- mar, 25/02/2025 - 00:53
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1630|LUNDI 24 FÉVRIER 2025.
Aucun doute. À l'extérieur du pays, les lignes se sont mises à bouger. Le régime rwandais est de plus en plus montré du doigt avec fermeté et détermination. Mais attention, au Congo et au Congo seul de rectifier le tir aujourd'hui plus que jamais, de réorganiser ses forces armées, de les monter en puissance (elles seules feront gagner le Congo).
S'il faut aujourd'hui et désormais penser plus que jamais d'abord Congo, il faut savoir que face à la guerre injuste que livre le Rwanda à notre pays, face à la situation sur le terrain, seule la diplomatie aiderait à sauver ce qui reste à sauver. Mais qui ne sait que la diplomatie est un jeu d'intérêts? Une amitié peut s'arrêter à tout moment, seuls les intérêts restent éternels. Tu m'as donné quoi pour que je te donne quoi ?
Quels liens lient le Congo à certaines puissances financières tapies au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies comme membres permanents du Conseil de sécurité ? Quelles démarches menées avec efficacité dans certains couloirs ?
Troisième réunion en un mois du Conseil de sécurité, aucune résolution n'a pu être annoncée ! À l'Union Européenne, malgré le vote massif au Parlement européen, aucune résolution n'a, à ce jour, été prise.
Cela n'empêche! Certains pays ont ouvert le bal anti-rwandais. Les États-Unis en tête ont annoncé jeudi 20 février des sanctions contre deux personnalités fortes, des RDF et du M23. Ce n'est qu'un début. L'Allemagne, la première puissance économique européenne, avait déjà suspendu tout contact avec le Rwanda dans le cadre des pourparlers sur une aide bilatérale.
La Belgique, l'ancienne puissance coloniale du Congo et du Rwanda avait à ce point plaidé pour des sanctions contre le Rwanda qualifié d’« agresseur » et a à ce point durci le ton, via le Vice-Premier ministre belge en charge des Affaires étrangères, des Affaires européennes et de la Coopération au Développement Maxime Prévot annonçant le 10 février devant le Parlement belge la possibilité d’utiliser «le levier de la coopération», envisageant «la suspension des aides» que le régime de Kigali a jeté l'éponge en annonçant le 18 février 2025, la suspension de sa coopération au développement avec l'ancienne puissance coloniale.
Le Vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères a réagi en confirmant que Bruxelles était déjà en train de revoir sa coopération avec le Rwanda avant cette annonce unilatérale. Dans un communiqué, il a précisé que la Belgique réévaluait ses engagements et annoncé des mesures décisives.
En 2024, la Belgique avait refusé l’accréditation d'un ambassadeur du Rwanda, Vincent Karega, en raison de ses liens avec la répression des opposants politiques en exil. En retour, Kigali avait annoncé qu’il ne nommerait pas un autre diplomate pour ce poste, tandis que le poste d’ambassadeur belge à Kigali est également resté vacant.
Un nouveau tournant dans les relations diplomatiques entre les deux pays, avec des implications potentielles sur la coopération internationale et le développement au Rwanda.
D. DADEI.