- lun, 23/04/2018 - 01:54
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Accusé de harcèlement sexuel sur le lieu professionnel, le patron de la DGDA est sous le choc mais tient le coup.
Sera-t-il demain sans danger d’être patron d’une entreprise employant en son sein du personnel d’un autre sexe que le sien?
Avec l’irruption des réseaux sociaux dans vie publique-vie privée, les deux sexes pourront-ils cohabiter demain sur le lieu professionnel de manière pacifique sans nuire à la réputation et à la carrière de l’un ou de l’autre? Avec la campagne CanYou HearMe? MeToo (avec hashtag) ou l’équivalente française BalanceTonPorc, diffusée par milliards en octobre 2017 sur les réseaux sociaux, la question vaut son pesant d’or.
CATACLYSMIQUE.
La campagne débute en octobre 2017 avec la publication d’un article dans The New York Times et The New Yorker rapportant qu’une douzaine d’actrices d’Hollywood accusent Harvey Weinstein, un producteur de cinéma américain renommé, de harcèlement sexuel, d’agression et de viol.
Suite à ces accusations, de nombreuses célébrités féminines de l’industrie du cinéma sortent du bois et accusent le producteur qui reconnaît les faits mais dément avoir eu ces relations de manière non consentie.
Les conséquences sont pourtant cataclysmiques pour l’image du puissant producteur, immédiates et sans appel.
Dès les premières révélations, Harvey Weinstein est révoqué de sa compagnie qui pourtant porte son nom et qu’il a construite, la Weinstein Company. Il est chassé de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences et de toute autre association professionnelle dont il était un membre craint. De plusieurs autres villes américaines et européennes - Los Angeles, New York, Londres, etc. - montent des nouvelles plaintes provenant de personnalités féminines…
Weinstein s’est éteint. Aucune de ses monumentales œuvres n’est diffusée nulle part. Fin brutale d’une histoire.
Partout dans le monde, radios, télés, journaux, réseaux sociaux, etc., ne parlent que de ce scandale! Tant et si bien que de nombreuses manifestations et d’innombrables mobilisations s’organisent dans le monde et conduisent à la chute de nombreuses stars, des médias certes comme du spectacle mais aussi de la politique.
En Grande-Bretagne, dès le 2 novembre, le ministre de la Défense Michael Fallon du Gouvernement du Premier ministre Theresa May, se pousse à la démission. Dans sa lettre à Mme May, il explique: «Ma conduite a été dans le passé en-deçà du standard de ce qui est attendu des forces armées britanniques que j’ai l’honneur de représenter. Ce qui était acceptable il y a dix ou quinze ans ne l’est désormais clairement plus».
Qu’a donc fait ce ministre britannique de la Défense? Après une avalanche de révélations sur des cas de harcèlements sexuels, de gestes, propos ou attitudes «inappropriés», une femme, une journaliste explique que quinze ans auparavant, Michael Fallon âgé aujourd’hui de 66 ans, avait, lors d’un dîner arrosé, posé sa main sur son genou à plusieurs reprises.
La journaliste, Julia Hartley Brewer, l’avait menacé de lui flanquer son poing dans sa figure. L’homme s’était excusé. L’affaire en était restée là.
«S’il est parti parce qu’il a touché mon genou, il y a quinze ans, il s’agit vraiment de la raison la plus absurde pour quiconque de perdre son emploi dans l’histoire de l’univers. Donc, j’espère que ce n’est pas à cause de ça». Pourtant…
ELLE TIRE PROFIT?
Cadre et receveur principal au bureau des douanes de la DGDA à Kin Beach Ngobila, Bijou Ekofo Bonono a-t-elle voulu tirer profit de cette onde de choc MeToo qui balaie le monde, de ce déferlement de révélations et d’informations non vérifiées, ni prouvées sur des relations extraconjugales qui minent la carrière et la réputation des mâles phallocrates, n’épargnent pas le Congo?
Il y a l’affaire Sebineza, du nom du vice-ministre des PTNTIC Enoch Sebineza Ruberangabo, démis le 29 avril 2006 de ses fonctions dans le gouvernement Matata Ponyo après qu’une sextape eût fait scandale sur les réseaux sociaux.
Le vice-ministre avait «gravement manqué» à son «devoir déontologique et éthique», écrit l’ordonnance présidentielle portant limogeage de Sebineza.
L’homme a passé une vidéo qui avait commencé à se propager la veille sur Facebook, Twitter et Youtube. Quatre minutes d’images muettes montrent le membre du Gouvernement dans son bureau face à un ordinateur dont la webcam est activée. Le vice-ministre se lève, se masturbe.
En arrière-plan, la vidéo montre le drapeau tricolore et le portrait du Président de la République accroché au mur dans tous les bureaux de l’administration publiques. Règlement de comptes, exploitation politique dans un ministère clé?
Devenu commun des mortels, Sebineza contre-attaque, parle d’une vidéo montée à partir de photos prises dans son bureau, dénonce un chantage. Quelqu’un l’a contacté en le menaçant de verser de l’argent en échange de la sextape. Faute de quoi, la vidéo serait mise en ligne. Le vice-ministre résiste mais paie US$ 2.500,00 quand le maître chanteur passe à l’acte. Trop tard!
Si le lien a été effacé, Youtube a retiré la vidéo pour son contenu, les dégâts sont mortels pour la carrière du membre du gouvernement.
L’ex-vice-ministre a quitté Kinshasa, erre entre l’Ouganda et la Tanzanie, batifole à l’est dans les Kivu, cherche à se faire oublier…
COURRIER VIRAL.
Si, quand l’affaire Weinstein couvait sous le feu à Hollywood, on en apercevait la fumée, il n’y a, manifestement, rien à Kinshasa, à la DGDA.
Pourtant, le 6 avril 2018, un courrier tombe au septième étage du bel immeuble qui longe le boulevard du 30-Juin, réhabilité avec soin par un ancien patron des douanes des années Maréchal, l’actuel ministre d’Etat en charge de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, alors président-directeur général du devancier OFIDA, l’Office des Douanes et Accises.
Viral, le courrier (n°CAB/MIN/FINANCES/ECO/2018/1277) est adressé au DG a.i de la DGDA. Signé Henri Yav Mulang, ministre des Finances qui a la tutelle de la DGDA. Le courrier fait suite à une correspondance datée de quatre jours auparavant émanant d’un cadre féminin de la DGDA qui se plaint d’abus de pouvoir et de harcèlement sexuel! Accusé: le grand patron de la DGDA, Jean-Baptiste Nkongolo Kabila Mutshi!
Un deuxième courrier (n°CAB/MIN/FINANCES/ECO/2018/1278) signé le même 6 avril 2018 par le ministre Yav, est adressé à Mme Bijou Ekofo Bonono. Il porte «dénonciation d’abus de pouvoir et harcèlement sexuel par le Directeur Général Ajoint en charge des Finances, DGA/F, M. Nkongolo Mutshi». L’argentier national écrit: «Je note (…) que vous accusez le Directeur Général intérimaire de la DGDA, M. Nkongolo Mutshi, de vous avoir arbitrairement et au mépris des dispositions des statuts de l’agent public de l’Etat, suspendu de vos fonctions de Receveur Principal du Bureau des douanes de Kin Beach Ngobila. Pour vous, cette mesure prise à votre encontre trouve son origine dans les nombreuses avances sexuelles et sollicitations amoureuses dont vous auriez été l’objet de la part du DGA/F, M. Nkongolo Mutshi».
C’EST SERIEUX.
Puis: «Faisant suite à votre plainte et considérant la gravité des faits que vous dénoncez, je vous informe que je viens de demander au Directeur Général a.i de la DGDA, qui me lit en copie, de me transmettre dans les 48 heures, pour examen et appréciation, l’ensemble des éléments en ce compris le rapport de la mission d’audit du 19 mars 2017, qui l’ont conduit à vous suspendre».
Yav a mis ses deux lettres en ampliation au Président de la République, au Premier ministre, à des ministres (celles de la Femme, Famille, Enfant et des Droits Humains), à Mme la Conseillère Spéciale du Président de la République en charge de violence faite à la femme très en pointe sur le dossier, à diverses délégations syndicales… L’affaire est sérieuse.
Mais quand ce double courrier atterrit sur la table de travail du DG, l’homme qui signe «pour le Directeur Général «Empêché»», J.B. Nkongolo Kabila Mutshi séjourne à Goma, Nord-Kivu, en mission de service autorisée par le ministre lui-même.
Nkongolo qui fait fonction de Directeur Général depuis un an et demi que son titulaire Déo Ruguiza a des ennuis de santé, ne peut faire l’impossible. Il s’agit d’un cas avéré de force majeure. Le ministre doit prendre patience avant d’en savoir bien plus sur ce dossier… Et Yav s’est, entre-temps, envolé pour l’étranger à Washington. Qui veut connaître l’épilogue de cette affaire s’arme de patience.
Mais des informations recoupées permettent d’affirmer que cette affaire est moins une affaire de mœurs qu’un dossier de fraude douanière, courant à un poste d’entrée connu pour sa contrebande.
Avec une autre dame du nom de Ntumba Kadima, inspecteur de la prise en charge à la DGDA, Bijou Ekofo Bonono a été sanctionnée le 26 mars 2018. Une mesure disciplinaire pour raisons d’enquête. Outre ces deux dames, cinq hommes (l’inspecteur de la prise en charge Kilanda Moko, le contrôleur de la prise en charge Lukusa wa Mwikisha, trois vérificateurs Bopolo Mbula, Mwamba Bebay et Mvubu Luemba) ont écopé de la même sanction.
FAITS DE FRAUDE.
En décidant de ces mesures conservatoires, Nkongolo invoque l’art. 42 du Décret n°011/08 du 2 février 2011 portant règlement d’administration du personnel de la DGDA. S’il l’acte de suspension de deux inspecteurs de prise en charge (Mme Ntumba Kadima et Kilanda Moko), celui frappant les cinq autres dont Mme Bijou Ekofo Bonono l’est par le directeur provincial de la DGDA/Kinshasa qui agit sur instruction reçue par message-phonie (n°DGDA/DG/DG/DRH/SD.AD/069/2018 du 26 mars 2018) du Directeur Général a.i. Comment expliquer une plainte adressée au ministre pour «avances sexuelles et nombreuses sollicitations amoureuses»?
L’affaire divise l’arrogant immeuble restauré par Thambwe Mwamba du temps du fameux système Sydonia. Le personnel se perd en conjectures.
A quelques rares personnes à qui il parle, ce natif de Kabinda, dans le Lomami, la soixantaine passée, qui a trouvé une âme sœur Yansi du Kwilu, de Bulungu, père de huit enfants, est sous le choc même si du haut de ses presque deux mètres, il ne laisse rien transparaître. «Choc dû à la cruauté de la vie et à l’injustice de l’homme», spécifie un proche. Celui qui totalise vingt-sept des douanes, a évolué à l’est (province Orientale, Kivu, Katanga) avant d’être affecté à l’ouest au Kongo Central, puis de débouler, il y a à peine deux ans à Kinshasa, dit ne pas connaître «spécialement» Bijou Ekofo Bonono.
C’est en province Orientale qu’il croise, des années avant, pour la première fois lors d’une mission, cette dame qui vit en couple avec un cadre maison avec qui elle a des enfants.
Directeur provincial de la DGDA, Nkongolo «l’a aperçue, avec ses collègues de service arrivés de Kinshasa en mission». Il la croise plus tard dans les couloirs de la direction générale, «comme tous les agents et cadres». «Il ne lui a jamais serré la main, ni adressé la parole de façon particulière».
Simple manœuvre visant à échapper à une procédure disciplinaire et donc dénonciation calomnieuse avec tentative d’extorsion de fonds comme dans l’affaire Sebineza?
Le courrier de Bijou Ekofo Bonono a été adressé au ministre des Finances, supérieur hiérarchique du DG outre que le fait dénoncé, à savoir, le harcèlement sexuel, est passible de sanctions judiciaires, administratives, disciplinaires. Quant à un autre élément constitutif du délit, l’inexactitude de l’acte dénoncé, dans les minuscules bureaux de ce bel immeuble de la DGDA, cela ne fait l’ombre d’aucun doute.
Le receveur principal de Kin Beach Ngobila a écopé de cette sanction comme six autres cadres et agents de la DGDA, suite à des faits avérés relevés par une mission d’audit dépêchée au Beach. «Des faits constitutifs de faute professionnelle grave et de manquement aux devoirs (…) ayant entraîné des manques à gagner au détriment du Trésor public», se défend Nkongolo dans un document interne dont un vent favorable a fait atterrir une copie sur les bureaux du Soft International. Pour ces mesures conservatoires, le DG a.i a recours à l’article 42 du Décret n°011/08 du 2 février 2011 portant Règlement d’administration du personnel de la DGDA.
DEBUT MARS.
C’est début mars 2018 que l’affaire commence. Des informations parvenues à la Direction Générale font état d’une barge venue de Brazzaville et transportant quantités d’objets importés.
Au regard du niveau très élevé des risques de fraude douanière à ce beach, la suspicion de fraude est faite.
Ce DG qui, aussitôt après sa nomination, s’est employé à soutenir l’action de l’Exécutif dans la lutte contre la fraude, veille au strict respect des procédures douanières à ce poste frontière, sanctuaire réputé d’une intouchable contrebande.
Ses décisions (accostage obligatoire au Beach Ngobila, port pourvu d’un bureau des douanes, des embarcations transportant des marchandises en provenance de Brazzaville, art. 89 du Code des douanes; déchargement des marchandises avec l’autorisation de la douane, art. 91; prise en charge et pointage des marchandises par la douane, art. 91, 92 et 104; entreposage des marchandises à l’entrepôt mis à la disposition de la douane par la SCTP, art. 91 et 157, etc.) contrarient la contrebande qui a promis de lui faire la peau.
Les mêmes mesures ont été prises à tous les postes d’entrée du pays. Au Nord-Kivu, à la frontière de Bunagana, le receveur principal ainsi que des cadres et agents sont impliqués dans la fraude.
Nkongolo veut promouvoir l’éthique et la déontologie professionnelle dans un secteur clé de l’économie. Il veut faire rendre des comptes à quiconque enfreint la législation en la matière.
Déjà, les perceptions des droits et taxes du Trésor ont été multipliées passant de janvier 2016 à juin 2017, de CDF 20.999.920 à 2.232.040.938 FC. Au cours de la même période, la moyenne mensuelle atteint US$ 402.510,00 contre US$ 154.010,00. Ces performances rappellent ses prouesses en province Orientale où il a fait passer la recette du Trésor de CDF 10 milliards à CDF 94 milliards, de 2009 à 2014 ou, au Nord-Kivu, de CDF 45 milliards à CDF 115 milliards.
Tout naturellement, le 12 mars 2018, J.B. Nkongolo signe un ordre de service (n°DGDA/DG/DAI/DRH/DG/050/2018) créant une mission de service. Il s’agit de s’assurer du respect au beach des procédures légales en vigueur et des instructions relatives à la prise en charge et au dédouanement des objets importés.
Trois jours plus tard, le 15 mars 2018, le rapport préliminaire (n°DGDA/DG/DAI/051/2018) tombe sur le bureau du DG, établi le 14 mars 2018 par le Directeur Coordonnateur de l’Audit Interne. Rapport accablant.
La barge n°2814 qui a accosté au beach le 8 mars 2018, transportait des marchandises sous douane en provenance de Brazzaville, du tissu imprimé (pagne wax), du riz, des jutes de vêtements, des huiles végétales, des produits de toilette, etc.
Mais à l’arrivée au beach, la mission d’audit constate que ces produits avaient déjà été livrés à leurs propriétaires, embarqués dans des véhicules, prêts à quitter les installations douanières. Les véhicules sont bloqués et conduits vers un parking en vue du contrôle.
L’audit fait état de CDF 20.906.040 perçus par la DGDA au titre des droits et CDF 2.865.521 au titre des taxes connexes. Mais d’innombrables autres produits avaient été éludés notamment des balles de wax (187 balles de wax éludées sur 545, 1.600 cartons de produits de toilette sur 1.800, 194 jutes de vêtements éludées sur 289, etc.).
Selon le document interne consulté par Le Soft International, la mission d’audit établit que «les valeurs en douane appliquées pour le calcul des droits et taxes ne reflètent pas la valeur transactionnelle des marchandises importées telle que définie par l’article 61 du Code des douanes». Outre cela, si le Code des douanes en son article 124 et la Règlementation du change rendent obligatoire la production d’une licence d’importation et d’attestations de vérification, aucune de ces pièces n’avait été jointe au dossier.
Au total, CDF 86.336.354 ($US 53.439) ont été éludés entraînant du coup des amendes d’au moins CDF 252.668.381 ($US 148.628). L’infraction de fraude est totale…
Fraude d’un jour mais récurrente à ce poste frontière, accuse le document interne de la DGDA consulté par Le Soft International. En un an, trois missions de contrôle ont été diligentées dont celle conjointe Brigade douanière et Audit interne suite à une dénonciation des députés nationaux dans le dossier SODEIC. Ekofo Bonono a donc été suspendue sur dossier de fraude douanière du fait de sa responsabilité résultant des actes de liquidation (art. 136 du Code des douanes), d’octroi de la mainlevée des marchandises sur lesquelles les droits et taxes sont perçus (art. 138), de sa qualité de garant des droits dus au Trésor public (art. 326).
MEPRIS.
Sur les accusations d’«avances sexuelles» et «de sollicitations amoureuses», c’est la parole de Bijou contre celle de Jean-Baptiste.
Est-ce vrai? Est-ce faux? «C’est au minimum une accusation dont l’administration de la preuve est complexe», juge un cadre qui se dit «ni pro ni anti JB».
Dans les couloirs de la DGDA, on fait part du mépris. «On est loin de toute règle déontologique et cela ne mérite aucun intérêt. C’est de la ruse avec intention de nuire et d’échapper à une procédure disciplinaire. C’est une action des contrebandiers et de leurs complices». La mission d’audit n’avait pas déposé son rapport que le 22 mars 2018 Bijou Ekofo Bonono s’était plainte par lettre à son présumé harceleur, dénonçant «des violences sexistes» de la part des membres de la mission d’audit, sollicitant protection du même DG qu’il accuse désormais!
Reste que Nkongolo veut envoyer un signal fort à la contrebande, à tous les receveurs des douanes, à tous les agents du fisc du secteur qui se croiraient des intouchables. «Après avoir mis en déroute, seul contre tous, au beach Ngobilala, la horde de paralytiques par qui passaient la fraude et la contrebande, il a lancé, à nouveau seul contre tous, la guerre contre les autres contrebandiers. Le jeu est terminé», explique-t-on dans ces couloirs. Un homme ajoute: «En réalité, rien n’émeut vraiment cet homme de fer qui, de l’est à l’ouest, a fait l’objet de préjugés, d’accusations sans fondement de la part de ceux qui ne veulent pas se soumettre à la législation douanière».
«Tous les hommes courent derrière des jupons. Ce n’est pas une découverte. L’a-t-il fait, lui? Ce qui serait inacceptable, est qu’il ait usé de sa position pour contraindre un agent à avoir des relations sexuelles et, après refus, le déplacer. A-t-on une preuve? Derrière cette affaire, et à un tel poste,
il existe des agitateurs, des querelles politiques», explique le cadre «ni ni».
La grande force de cet homme est qu’il a été recruté à l’ex-OFIDA au grade de brigadier, a gravi tous les échelons jusqu’au toit de l’immeuble dont il connaît les détails plus que quiconque…
Leurs marchandises saisies et entreposées dans un hangar sous douane au beach, les importateurs de la barge n°2824, font le pied de grue devant le bureau du DG, prêts à débourser les frais éludés. Un total de CDF 86.336.354. Espérant négocier l’amende réclamée: CDF 252.668.381 ($US 148.628). Nkongolo les laisse venir…
T. MATOTU.