Ils avaient planifié la fraude électorale
  • jeu, 02/03/2023 - 18:10

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.

Le Soft International n°1576|mercredi 1 mars 2023.

Ils étaient là, dès 8.00' mardi 28 février 2023. Les camarades du Parti pour l'Action étaient présents aux côtés des membres de la presse pour la conférence de presse annoncée la veille faisant suite au courrier du Parti pour l'Action datée du 10 février 2023 portant «dénonciation des irrégularités perpétrées dans les opérations d’identification et d’enrôlement en cours, cas de la cité de Masamuna, territoire de Masimanimba, province du Kwilu».
Complété par deux avocats, Mes Bienvenu Bakomba Muzama et Pacôme Kivunda Mbala, le premier Conseiller Juridique du Parti pour l'Action, le second Secrétaire Général d'une association des ressortissants de Masamuna et qui a volé, dès le premier jour, au secours du jeune Darius Mukika Maba détenu à l'Inspection Provinciale de la ville de Kinshasa, depuis le 10 février, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba a exposé dans les détails les graves irrégularités documentées dans la circonscription électorale «qui glacent le sang».

ÉLECTEURS FICTIFS, ACHAT DE CONSCIENCE.
«Avec la complicité active d’agents de la CÉNI à Kinshasa, à Bandundu Ville, à Masimanimba, a-t-il déclaré, le plan était de s’assurer deux ou trois élus dans chaque scrutin et dans chaque circonscription. Pis que ça, ces personnes arrivées de Kinshasa par autocars entiers, empêchaient les autochtones à s’inscrire sur les listes électorales de leur contrée naturelle. Il y a aujourd’hui encore beaucoup de cas de ces personnes qui n’ont pas réussi à disposer d’une carte d’électeur… Nous avons appris qu’à la nuit tombée, une dizaine de kits électoraux étaient continuellement déplacés d’un lieu-dit centre de Kamu, à Masamuna, pour s’installer dans l’une des résidences de ce ministre, le long de la nationale n°1, non loin de là. Là, dans une pièce, des individus offraient à boire à certains requérants considérés comme des naïfs avant de les inscrire sur les listes électorales. Les cartes émises leur étaient confisquées contre des duplicatas.
Le plan était de transformer, le jour des scrutins, ces centres d’inscription fictifs en centres et bureaux de vote. Ce jour des scrutins, ces criminels qui disposent de ces cartes d’électeurs n’auraient qu’une chose à faire : les introduire dans les machines amenées en leurs résidences et s’assurer des sièges au sein des assemblées. En clair, le même mode opératoire observé en 2018».
Puis : «Distribution de cadeaux, achat de conscience, électeurs fictifs, bourrage d’urnes, cartes multiples entre les mains d’un seul individu, masse attendue de bulletins de vote dans les urnes, etc.», «cette pratique biaise la représentation et affecte la participation des électeurs le jour du vote». C'est le président Denis Kadima Kazadi qui l'écrit lui-même dans son communiqué ci-dessus cité». Le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba a plaidé pour l'annulation (et, du coup, la réorganisation) de l’opération d’enrôlement «dans les différents centres concernés trop faussée par le phénomène dénoncé par la CÉNI elle-même, par la population, le phénomène d’individus disposant de multiples cartes d’électeurs ; le phénomène d’inscription des non-résidents, des personnes inconnues dans la contrée, opération qualifiée par le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, de «nomadisme électoral», de «déportation des électeurs», comme l'écrit dans un communiqué du 23 février 2023, le président Denis Kadima Kazadi qui « désapprouve et condamne avec la dernière énergie».

D. DADEI.

 


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