- jeu, 18/11/2021 - 01:57
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1539|JEUDI 18 NOVEMBRFE 2021.
Il y a ceux pour qui le hasard n'existe pas... Et ceux pour qui il existe. L'heureux hasard... La veille, lundi 15 novembre, la Cour constitutionnelle était célébrée dans des salons de la ville - suite à l’arrêt d'incompétence rendu par le président Dieudonné Kaluba Diwa dans le dossier du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, que d'aucuns y ont vu la débâcle de l'IGF - voici que le lendemain, mardi 16 novembre 2021, le Magistrat Suprême du pays se déplace et se rend sous une pluie battante dans les installations de l'Inspection Générale des Finances. «Coup de chance ! Quelle veine ! L'IGF reboostée!», a-t-on entendu.
GESTE NON ANODIN.
Pour diverses raisons, le déplacement d'un Président de la République ne s'improvise pas.
Il est prévu et organisé de longue date...
«Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, cette visite est historique. Elle est la première que rend un Chef de l’État à l’Inspection Générale des Finances depuis sa création en 1987», s'émet le chef de l'IGF, Jules Alingete Key. «Elle témoigne de la place prépondérante que votre autorité accorde à la lutte contre les antivaleurs et l’impunité dans la gestion des Finances publiques», poursuit Alingete.
Le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo était venu couper le ruban symbolique d’une salle de 120 places qui venait d'être érigée par l'IGF, dans ses installations, destinée à servir aux formations permanentes des inspecteurs de l'IGF, baptisée de son nom, par l’ensemble du corps des inspecteurs des Finances, «Amphithéâtre Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo».
L'attribution de ce nom est une réponse «à l’appui ferme et sans faille de votre autorité à l'Inspection Générale des Finances, une reconnaissance de la ferme détermination à implémenter la bonne gouvernance publique dans notre cher pays», poursuit Jules Alingete Key.
Cet appui présidentiel a permis à la Direction de l’Inspection Générale des Finances - service public qui dépend de la seule autorité du Chef de l'État - d'améliorer systématiquement la situation socioprofessionnelle ainsi que le cadre du travail de l’ensemble de son personnel.
Alingete assure le Président de la République «de la détermination de l’ensemble» (de son corps) «à tout mettre en œuvre pour barrer la route aux fossoyeurs des finances publiques afin de permettre la matérialisation de la vision «le Peuple d’abord»».
Puis - et d'évidence : «Votre présence en ce lieu doit être perçu comme un message fort que votre autorité lance à l’endroit de tous les gestionnaires publics pour qu’ils s’imprègnent de la bonne gouvernance prônée par votre excellence», poursuit-il.
Nul doute qu'hormis le protocole, il y a eu ce mardi 16 novembre un déplacement qui ne saurait être anodin.
Un message politique fort a été délivré à la classe politique au moment où grâce à l’action de ses inspecteurs, à la « brigade financière de l’IGF», le budget de l’État 2021 est incroyablement revu à la hausse, celui de 2022 dépasse - incroyablement - les 10 milliards de $US en accroissement de 41% par rapport au budget précédent.
Poussée longtemps dans des placards, aucun doute possible : l’IGF est au cœur du pouvoir. L’IGF c’est l’outil du pouvoir.
D. DADEI.