- ven, 04/07/2025 - 08:57
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1640 | MARDI 01 JUILLET 2025.
Qui aurait imaginé un membre du gouvernement r-dcongolais être accueilli à la Maison Blanche, dans le bureau ovale, par l’homme le plus puissant de la Terre ?
L’aurions-nous cru, un jour, il y a peu? Un membre du gouvernement congolais (r-dcongolais) reçu avec grande pompe à Washington, à la Maison Blanche, dans le mythique bureau ovale, par l'homme le plus puissant de la terre et devant la planète entière ?
Vendredi 27 juin 2025, Donald Trump, le président américain, a pourtant accueilli avec chaleur, la ministre congolaise des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner qu'accompagnait - qu'accompagnait en effet - son collègue rwandais Olivier Jean Patrick Nduhungirehe.
Qui l'aurait imaginé, il y a peu ? Rien que signe de la puissance d'un pays, le Congo, du génie créateur d'un homme, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, politiquement et diplomatiquement, permet à son pays, le Congo, aux Congolais et Congolaises, de commencer à rêver de s’éloigner d'un conflit armé récurrent - mieux, d'un piège tendu - remontant à plus de trente ans. Qui l'aurait cru quand, à Goma, Bukavu, Rutshuru, etc., les Nangaa, les Biwimwa, etc., commençaient déjà à danser en annonçant la prise imminente du pouvoir à Kinshasa et qui, depuis cette incroyable évolution, se sont tus dans toutes les langues ?
Par ses terres critiques qui regorgent de minerais les plus recherchés par toute la planète - le cobalt dont le Congo est le premier exportateur mondial, le cuivre dont le Congo est le deuxième exportateur mondial, le lithium, le coltan dont le Congo est détenteur de plus de 60 % des réserves, minerais essentiels à l’industrie technologique, etc., après l'uranium qui permit aux États-Unis et à leurs alliés européens de se fabriquer la bombe atomique qui leur permit de gagner la deuxième guerre mondiale -, il faut le savoir, le Congo n'est pas n'importe quel pays. Il fallait tôt y penser et connaître son histoire.
L'homme de la guerre froide, ce n'est pas pour rien que Mobutu fut reçu vingt-quatre fois par les Bush aux États-Unis, fut le premier président africain à ouvrir en 1989 les portes de la Maison Blanche accueilli par Bush père, George Herbert Walker Bush, fut le dernier chef d’État à être reçu à Paris, à l’Élysée, par Charles de Gaulle avant la démission de celui-ci, fit que Paris soit resté si proche de Kinshasa avec Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing que Mobutu a accueilli deux fois dans la capitale et qu’il le fit promener en province, Giscard d'Estaing qui fit sauter le 19 mai 1978 des légionnaires du 2e Régiment Étranger de Parachutiste sur Kolwezi dans le cadre de l'opération aéroportée «Bonite», ce qui sauva la ville minière contre l'attaque des ex-gendarmes katangais soutenus par l'Angola, l'Algérie, etc.
Dans son discours radio-télévisé à l'occasion des 65 ans de l'Indépendance, le président de la République évoque cette évolution positive de son pays.
«Aujourd’hui, notre célébration revêt une portée exceptionnelle. Il y a quelques jours, à Washington, sous l’égide des États-Unis d’Amérique, la République Démocratique du Congo et le Rwanda ont signé un accord de paix historique, un tournant décisif pour mettre fin à un conflit qui, depuis près de trois décennies, a semé la désolation dans l’Est de notre pays, causant des millions de morts et de déplacés, en particulier dans l’Est de notre territoire (...). Cet accord n’est pas seulement un document : il est une promesse de paix pour les populations de Goma, Bukavu, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Lubero, Ituri et de toutes les localités martyrisées par la guerre. (...) Ces avancées diplomatiques s’inscrivent dans une dynamique plus large de reconquête et de l’affirmation de notre souveraineté, de redéploiement de notre influence et de reconstruction de la confiance internationale envers la République Démocratique du Congo. Elles font écho à notre récente élection comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations
Unies pour la période 2026-2027, une première depuis 34 ans. Ce mandat n’est pas un honneur protocolaire : c’est une responsabilité politique et morale que nous porterons avec dignité, en faveur de la paix, du multilatéralisme et des intérêts du continent africain».
Le Chef de l'État n'oublie pas l'homme qui a permis la réalisation de ce miracle – ç’en est un, il faut le dire -, Donald Trump.
«C'EST UN JOUR MERVEILLEUX».
« Nos remerciements les plus sincères vont au Président Donald J. Trump pour son implication personnelle dans ce processus de pacification porteur d’espérance. Son leadership a permis de réunir les parties autour d’une vision commune», a-t-il déclaré.
Qu'est-ce que le Donald Trump n'avait-il pas dit - ou, ne lui a-t-on pas fait dire lors de son premier mandat sur l'Afrique ? Est-ce le même Trump qui déclare tant, s'exprime tant en 2025, sur son dans son réseau social Truth Social ?
À la veille au sommet de l’Otan aux Pays-Bas, devant les médias du monde : «Nous avons mis fin au conflit entre le Rwanda et le Congo, qui viendront signer un document à la Maison-Blanche vendredi ». Le vendredi 27 juillet, devant les deux ministres congolais et rwandais, devant le vice-président D. Vance, le secrétaire d'État Marco Rubio, son conseiller Afrique Massad Boulos, face aux médias : «Aujourd’hui, la violence et la destruction prennent fin et toute la région entame un nouveau chapitre d’espoir et d’opportunités, d’harmonie, de prospérité et de paix. C’est un jour merveilleux (...) Vous savez, ils se sont battus pendant des années. Et il y avait des machettes. C’était violent. Et nous signons aujourd’hui un traité de paix. Pour la première fois depuis de nombreuses années, ils vont connaître la paix. C’est une grande affaire ».
« Des grandes nouvelles en provenance d’Afrique, où je suis également impliqué dans le règlement de guerres et de conflits violents. Je ne sais pas pourquoi tant de ces événements me reviennent, à moi et à mon administration, mais c’est le cas, et nous avons accompli un travail sans précédent pour les régler ou les mettre en position pour la paix. Restez connectés !!! Je suis très heureux d'annoncer que j'ai conclu, avec le secrétaire d'État, Marco Rubio, un merveilleux traité entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda, dans leur guerre, connue pour ses violentes effusions de sang et ses morts, plus encore que la plupart des autres guerres, et qui dure depuis des décennies».
Sur Fox News, sa chaîne favorite, il a ces mots : «Ils devraient me donner le prix Nobel pour ce que j’ai fait au Rwanda, au Congo, en Serbie, au Kosovo (…) Il y en a beaucoup. Mais le plus important, c’est l’Inde et le Pakistan. Franchement, j’aurais déjà dû le recevoir quatre ou cinq fois ».
En public, en direct sur les télés du monde, depuis le bureau ovale, il signe les cartons d'invitation adressés aux présidents congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et rwandais Paul Kagame. Courant juillet, ils devront se retrouver à Washington, à une date non officiellement communiquée, pour sceller ce pacte autour de Donald Trump.
L'Afrique se place au centre du monde et, au premier plan, le Congo (ex-Zaïre) pour sa puissance économique, ses minerais stratégiques.
Que dit ce texte publié par le Département d’État américain ? Kinshasa et Kigali se sont engagés à respecter la souveraineté et les frontières établies, à soutenir l’intégration économique régionale, notamment en renforçant la transparence dans les chaînes d’approvisionnement des minerais critiques, à faciliter le retour des réfugiés et des déplacés internes. L’objectif fixé par les deux pays ? Permettre aux deux nations de profiter des ressources naturelles abondantes dans la région grâce à des partenariats économiques et des investissements mutuellement bénéfiques.