- ven, 12/09/2014 - 04:01
L’horloge a sonné minuit: liguons-nous contre «la République des inconscients»
La feuille de route de Kabila Désir déployée fin juillet à Kinshasa est exécutée avec une précision chirurgicale.
Après l’annonce, le 29 juillet, ce fut le lancement à l’international à Bruxelles dans la salle des fêtes de l’ambassade du Congo pleine comme un œuf, puis la promotion en Belgique et en France sur des médias planétaires ou, à tout le moins, transafricains (France 24, Africa 24, Vox Afrique, Rfi, Rtbf, Afp, Belga, Le Soir, Jeune Afrique, etc.) avant la présentation publique dans la capitale le 5 septembre à l’auditorium du Kempinski Fleuve Congo Hôtel à nouveau plein à craquer en direct sur Télé 50, suivi d’une séance de signature des statuts de l’Association qui vise à «fédérer» une écrasante majorité des Congolais «autour de l’œuvre du Président Joseph Kabila Kabange».
Des avocats à l’ouvrage.
Les statuts de l’Asbl signés par ses fondateurs, il a été procédé à la nomination des dirigeants avant la dépôt des textes à l’office de Monsieur le notaire de Kinshasa. Le cabinet Me Palankoy (Médard Palankoy-Charlotte Mubangi Ampampey) était dès le lendemain à l’ouvrage. Aussitôt cette étape franchie - ce qui ne saurait tarder - s’ensuivra la désignation des points focaux dans les chefs lieux des provinces et des districts.
Puis la tournée des dirigeants de l’Asbl - trois provinces visées en priorité (Katanga, Kasaï, Province Orientale) avant les Kivu, le Bandundu, le Bas-Congo et Kinshasa.
Dans la Capitale, trois sites paraissaient spécialement attirer les dirigeants de l’Asbl: le stade Vélodrome de Kintambo ou l’espace Fikin voire le stade Tata Raphaël (ex 20 Mai).
Des listes des membres restent ouvertes et sont prises d’assaut. Signe du chaud intérêt que suscite l’Asbl même si des critiques dont on peut évaluer la pertinence s’étalent à longueur de colonnes dans un certain type de presse à Kinshasa incapable de contenir dans les limites professionnelles raisonnables l’ire compréhensible face à ce qui pourrait être qualifié de déferlement populaire. C’est ce qui empêche d’aucuns de trouver sommeil multipliant des textes qui, semble-t-il, se rapprochent plus de ceux griffonnés par des élèves du primaire que du secondaire. Et vous appelez cela journalisme! Voyons!
Si on rappelle qu’à vaincre sans périls, on triomphe sans gloire et qu’aucune grande idée ne se structure jamais sans passer l’épreuve, on souhaiterait bien faire face à une critique plus raisonnée qu’à un assemblage irréfléchi de mots qui cache mal une haine non contenue et un état psychique en déséquilibre mais qui hélas! ne trouvera pas aujourd’hui - pas plus qu’hier - un infime écho dans les colonnes d’un grand journal.
Il urge que le Congo trouve plus de dignité et tourne définitivement le dos à une «République des inconscients».
Ci-après, l’intervention du prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba à l’auditorium du Kempinski Fleuve Congo Hôtel le 5 septembre 2014.
«Mesdames et Messieurs les représentants de nos communauté scientifiques, membres de l’élite nationale,
Nous voulions une matinée scientifique. Nous y sommes…
Nous voulons donner du contenu à un discours, à un débat national qui en manquait désespérément. Quelle est la problématique?
- 1. Comme famille politique, comme Majorité dans ce pays, nous avons, non l’intention, non la volonté, mais l’obligation, je dis bien l’obligation voire mieux, la contrainte, vis-à-vis de notre histoire en majuscules, comme ensemble politique responsable, je dis la contrainte de gagner, de gagner toutes les confrontations électorales locales, législatives, provinciales, législatives nationales, à commencer par les plus symboliques d’entre toutes, l’élection Présidentielle.
Ce faisant, nous sommes dans notre bon droit. Et aucun pays au monde, je dis bien aucun pays au monde, ne saurait rien nous reprocher. Quand je dis gagner, vous avez compris. Gagner pour conserver le pouvoir.
- 2. Pour ce faire, nous devons avoir, bien sûr, le Droit, avec nous, la Loi de la République, avec nous. Et là, nous faisons confiance pleine et entière au génie de nos hommes de droit de ce grand et magnifique pays, le Congo, pour nous donner le texte qui correspond le mieux, aujourd’hui – oui aujourd’hui, non hier, non demain, aujourd’hui, à notre histoire, à notre histoire, à notre contexte, à notre civilisation, aux aspirations profondes de ce grand pays et de son grand peuple, pour un avenir radieux, fait de développement, de modernité et d’émergence.
- Bien sûr, cette démarche est à entreprendre dans la plus totale liberté, la plus totale transparence, la plus totale ouverture, selon les règles prescrites par nos lois d’aujourd’hui ou, en l’espèce, de demain.
- Puisque nous avons ensemble obligation, contrainte de gagner demain la confrontation majeure - la Présidentielle - il nous faut un candidat - un candidat - le nôtre - choisi au sein de notre majorité.
- En notre sein, quel est celui des nôtres au sein de notre famille à la moindre petite chance de gagner une bataille de primaire si elle avait lieu aujourd’hui, pour la Présidentielle, comme on le fait aux Etats-Unis d’Amérique ou en France au Parti Socialiste, comme peut-être, on va le faire en France à l’UMP. Je dis qui est celui, face à Joseph Kabila Kabange, pourrait remporter une bataille démocratique de primaire si elle avait lieu aujourd’hui au sein de la Majorité?
- Ne faisons pas un dessin : quel est celui, en notre sein, est en mesure de conduire aujourd’hui, demain, la Majorité à la victoire autre que Joseph Kabila Kabange?
Qui est celui des nôtres autre que Joseph Kabila Kabange - au sein de la Majorité de ce pays - sera en mesure démocratiquement de gagner la Présidentielle dans ce pays, comme hier en 2011, à commencer par ce que nous politologues appelons les Swing States, à savoir les provinces qui, comme aux Etats-Unis, font un Président, parce que démographiquement puissantes?
- Parlant de notre majorité, parlant de notre Champion, de notre Héros, la Majorité, lui notre Champion, notre Héros a un bilan que nous allons parfaire, dans les mois à venir, dans les années à venir car il nous en reste encore trois ou deux ans peu importe ! N’ayons pas la moindre petite peur! Et ce bilan est apprécié à l’étranger qui nous visite, par nos compatriotes de l’extérieur qui reviennent chaque jour plus nombreux au pays, surpris par ces chantiers d’infrastructures ouverts.
Voilà pourquoi ce pays vit une paix sociale qu’il nous faut renforcer, consolider, jour après jour en ouvrant plus de routes, en donnant plus d’eau à notre population, en assurant plus de couverture en électricité à notre pays, en construisant et modernisant plus d’écoles, plus d’hôpitaux et, last but not least, en désenclavant plus notre pays en réseau télécoms.
Afin que la vie soit belle et plus belle encore ici au Congo.
Lorsque j’organise une conférence comme tout récemment en Belgique, dans la grande salle des fêtes de notre Ambassade et que le quartier est cerné par la police pour des questions de sécurité - ce qui est normal puisque quand des représentants des états descendent à Bruxelles ou Paris ou ailleurs, des mesures de sécurité sont prises avec des tireurs d’élite postés sur les toits des immeubles - je vois nos compatriotes qui ne pensent pas comme nous, trois ou quatre devant un piquet de police, tenter de dissuader des mamans qui viennent nous écouter, et ces mamans défier ces jeunes!
Quand je descends sur un aéroport et que je vois des compatriotes venir vers nous faire des photos et s’enthousiasmer pour des exploits économiques accomplis par Joseph Kabila Kabange dans notre pays, et me disent de saluer notre Président et notre Premier ministre et annoncent leur décision irrévocable de regagner le pays après 40 ans passé à l’étranger, je conclus tout naturellement qu’il y a des millions et des millions de Congolais qui pensent comme eux et nous nous devons, comme responsables politique, de rallier pour que triomphe l’œuvre de Kabila. C’est ça Kabila désir».
Kinshasa, Kempinski Fleuve Congo Hôtel,
5 septembre 2014.