Séminaire d'éveil de conscience inédit à Masimanimba
  • jeu, 13/06/2024 - 12:47

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1611|JEUDI 13 JUIN 2024.

Samedi 8 juin, Tryphon Kin-kiey Mulumba a passé une journée de travail à Kitoy en compagnie de ses sœurs, frères, tantes, oncles, nièces, neveux, bref, avec les femmes et hommes qui forment la notabilité locale. Réunis dans une église catholique de l'un des chefs-lieux des dix secteurs du territoire de Masimanimba, on y a compté le chef du Secteur, les chefs des groupements vêtus de leur habit rouge traditionnel, les chefs des villages, les représentants du secteur productif, ceux du secteur éducatif, les jeunes. Au total, environ mille personnes inscrites.

Le sujet du jour? Éveil de conscience et prise de conscience. Précédé sur le site plusieurs jours avant par ses équipes d'avance, arrivé sur le lieu à 07:00' du matin, à Kitoy, chef-lieu du secteur du même nom, Tryphon Kin-kiey Mulumba a levé l'ancre à 17:00' satisfait d'une rencontre que tous attendaient selon tous les témoignages.

« SE RECENSER POUR SE RECONNAÎTRE ».
«Tout ce qui fait aujourd'hui Kitoy, tout le leadership de Kitoy est ici présent», a-t-il déclaré dès l'entame.

Grand notable de la province du Kwilu, dans le Grand Bandundu, qu'il connaît et visite souvent, Kin-kiey Mulumba s'est appliqué à Kitoy à un «exercice de sensibilisation et de mobilisation des énergies», parce que, a-t-il poursuivi, «nous sommes une communauté de destin ; nous sommes un espace de vie commune, un espace de valeurs communes (...). La vie étant une guerre permanente, si nous ne voulons pas qu'on nous efface des cartes, si nous ne voulons pas disparaître comme Peuple de Kitoy, comme Peuple de Masimanimba, prenons aujourd'hui et maintenant conscience de ce que nous sommes (...). Si Kitoy veut exister, si Kitoy veut survivre (et Kitoy doit exister, Kitoy doit survivre), mettons-nous ensemble; mettons-nous debout; aujourd'hui plus que jamais, regardons dans la même direction ».

Il a appelé «les filles et fils de Kitoy, les filles et fils de Masimanimba à se recenser et à se reconnaître. Il nous faut nous recenser, nous filles et fils de Kitoy, nous filles et fils de Masimanimba. Il nous faut nous reconnaître ».
Puis : « Il faut aujourd'hui et maintenant nous trouver une voie d'existence, une voie de développement. Pour cela, il nous faut commencer par le commencement en disposant d'un leadership éclairé».

Car, « nous sommes en guerre. Une guerre d'effacement de notre espace de vie ; une guerre existentielle ».

Puis cette phrase forte : « Mes frères, mes sœurs, mes oncles, mes neveux, mes nièces, sachez que si vous voulez exister aujourd'hui et demain, il faut vous connaître et vous reconnaître et vous connaître commence par connaître votre histoire : qui vous êtes ; d'où vous venez ».

L'homme qu'on appelle dans la contrée Ya Khala-Bakala Ya Ngolo en vient à expliquer pourquoi et comment le territoire de Masimanimba, qui fut connu comme «contrée Quartier Latin du Congo», avec ses écoles et ses entreprises, CKÉ, PLZ, etc., s'était retrouvé dans l'espace Kwilu dont il est fier et quelles forces l'ont poussé dans ce sens. « Ces forces sont toujours là mais Masimanimba est toujours là! Cela par ses filles et fils que vous êtes, qui travaillent et doivent travailler aujourd'hui plus que jamais pour faire exister Masimanimba et faire peser notre contrée dans notre cher et beau Congo».

Une illustration de ces forces d'effacement ? Les processus électoraux particulièrement le dernier.

Ici, Kin-kiey procède par un jeu de questions-réponses.
«Y a-t-il eu fraude électorale à Masimanimba lors de ce processus électoral ? La réponse est oui ! Y a-t-il eu fraude électorale massive à Masimanimba ? La réponse est oui ! Y a-t-il eu fraude électorale massive à Masimanimba plus qu'ailleurs dans le pays ? La réponse est non ! Mais pourquoi Masimanimba a été visé ? Pourquoi Masimanimba a été puni? La réponse est dans les mots prononcés par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo alors Président Candidat, le 17 décembre 2023, en direct, en fin de campagne, devant la Nation, devant le monde. Voici ces mots : «Longonya ! Bokotisi ngai niongo monene. Naleki epayi nionso na mboka, namoni boye te».

«Vous avez là, filles et fils de Masimanimba, les mots prononcés par le Président de la République, Président Candidat qui ont réveillé les diables rejoints par certains de nos frères et sœurs mal éclairés et qui nous rappellent des scènes d'il y a cinq ans quand votre fils que je suis, que vous avez formé, à qui, les Ancêtres et notre Dieu a donné un cerveau, a vu la triste fin de Kabila trop mal entouré, l'a quitté, a déposé sa candidature à la présidentielle pour montrer sa différence et, ce qui s'en est suivi peu après, cette déclaration ahurissante dans la presse, dans la LibreAfrique à Bruxelles lorsqu'un fils de Masimanimba est allé voir ce média étranger et a déclaré, toute honte bue, que s'il était le dernier à déposer sa candidature payée par ses mentors, c'est pour s'opposer à la candidature de votre frère que je suis, qui pouvait devenir Président de ce pays, oubliant qui est votre frère contre qui il voulait se battre, qui est Docteur en Science Politique, Professeur d'Université, homme d'État que lui n'était nullement...».

Tryphon Kin-kiey Mulumba a montré comment les mots du Président Candidat prononcés le 17 décembre 2023 dès le début du meeting à Masimanimba, ont fait peur aux ennemis de Masimanimba et à leurs pantins locaux.

«Ces diables et leurs pantins qui ont vu votre frère accompagner le Président Candidat en campagne, dans le pays, courant tous les risques, savaient que les jours qui viennent vont être ceux de Masimanimba. Voici comment Masimanimba a été un nouveau danger pour ces diables qui ont pesé pour l'effacer des cartes, et, plus grave, ont payé des individus pour glisser le nom de votre frère sur la liste des fraudeurs électoraux. Une histoire quel nul ne saurait oublier.

Mais Dieu aidant, le procès public qui vient de se tenir à Masimanimba (lire dans cette édition de la page 10 à la page 14) n'a permis à aucun des prévenus, et à quiconque, de citer d'une manière ou d'une autre le nom de votre frère quand tous les noms des fraudeurs étaient présents physiquement et dans les esprits de tous. Voilà comment ces diables ont investi des couloirs des procureurs près des cours jusqu'à la Cour constitutionnelle comme ils l'ont fait dans les couloirs de la CÉNI, la Commission Électorale Nationale Indépendante, pour tenter d'obtenir l'effacement de Masimanimba. Ils ont échoué hier ; ils ont échoué aujourd'hui».

Et de vanter ici et de féliciter l'intelligence et la vision des membres de la société civile de Kitoy et celle de Masimanimba décidés et montés au fronton mais aussi la compréhension des autorités nationales et celle de la CÉNI qui ont bloqué des initiatives diaboliques .

De conclure : «Mes chers sœurs et frères, Masimanimba est entre vos seules mains, Kitoy est entre vos seules mains».

En fin de journée, des équipes de travail mises en place ont listé des projets de développement, un comité de suivi désigné. L'éveil de conscience et de prise de conscience veut redonner espoir à Kitoy, à Masimanimba. L'activité va s'étendre ailleurs dans le territoire.
D. DADEI.


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