- jeu, 28/01/2016 - 05:30
Voilà quinze ans que l’histoire dure. A son accession à la magistrature suprême, à la suite de l’assassinat de son père, le Mzee Laurent Désiré Kabila, nombreux étaient ceux qui ne lui donnaient pas un mois. Il avait vingt-huit ans dans un pays rempli de docteurs en Droit, en Science Po, en Economie. De Saint-Cyriens. Quinze ans plus tard, Joseph Kabila Kabange est là au gouvernail - quelques jeunes pousses de cheveux blancs visibles, s’amuse-t-il à signaler au grand ravissement de ses collaborateurs. Le Congo unifié, pacifié, la monnaie stabilisée, les infrastructures lancées, le pays cité en modèle. Qui aurait pu croire? Une vraie success story, rappelle le Premier ministre Augustin Matata Ponyo qui a pris la parole dans la nouvelle salle du Conseil des Ministres, immeuble du Gouvernement, et à ce déjeuner exceptionnel dans la pièce attenante.
Cela fait quinze ans - depuis un certain 26 janvier - que l’histoire dure. Alors que Joseph Kabila Kabange se trouvait en première ligne dans la zone de Pweto, dans le nord de l’ex-Katanga, engagé dans des combats meurtriers face à la rébellion pro-rwandaise du RCD-Goma, il apprend la disparition tragique de son père, le Mzee Laurent Désiré Kabila, fauché à Kinshasa par une main armée. Le jeune chef d’état major des forces terrestres revient en catastrophe dans la Capitale, ignore que c’est lui, à vingt-huit ans, dans un pays rempli de Saint-Cyriens, de docteurs en Droit, en Science Po, en Economie, qui va être choisi par le destin pour être porté à la tête du Congo en résidant dans une ville dont il ne parle pas la langue.
«Trop jeune et trop peu expérimenté, inconnu dans le pays pour diriger un Congo Continent, avec ses 400 tribus, ses neuf voisins qui n’ont jamais cessé de lorgner sur ce vaste territoire gâté par la nature en minerais rares, préviennent tous les analystes. Il ne fera pas un mois».
LE MAESTRO DE LA POLITIQUE.
Quinze ans plus tard, Joseph Kabila Kabange est là aux commandes - quelques jeunes pousses de cheveux blancs visibles, s’amuse-t-il à signaler ce mardi 26 janvier, dans la nouvelle salle du Conseil des Ministres hilare, au 9ème étage de l’immeuble du Gouvernement, boulevard du 30 juin.
Depuis, ce pays naguère disputé et divisé par ses voisins, est unifié, pacifié, le marché d’infrastructures en plein essor, la monnaie stabilisée avec zéro taux d’inflation depuis trois ans, le pays cité en modèle. Qui aurait pu l’imaginer, il y a quinze ans?
Une vraie success story, suggère le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon qui a pris la parole, au terme d’un Conseil des Ministres extraordinaires qui venait de valider une feuillle de route économique destinée à faire face au choc lié à la chute des cours des matières premières, en tête le pétrole et le cuivre (lire pages 6 à 10).
Le Chef du Gouvernement reprendra la parole peu après dans la salle attenante peu avant un déjeuner exceptionnel que le Chef de l’Etat a accepté de partager avec ses ministres avant une réunion de famille au bas de l’immeuble. Mais pas avant d’être fleuri par Mme Louise Munga Mesozi, ministre du Portefeuille au nom de ses collègues présents ou en mission et avant un groupe d’anciens membres du Parlement de transition qui investit le jeune Président de la République.
Il ne manquait que les membres du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle qui, sur le site de Kingakati, désignèrent Joseph Kabila candidat de la Majorité Présidentielle à la Présidentielle de 2011.
Bon anniversaire Excellence Monsieur le Président, le Maestro de la politique, pour reprendre l’expression du Secrétaire général du parti présidentiel PPRD Henri Mova Sakany.
D. DADEI.