Washington, Londres, Berlin, Paris, Pretoria, etc., citent Kigali
  • jeu, 06/02/2025 - 15:58

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1628|LUNDI 3 FEVRIER 2025.

Face au Congo, sont-ils hypocrites? Ils ? Les pays occidentaux. Mais aussi nombre de pays du Continent. Les Congolais en sont convaincus. Mais ces deux dernières semaines n'ont pas été des plus faciles pour le Rwanda. Une guerre de trop au Congo ? Sera-t-ce la dernière de ces guerres? La région se dirige-t-elle vers « la IIIème guerre mondiale africaine » ? Au Conseil de sécurité des Nations Unies à New York, certains en parlent déjà. De Washington à Paris, en passant par Londres, Berlin, Pretoria, Bujumbura, etc., les mêmes mots: « le Rwanda, pays agresseur du Congo, son voisin de l'Ouest, est une menace la sous-région voire pour l'Afrique du Sud».

La porte-parole du régime rwandais, Yolande Makolo (née de père congolais et de mère rwandaise), a bien été coincée par une question d'un média européen qui voulait savoir si des officiers rwandais se trouvaient aux côtés du M23. Elle a préféré botter en touche en allant nier les accusations concernant les enfants soldats. «L'affirmation selon laquelle des mineurs auraient été recrutés dans les camps est absurde, il s'agit d'une guerre de l'information flagrante contre le Rwanda».

Mais les rapports d'experts des Nations unies expliquent en détail comment les effectifs du mouvement rebelle M23 ont augmenté depuis mai, date à laquelle ils étaient estimés 3.000. Les rapports documentés des experts des Nations Unies estiment désormais qu'entre 3.000 et 4.000 militaires de l'armée rwandaise, des Forces Spéciales Rwandaises, sont présents à l'Est du Congo, montrant des photographies authentifiées, des images de drones, des enregistrements vidéo, des témoignages et des renseignements. De là l'embarras de Yolande Makolo.

Les combattants du M23 capturés déclarent publiquement que les Rwandais étaient connus sous le nom de « Friendly Force». Le rapport de décembre des experts onusiens indique que le terme anglais était « utilisé de manière générique », même lorsque les personnes interrogées s'exprimaient dans d'autres langues. Ils ont déclaré que ces forces spéciales rwandaises étaient là pour former et soutenir les rebelles, et qu'elles n'interagissaient pas avec les membres réguliers du M23.

Paul Kagame, le président rwandais, lui-même ne s'en cache plus comme autrefois. Ni tous ses hommes politiques. Ils estiment qu'envahir le Congo c'est sécuriser le Rwanda et son peuple, la communauté tutsie !

L'Ouganda, allié du Rwanda, de la même communauté tutsie, mécontent de l'existence d'un autre groupe rebelle au Congo qui menace sa sécurité, est également accusé d'aider le M23, ses officiers ayant également été aperçus à Tchanzu. Le rapport des experts des Nations Unies affirme que Kampala a également fourni des armes, accueilli sur son sol des chefs rebelles.

LES SANCTIONS AUX PORTES.
D'où la retenue exprimée publiquement par le président américain Donald Trump. Interrogé lors d'une récente conférence de presse à la Maison Blanche, après la collision au-dessus du fleuve Potomac, qui traverse la capitale américaine, Washington, entre un avion de ligne et un hélicoptère, la journaliste voulant savoir il Trump avait un plan pour ramener la paix au Congo, le président américain connu pour ses punchlines, a préfér citer nommément le Rwanda.

« Vous me posez une question sur le Rwanda ? Et c'est un problème très sérieux, je suis d'accord. Mais je ne pense pas qu'il soit approprié d'en parler maintenant ».
En clair, Donald Trump sait tout sur le Rwanda mais préfère pour le moment ne pas s'exprimer publiquement sur le sujet. N'empêche! Une déclaration du Sénat américain à majorité républicaine est claire : «Le M23 doit immédiatement arrêter son avancée sur Goma, et toutes les parties doivent cesser les hostilités, rétablir un accès humanitaire sans entrave et honorer leurs engagements dans le cadre du processus de Luanda».

Le 28 janvier, Marco Rubio, le secrétaire d’État américain, a appelé au téléphone le président rwandais. « Le secrétaire Rubio a souligné que les États-Unis sont profondément troublés par l’escalade du conflit en cours dans l’Est du Congo, en particulier par la chute de Goma aux mains du groupe armé M23 soutenu par le Rwanda. Le secrétaire a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la région, et à ce que toutes les parties respectent l’intégrité territoriale souveraine.

Le secrétaire Rubio a fait savoir que l’objectif primordial des États-Unis est d’instaurer une paix durable qui répond aux préoccupations en matière de sécurité et jette les bases d’une économie régionale prospère», écrit dans un communiqué officiel la porte-parole du département d'État Tammy Bruce.
Dans un tweet sur son compte X (ex-Twetter), Kagame, gêné, a fait état de cet appel insistant sur les rapports que le Rwanda souhaite nouer avec l'administration Trump.

Elise Stefanik, la représentante permanente des États-Unis aux Nations Unies, n'y est pas allée par le dos de la cuillère. « Nous condamnons la prise de Goma et exhortons le Conseil d’envisager des mesures pour stopper les avancées territoriales des troupes rwandaises et du M23 », a-t-elle déclaré.

« Nous allons utiliser tous les moyens à notre disposition pour que les responsables du conflit, de l'instabilité et de l'insécurité en RDC rendent des comptes», a-t-elle poursuivi. La délégation américaine a déclaré envisager « tous les outils à sa disposition en vue d’une reddition de comptes pour les actes de déstabilisation commis en RDC».

L'ambassadeure de Trump ne peut pas avoir été aussi claire sans le quitus du président américain.
Pareil pour le Royaume Uni.
Dans un communiqué rendu public le 30 janvier, le FCDO, Foreign, Commonwealth and Development Office, service qui s'occupe de l'élaboration des politiques et des programmes d'éducation à l'échelle mondiale, déclarait que «le Royaume Uni condamne l'occupation de Goma ainsi que des autres cités à l'Est du Congo par le M23 et les Forces de Défense rwandaises.

Ceci est inacceptable pour la souveraineté du Congo et cela va à l'encontre de la Charte des Nations Unies, ce qui représente un risque de mettre en péril la stabilité de la région. Le Royaume-Uni appelle au retrait immédiat de tous les FDR du territoire congolais. Le 26 janvier, le ministre des Affaires étrangères a déclaré au président Kagame qu'une attaque contre Goma provoquerait une forte réponse de la communauté internationale.

Le 29 janvier, Lord Collins a clairement indiqué au Haut-Commissaire rwandais que les actions du Rwanda dans l’Est du Congo étaient inacceptables et a exprimé sa profonde préoccupation face aux informations selon lesquelles le M23 et les FDR avançaient à travers le Sud-Kivu en direction de Bukavu (...)

Le Royaume-Uni appelle au retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais. Le Royaume-Uni étudie activement les prochaines étapes, aux côtés de ses partenaires internationaux, y compris la possibilité de réexaminer l’ensemble de son soutien au Rwanda (...). Le M23 n’aurait pas pu prendre Goma sans l’appui des RDF. Le Royaume-Uni continuera de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le monde reste concentré sur ce conflit ».

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a déclaré que 32 millions de livres (40 millions de $US) d'aide bilatérale annuelle pour le Rwanda étaient menacés».
Berlin, autre gros soutien de l'économie rwandaise pour l'histoire qui lie l'Allemagne au Rwanda, a, sans attendre, annulé des discussions sur son aide au développement avec Kigali, exigeant du Rwanda et de ses alliés du M23 qu'ils retirent leurs forces de l'Est du Congo.

Le ministère allemand du Développement et de la Coopération économique a déclaré le 28 janvier à l'Agence France Presse avoir annulé des « consultations gouvernementales » prévues pour février avec le Rwanda.
« Dans l'escalade (de la situation) actuelle, il ne peut pas y avoir de « business as usual», a déclaré un porte-parole du ministère allemand.

« Les discussions sur la coopération et l'aide au développement ne pourront reprendre que lorsque le Rwanda et le M23 auront mis fin à l'escalade et se seront retirés», a-t-il dit. « Le ministère allemand de la Coopération économique se concerte actuellement avec d'autres donateurs sur les conséquences à tirer», a-t-il ajouté.
Signe que les « sanctions » réclamées par Kigali frappent aux portes de Kigali ?
À Paris, donné pour un ami de Kagame, Emmanuel Macron déjà affaibli politiquement en interne, ne peut plus tenir longtemps. Au Parlement, la pression monte.

Sur la grande chaîne d'info en continu LCI, Marine Le Pen, qui a désormais le pouvoir à l'Assemblée nationale française, n'a pu cacher son choc sur le Rwand. « Si l’Union Européenne était si attachée à l’éthique, elle arrêterait d’être le receleur du pillage qu’effectue le Rwanda à l’égard de la République Démocratique du Congo».
Le président français qui multiplie les appels téléphoniques à Kigali et à Kinshasa a dépêché dans les deux capitales son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. Le chef de la diplomatie française a rencontré les deux présidents congolais et rwandais.

Aucun doute possible. « Paris condamne l’offensive du M23 et des forces rwandaises. Le M23 doit se retirer des territoires dont il a pris le contrôle, et les forces rwandaises doivent quitter « instamment » le territoire congolais, avait déjà déclaré Jean-Noël Barrot.
Paris rappelle que la France est un allié stratégique du Congo. Et déploie tout son arsenal diplomatique pour trouver une solution à la crise. Le Palais de l'Élysée dit suivre «avec une extrême attention, une extrême préoccupation (...) l’offensive du M23 avec l'appui des forces rwandaises», d'abord sur Goma et « qui se poursuit plus au Sud, dans le Sud-Kivu ».

Macron ne cesse d'échanger avec le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et « il reste aussi en lien avec le président Kagame », selon l’Élysée. Le président français parle aussi avec les présidents kenyan William Ruto, brazza-congolais Denis Sassou Nguesso, angolais João Lourenço, ougandais Yowéri Museveni, burundais Évariste Ndayishimiye, sud-africain Cyril Ramaphosa. Macron assure qu'il y a« un consensus général sur la nécessité de parvenir à faire cesser les hostilités ». Ce qui est un « préalable à la reprise du dialogue ».

Il est clair que Kagame est mis sous forte pression. Le 31 janvier, devant le corps diplomatique et consulaire accrédité au Burundi, le président burundais Évariste Ndayishimiye n'a pas mâché les mots sur son voisin. « Nous savons que le Rwanda est en train de préparer quelque chose contre le Burundi. Heureusement, les Burundais sont avertis , a-t-il déclaré. Le Rwanda continue à faire «des conquêtes des territoires d’un autre pays  (...). Je sais qu’il va arriver même au Burundi.

Puisqu’il est en train d’entretenir de jeunes réfugiés. Il les arme. Maintenant, il en train de les aguerrir à la guerre au Congo. Un jour, ils vont venir au Burundi. Nous sommes au courant de ce plan. Nous n’allons pas accepter ».
Ndayishimiye a prévenu qu’il y avait un risque d’embrasement régional du conflit qui sévit l’Est du Congo. « Nous avons une menace dans la région.

Et ce n’est pas seulement le Burundi qui éprouve cette menace. Même la Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya. Si l’Est du Congo n’a pas de paix, la région ne peut non plus l’avoir. Les Sud-Africains sont en train de souffrir à l’Est du Congo. Est-ce que vraiment vous voyez où se trouve l’Afrique du Sud ? Mais cette guerre à l’Est du Congo a des conséquences sur l’Afrique du Sud (...). Vous voyez ce qui se passe ici tout près de chez nous. Pourquoi ce silence ? Est-ce que la communauté internationale ne voit pas les conséquences  ? La communauté internationale, qu’est-ce qui manque ? C’est parce qu’il y a une complicité »?

ESCALADE VERBALE AVEC PRETORIA.
Sur le M23 et les propositions de cantonnement qui lui avait été faites, Ndayishimiye dévoile un passage. Il avait été en contact avec les responsables du M23, rappelant l’essentiel de ce qui leur avait demandé. « Si réellement vous n’êtes pas des Rwandais, pourquoi vous n’acceptez pas de déposer les armes et emprunter le chemin de la paix ? Comme vous êtes Congolais, vous aimez votre pays. Aussi longtemps que vous n’acceptez pas d’être cantonnés, on ne saura pas qui est Congolais et celui qui ne l’est pas. La zone de Rumangabo (Nord Kivu, ndlr) est celle qui avait été identifiée.

On y avait envoyé les chefs d’état-major pour évaluer cette nouvelle zone. Ils ont confirmé qu’il y avait toutes les facilités de la vie. Et le M23 avait accepté d’aller dans le cantonnement tout en voulant savoir ce qui allait suivre après. On leur avait dit qu’on allait les intégrer dans le processus de paix de Nairobi et j’avais essayé de convaincre le gouvernement congolais qui avait finalement accepté. On avait mis en place tout le nécessaire ».
Entre le Rwanda et l’Afrique du Sud présente au Congo dans deux missions, Monusco et SADC, rien déjà ne marchait pas. Désormais, la tension atteint son comble.

Après des propos des officiels sud-africains sur un entretien téléphonique entre les présidents des deux pays, Kagame a piqué une colère estimant qu'il y a eu mensonge, déclarant que l'armée rwandaise n'est pas «une milice», comme l'a qualifiée Prétoria.
Des médias en Afrique du Sud ont rapporté que des officiels sud-africains avaient mis en garde le Rwanda contre une attaque visant ses troupes, laquelle constituerait immanquablement une «déclaration de guerre». Or, treize soldats sud-africains ont été tués lors de la prise de Goma.

« La première menace contre l'armée sud-africaine est venue du M23 un groupe soutenu par l'armée rwandaise», selon la Chef de la Force de défense nationale sud-africaine, le général Rudzani Maphwanya.
Kagame a démenti avoir reçu ce type d’avertissement. Dans un communiqué publié mercredi 29 janvier, Ramaphosa a blâmé la milice du M23 et les RDF, les désignant comme responsables de l’escalade à l’œuvre au Congo.

«La ministre de la Défense et des anciens combattants, Mme Angie Motshekga, le chef de la SANDF, le général Rudzani Maphwanya et le commandant de la force du SAMIDRC, le général de division Monwabisi Dyakopu, s'efforcent de garantir que les forces du SAMIDRC restent bien équipées et suffisamment soutenues pendant cette mission cruciale, a écrit Ramaphosa.

Suite à la récente intensification des combats dans l'est du Congo, l'Afrique du Sud a perdu 13 courageux soldats dévoués à leur mission et engagés en faveur de la paix. Les combats sont le résultat d'une escalade de la part du groupe rebelle M23 et des Forces de défense rwandaises qui affrontent les FARDC et attaquent les soldats de la paix de la Mission de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC) », a-t-il poursuivi.

Kagame a contesté la légitimité de l’Afrique du Sud à intervenir dans la région en laissé entendre que sa présence pourrait déboucher sur un affrontement. « Si l’Afrique du Sud veut contribuer à faire émerger des solutions pacifiques, c’est une très bonne chose, mais elle n’a aucune légitimité à se placer en pacificatrice ou en médiatrice dans ce conflit. Et si elle va à la confrontation, le Rwanda se tient prêt à faire face à toute éventualité».

Le célèbre opposant sud africain Julius Malema a accusé le Rwanda d'agir comme mandataire des intérêts occidentaux au Congo. « Plus de 200 entreprises du Royaume-Uni et de Belgique se livrent à l'achat de minéraux au Congo, ces pays financent directement des groupes armés et contribuent aux violences en cours», affirme Julius Malema.
Le pape François a exprimé sa préoccupation sur la situation dans la région de Goma. « J'invite les autorités locales et la communauté internationale à un engagement maximal pour trouver la paix», a-t-il déclaré.

La Belgique, l'ancienne colonie, a convoqué le chargé d’affaires a.i. de l’Ambassade du Rwanda au SPF, le Service Public Fédéral Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement. La Belgique a réitéré sa position ferme, y compris l’appel au retrait des troupes rwandaises et à l’arrêt du soutien au M23.

« Compte tenu des développements malheureux sur le terrain, et dans la recherche de la paix et de la stabilité en RDC et dans la région, l’A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone et Guyana) exhorte le Gouvernement rwandais à retirer ses troupes des territoires du Congo sans conditions préalables et sans délai, et à cesser son soutien présumé au M23/AFC.

De même, nous exhortons le Gouvernement de la RDC à rompre ses liens avec les FDLR et à mettre en œuvre son engagement à neutraliser ce groupe», le groupe A3+ du Conseil de sécurité de l’ONU. « La déclaration du Conseil n'a pas arrêté le M23 et ceux et celles qui soutiennent ce groupe de prendre Goma et de continuer les combats », a regretté la Russie.

Pour la Chine, « peu importe les objectifs et les revendications du M23, les civils doivent être protégés». Pékin a mis l’accent sur le risque accru de conflit régional, réaffirmant son soutien à la souveraineté du Congo et son opposition à toute violation de la Charte des Nations Unies et au droit international.

« L'instabilité dans la région des Grands Lacs est en grande partie un reliquat de l'ère de la colonisation », a commenté la Russie qui a fait valoir que, sans règlement du statut du M23, les tentatives de règlement du conflit resteront vaines. Elle a appelé les pays de la région des Grands Lacs à lutter contre l’exploitation illicite des ressources naturelles du Congo, dénonçant au passage un détournement de ressources servant les intérêts d’acteurs extérieurs.

« Le Canada appelle à la cessation immédiate de tout soutien apporté aux groupes armés, y compris aux troupes étrangères en territoire congolais, ainsi que du soutien continu apporté au M23 ».
Le Secrétaire Général de l'ONU António Guterres s'est dit profondément préoccupé par l'escalade de la violence dans l'Est du Congo et réitère sa condamnation la plus ferme de l'offensive en cours du groupe armé M23 et de ses avancées vers Goma, au Nord Kivu, avec l'appui des Forces rwandaises de défense».

« Les attaques contre les casques bleus et le personnel civil des Nations Unies peuvent constituer des crimes de guerre.», a déclaré Jean Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations unies en charge des opérations de maintien de la paix.

« Le Rwanda appuie activement le M23, dit Bintou Keita, la Représentante spéciale du Secrétaire général au Congo et Cheffe de la Monusco, qui évoque également le dispositif mis en place par la Monusco pour faire face à la situation».
D'après l'ONU, les combats à Goma, ont causé la mort de 700 personnes.

«Je pense qu'il y a la complaisance de la Communauté internationale vis-à-vis du Rwanda (...) en 2012 déjà, à 3 ou 4 mois au début de la rébellion, les bailleurs de fonds avaient coupé 240 millions de $US d'aide au Rwanda, et le M23 n'avait duré qu'un an et demi, alors qu'aujourd'hui, nous sommes déjà à la 4ème année et toujours pas de sanctions», déclare Jason K. Stearns, directeur du Groupe d'étude sur le Congo, GÉC.

Pour la communauté internationale, la prise en compte de la feuille de route de Luanda est la seule voie possible pour favoriser la désescalade et « éviter la menace imminente d’une troisième guerre au Congo » après la prise de Goma par le M23 et les forces rwandaises.
Un avis partagé le 28 janvier au Conseil de sécurité par l’ensemble des délégations présentes à l’exception de Kigali.
ALUNGA MBUWA.


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