené le processus de désignation du représentant des confessions religieuses jusqu’à la phase finale, avant d’en contester le résultat qu’ils trouvent toujours défavorable.»

«C’est le père à son fils engagé dans une compétition de foot : «si tu perds, casse la baraque» ou le père qui a engagé son fils dans un round : «Tant que ce n’est pas le mien, le processus de désignation est nul».
«Voilà ce clergé entretenant par la suite un climat de méfiance généralisée tout au long du processus électoral qu’ils entourent d’un large spectre de soupçon de principe envers et contre tout acte posé par la CENI. Finalement, ils contestent les résultats sortis des urnes. C’est une règle bien établie qui n’attend que les événements pour être répétitivement mise en œuvre. A quel profit? Pas au salut des âmes et on le sait pourquoi. Je n’irai pas jusqu’au déballage. Je peux néanmoins m’interroger sur la moralité d’exclusion des candidats pour des raisons d’origine géographique. Quel pays construire sur ces bases»? Puis, à ce train, «quelle que soit la personne qui sera désignée, elle n’obtiendra jamais l’adhésion de tous. C’est à croire que même si c’était le pape lui-même qui était désigné président de la CENI, on finirait par dire que sa soutane n’est pas d’une blancheur évidente».
ALUNGA MBUWA.


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