Guerre - Le Rwanda est cité par le Conseil de sécurité
  • mar, 25/02/2025 - 01:01

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1630|LUNDI 24 FÉVRIER 2025.

Le Rwanda est en pleurs. La saison aura été des plus rudes. Le régime qui avait tant investi à l'international pour son image est à quasi arrêt. À New York, vendredi 21 février, au terme de la quatrième réunion d’urgence tenue en moins d'un mois sur la seule guerre rwandaise menée au Congo, pour la première fois, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a cité directement le Rwanda, a condamné fermement le régime rwandais pour son soutien aux rebelles du M23 qui continue son avancée dans les Kivu. La résolution 2773 (2025) adoptée à l’unanimité vendredi 21 février dans l'après-midi « condamne fermement l’offensive et l’avancée en cours du M23 au Nord-Kivu et au Sud-Kivu avec le soutien des forces de défense rwandaises », les RDF qui ont déployé avec au moins 4.000 soldats dans les Kivu. Le texte, rédigé par la France, porte-plume permanent sur le dossier congolais, réclame le retrait du M23 des territoires dont il a pris le contrôle, notamment les deux plus grandes villes de l’Est, Goma et Bukavu, appelle « les forces armées rwandaises à cesser leur soutien au M23 et à immédiatement se retirer du territoire congolais, sans préconditions ». Un vrai coup de fouet. Invité à participer à la réunion du Conseil, le représentant du Rwanda a dit prendre note de la résolution et a évoqué «des pressions regrettables exercées sur les pays africains siégeant au Conseil». À Bruxelles, l'ambassadeur rwandais a été convoqué le même vendredi par les services de la cheffe de la diplomatie européenne alors que l'UE, l'Union Européenne n’a pas encore affiché son unité sur la guerre au Congo. L'UE a demandé au gouvernement rwandais «de retirer toutes les troupes présentes sur le territoire congolais et de cesser de soutenir le M23 ou tout autre groupe armé» au Congo. «Un message sans détour intimé à l’ambassadeur rwandais à Bruxelles par le service diplomatique européen», écrit Rfi sur son site.
À Berlin, la veille jeudi 20 février, l’ambassadeur rwandais avait été convoqué en condamnant «fermement la violation du droit international» que constitue la présence des troupes rwandaises au Congo. La conjonction de ces deux événements montre que les 27 ont désormais une posture commune alors que jusqu’ici la proposition de la Belgique, l'ancienne puissance coloniale du Congo et du Rwanda, d’édicter des sanctions contre le Rwanda avait suscité des réticences. Kigali a essayé d’isoler la Belgique de ses partenaires européens, mais le coup a échoué.

L'ALERTE BIEN PERÇUE.
Désormais, les autres donateurs d’aide au développement réfléchissent à l’utiliser comme «levier», rapporte un diplomate européen.

La Suède, l'Allemagne et les Pays-Bas sont cités, selon Rfi. Dans le même temps, les ambassadeurs des 27 à Bruxelles préparent des sanctions individuelles proposées par la France et la Belgique, envisagent une suspension du dialogue politique et de sécurité, voire des restrictions à l’accord UE-Rwanda sur les matières premières que pille au Congo le régime rwandais, en les exportant depuis le Rwanda.

Vendredi 21 février, la résolution votée à l'unanimité par les membres du Conseil de sécurité met en garde contre toutes attaques contre le personnel de l’ONU au Congo, appelle le Congo et le Rwanda à reprendre le dialogue pour une paix durable.

Le représentant congolais s’est félicité de l’adoption de cette résolution tout en regrettant que le Conseil ait mis autant de temps à agir. Une précédente réunion le 19 février, convoquée en urgence, n'avait donné lieu à aucun vote malgré trois heures de discussions. La résolution votée vendredi ne prévoit pour le moment pas de sanctions mais l'alerte est désormais bien perçue à Kigali.

Les États-Unis sont passés à la vitesse supérieure. Washington a annoncé jeudi 20 février des sanctions financières contre le ministre de l’Intégration Régionale rwandais, James Kabarebe, accusé d’«orchestrer le soutien» du Rwanda au M23. M. Kabarebe est une « personnalité politique et militaire de premier plan qui a joué un rôle essentiel dans les conflits au Congo ces trois dernières décennies », souligne, dans un communiqué, le Trésor américain.

Le porte-parole politique du M23, Lawrence Kanyuka, qui détient une société enregistrée au Royaume-Uni et une autre en France, a aussi été sanctionné par le Trésor américain. Les sanctions entraînent le gel des avoirs détenus directement ou indirectement par les entreprises visées aux États-Unis, ainsi que l’interdiction pour des entreprises établies aux États-Unis ou des citoyens américains de commercer avec les cibles des sanctions sous peine d’être sanctionnés à leur tour.

Elles viennent aussi, de fait, compliquer les échanges commerciaux des entreprises sous sanctions en limitant leur possibilité d’utiliser le dollar dans leurs transactions, au risque de tomber sous juridiction américaine.
Mais ces sanctions individuelles n'auront aucun effet sur la politique du Rwanda sauf l'arrêt des aides bilatérales ou multilatérales dont a besoin l'économie rwandaise qui tourne avec un budget financé à plus de 50 % d'aides extérieures.

« Les États-Unis appellent les responsables rwandais à mettre fin à leur soutien au M23» et à «respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Congo», écrit le Département d'État américain dans un communiqué distinct.
Arrivé vendredi 21 février à Kinshasa, le Secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement, David Lindon Lammy a rencontré le même jour dans la soirée le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avec qui il a eu un entretien de près de deux heures, écrit le compte X (ex-Twitter) de la présidence congolaise @Presidence_RDC.

LE ROYAUME-UNI AUX CÔTÉS DU CONGO.
«Le Chef de l’État et son hôte ont passé en revue la situation sécuritaire et humanitaire dramatique dans l’Est du Congo.

M. David Lammy venu exprimer (au Président de la République) tout le soutien diplomatique que son pays apporte au Congo au moment où le Rwanda envahit les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, a réitéré la position ferme du Royaume-Uni et se dit prêt à appuyer sur tous les leviers diplomatiques en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour veiller à l’application effective des engagements pris par toutes les parties au dernier sommet de Dar es Salam. En cas de non-respect, le Royaume-Uni n’exclut pas d’aller jusqu’aux sanctions contre le Rwanda».

«Pour sa part, le Président Tshisekedi a remercié son interlocuteur pour le plaidoyer en faveur du respect de la Charte des Nations Unies. Il a fait savoir que son pays, la RDC, a toujours privilégié la voie diplomatique pour une paix durable. C’est pourquoi, il reste favorable à une résolution du conflit par le dialogue dans le seul cadre des Processus de Luanda et Nairobi mixés.

Devant le drame humanitaire et en réponse à la sollicitation du Président de la République, la Grande-Bretagne promis une aide substantielle aux populations meurtries et contraintes à l’errance par les forces d’occupation», poursuit le texte.

Vendredi 21 février, lors de sa quatrième réunion d'urgence, le Conseil de Sécurité a en effet engagé vivement le Congo et le Rwanda à reprendre d’urgence et sans conditions préalables les pourparlers diplomatiques afin de parvenir à un règlement durable et pacifique du conflit. Il a réaffirmé à cet égard le rôle essentiel que jouent les processus de Luanda et de Nairobi et plaide pour leur harmonisation.

Jusqu'à ce 21 février, le Conseil s’était contenté de dénoncer les violations de l’intégrité territoriale du Congo, sans nommer le Rwanda. Mais de plus en plus de ses membres dénonçaient publiquement Kigali, à l’exception des membres africains du Conseil qui ont finalement soutenu la résolution.

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a appelé, vendredi, à un « cessez-le-feu immédiat » lors d’un appel téléphonique avec le président kényan William Ruto. Le Rwanda continue de nier de soutenir le M23 et affirme se défendre contre des miliciens hutus qui combattent aux côtés de l’armée congolaise.

Après s’être emparé le dimanche 26 janvier de la grande ville de Goma, province du Nord-Kivu le M23, qui a repris les armes en 2021 dans les Kivu en proie à des conflits depuis trois décennies, a pris dimanche 16 février la ville de Bukavu, province du Sud-Kivu sans rencontrer de fortes résistances.

Par la résolution 2773 (2025), le Conseil de Sécurité a décidé que le M23 doit se retirer de Goma, de Bukavu et de toutes les zones contrôlées, et démanteler dans leur intégralité les administrations parallèles illégitimes mises en place sur le territoire congolais. Il demande également à la Force de défense rwandaise de cesser de soutenir le M23 et de se retirer immédiatement du territoire du Congo, sans conditions préalables.

Tout en exprimant son appui aux efforts déployés par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine ainsi que par la Communauté de l’Afrique de l’Est, CAE, et la Communauté de développement de l’Afrique australe, SADC, pour faire cesser les combats, le Conseil a demandé à ces entités de collaborer étroitement avec la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo, Monusco, concernant l’application du cessez-le-feu.

Condamnant par ailleurs l’appui apporté par les forces militaires de la RDC à certains groupes armés, en particulier les Forces démocratiques de libération du Rwanda, FDLR, le Conseil demande qu’il y soit mis fin et que les engagements visant à neutraliser ce groupe soient honorés d’urgence. En outre, il exprime sa volonté d’envisager de nouvelles sanctions contre les personnes qui contribuent à la poursuite du conflit dans l'est du Congo.

Le Conseil demande à toutes les parties d’ouvrir d’urgence des couloirs humanitaires temporaires dans le Nord et le Sud-Kivu pour permettre le réapprovisionnement en articles essentiels et la circulation sans entrave et en toute sécurité des civils, notamment des travailleurs humanitaires. À cette fin, il exige que l’aéroport de Goma soit rouvert immédiatement et que l’aéroport de Kavumu à Bukavu et les points de passage frontaliers restent ouverts pour permettre le passage volontaire et en toute sécurité des civils.

Enfin, s’agissant de l’exploitation et du commerce illicites des ressources naturelles à l’Est, la résolution invite à redoubler d’efforts pour restreindre l’étiquetage illégal et garantir la transparence et la traçabilité des exportations de minerais.

« Ce que vous venez de faire aujourd’hui, c’est ce que nous étions en droit d’attendre du Conseil de sécurité depuis le 26 janvier dernier», a réagi la délégation congolaise, non sans regretter qu’il ait fallu plus de trois semaines à l’organe pour «réunir l’unanimité». Dans l’intervalle, la paralysie momentanée du Conseil a « laissé libre cours à la poursuite de l’occupation illégale de territoires du Congo par le Rwanda et ses supplétifs du M23», a-t-elle déploré en rappelant le coût humain payé par la population congolaise.

La délégation congolaise a cependant remercié tous les membres du Conseil, notamment les A3 (Algérie, Sierra Leone et Somalie) « sans lesquels la résolution n’aurait pu être adoptée par consensus », avant d’appeler à une mise en œuvre du texte sans délai pour stopper cette «aventure militaire».

Le Rwanda a pris note du vote du Conseil, tout en dénonçant l’intimidation exercée sur les «voix africaines» au sein de l’organe. Condamnant cette pratique, il a dit y déceler la croyance du Congo selon laquelle « une solution à ce conflit inter-congolais viendra d’acteurs étrangers au continent », même s’ils en sont historiquement responsables. Pour la délégation rwandaise, toute action ne prenant pas en compte sérieusement les préoccupations sécuritaires du Rwanda ne permettra pas d’aboutir à une solution durable.

Elle a redit que le Congo doit être tenu responsable pour avoir soutenu les FDLR et fait de cette milice génocidaire un allié de ses propres forces. De même, les doléances légitimes des Congolais parlant le kinyarwanda doivent être prises en compte car elles sont la cause profonde de l’existence du M23, réaffirmant l’attachement de son pays aux processus de Luanda et de Nairobi.

De l’avis de la France, le texte adopté « envoie un message clair : il n’y a pas d’issue militaire au conflit dans l’est de la RDC ». L’offensive du M23 soutenue par le Rwanda doit cesser, a-t-elle martelé, appelant à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu effectif, inconditionnel et immédiat, suivie d’un retour au dialogue avec l’appui des médiations régionales. Pour cela, « les forces rwandaises doivent se retirer sans délai du territoire congolais » et la Monusco doit pouvoir mettre en œuvre son mandat pour le bien des populations civiles sans être entravée dans ses actions et sa liberté de mouvement, a ajouté la délégation porte-plume, selon laquelle une solution politique durable suppose aussi le démantèlement des FDLR.

Sur la même ligne, le Royaume-Uni a exhorté les parties à respecter les dispositions de ce texte adopté par consensus, faute de quoi le Conseil devrait «envisager d’autres mesures». Voyant dans cette résolution une première étape vers la reddition de comptes, les États-Unis ont rappelé que, cette semaine, leur gouvernement a imposé des sanctions à M. James Kabarebe, ministre rwandais chargé de l'Intégration Régionale, et à M. Lawrence Kanyuka Kingston, porte-parole du groupe armé M23, ainsi qu’à deux des entreprises que ce dernier contrôle. Dans cet élan, la délégation américaine a invité les membres du Conseil à envisager l’inscription de nouvelles personnes sur la liste du Comité mis en place par la résolution 1533 (2004).

Pour régler ce conflit, les FDR doit aller à la table des négociations et décider avec le Congo de régler toutes les divergences, a plaidé la Fédération de Russie. «Dans le cas contraire, la région connaîtra à nouveau une effusion de sang», a-t-elle prévenu, tandis que la Chine appelait le Conseil à soutenir activement les processus régionaux afin de créer des synergies avec les médiations en cours.

Cette position a été partagée par les trois membres africains du Conseil (A3). «S’il est difficile de parler avec ses ennemis, c’est pourtant avec eux que la paix se négocie», a argué la Sierra Leone, convaincue que seul le dialogue permettra de stabiliser la situation. Même son de cloche de la part de la Somalie, selon laquelle « l’expérience a enseigné que faire taire les armes en Afrique découle du dialogue et non pas du fait de pointer du doigt un quelconque coupable ».

Il faut pour cela traiter les causes profondes du conflit et appuyer les initiatives régionales, a-t-elle préconisé, soutenue par l’Algérie, pour qui la récente fusion des processus de Luanda et de Nairobi, destinée à mieux coordonner les efforts de médiation, est conforme au principe des « solutions africaines aux conflits africains ».

À son tour, l’Angola, invité à cette séance, a appelé à donner la priorité au dialogue et à la diplomatie. Pour la délégation, les événements ont redonné une impulsion aux processus de Luanda et de Nairobi face aux différents groupes armés qui sévissent dans la région, à commencer par le M23. « Une cessation des hostilités et un strict respect du cessez-le-feu par les parties sont essentiels à la création d'un climat politique propice à une solution politique dans le cadre de ces processus », a-t-elle appuyé, rejointe dans cette analyse par la Corée du Sud, le Pakistan et le Panama.

Le Guyana a, lui, souhaité que la « ferme riposte » du Conseil imprime un élan positif aux efforts de la région afin d’éviter une nouvelle escalade dans ce conflit. Pointant les responsabilités respectives, il a exigé du M23 qu’il cesse son offensive, du Rwanda qu’il retire ses forces du Congo et du Gouvernement congolais qu’il coupe tout lien avec les FDLR et de les neutralise.

TRAFIC DES MINÉRAUX.
Les membres du Conseil condamnent en outre l’exploitation illicite et le trafic systématiques des ressources naturelles dans l’est du Congo.

Ils appellent à restreindre l’étiquetage illégal et assurer la transparence et la traçabilité des exportations de minéraux.
À cette fin, le Conseil exhorte toutes les entreprises opérant dans le secteur minier à mettre en œuvre le Mécanisme régional de certification de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Les membres du Conseil demandent à toutes les parties d’ouvrir d’urgence des couloirs humanitaires temporaires dans le Nord- et le Sud-Kivu, notamment via l’aéroport de Goma, qui doit être rouvert, l’aéroport de Kavumu et les points de passage frontaliers. Par ailleurs, le Conseil souligne qu’aucune action visant à entraver l’aptitude de la Monusco à s’acquitter de son mandat ne sera tolérée, s'agissant notamment de la liberté de circulation de la mission à Goma. Il exige que les parties belligérantes cessent toute hostilité contre les soldats de la paix.

Le 19 février 2025, à la réunion d'urgence du Conseil de Sécurité, Dorothy Shea, chargée d’affaires par intérim à la Mission des États-Unis aux Nations unies a déclaré ce qui suit : «Combien de fois devrons-nous nous réunir pour discuter de ces cycles de violence prévisibles ? Depuis des mois, nous voyons le M23 et le Rwanda régulièrement ignorer les cessez-le-feu, s’emparer de territoires sous un prétexte ou un autre et nier leur intention de poursuivre toute expansion, mais le cycle se répète.

Nous avons été témoins du chaos que sème le M23 et des violences brutales auxquelles il se livre contre les civils dans les rues de Masisi, de Goma et maintenant de Bukavu - le tout sous le couvert fallacieux de la «libération» ou du «rétablissement de l’ordre». Les États-Unis condamnent fermement la prise de l’aéroport de Kavumu et de la ville de Bukavu par le M23 et les forces rwandaises.

Nous réitérons notre plein soutien au peuple congolais et à la souveraineté et l’intégrité territoriale de son pays. Une fois de plus, nous demandons instamment au M23 de cesser immédiatement ses offensives et de se retirer de tous les territoires dont il a pris le contrôle. Nous demandons instamment au Rwanda de cesser de soutenir le M23, de retirer immédiatement ses forces de la RDC et de demander des comptes à ceux qui commettent des atteintes aux droits de l’homme et des violations de ces droits.

Nous disposons à présent de rapports confirmés du Haut Commissariat des Nations unies aux Droits de l’homme, HCDH, faisant état d’exécutions sommaires d’enfants aux mains du M23 à Bukavu, parmi d’autres atteintes graves aux droits de l’homme.

Nous condamnons ces abus, qui ne sauraient rester impunis. Qui plus est, ce conflit a exacerbé l’exploitation et le trafic dans le secteur minier de l’est de la RDC, et de nombreux éléments montrent que les minerais dits 3T sont introduits en contrebande dans les chaînes d’approvisionnement internationales, y compris à travers les pays voisins. Nous demandons instamment l’arrêt immédiat de l’approvisionnement en minerais provenant des zones contrôlées par le M23, en particulier celles identifiées comme «zones rouges» par le gouvernement de la RDC.

Il est plus que temps que ce Conseil, l'ONU et la communauté internationale apportent une réponse forte et sans ambiguïté aux actions du M23 et du Rwanda qui compromettent les perspectives de paix et entraînent la région plus près d’une guerre totale.

Nous soutenons pleinement l’appel lancé par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA pour une reprise immédiate des négociations et du dialogue avec toutes les parties étatiques et non étatiques, militaires et non militaires, y compris le M23, dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi.

Une pression intense et soutenue s’impose maintenant pour obliger le Rwanda à reprendre les négociations dans le cadre du processus de Luanda sous la houlette de l’Angola et à travailler de bonne foi à une résolution diplomatique du conflit dans l’est de la RDC.

Les États-Unis sont prêts à travailler avec les membres du Conseil sur les propositions de sanctions au sein du Comité 1533 et nous exhortons les membres du Conseil à prendre des mesures urgentes. En outre, nous restons prêts à utiliser tous les outils à notre disposition pour tenir responsables ceux qui soutiennent le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité en RDC».
avec AGENCES.


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