- ven, 06/09/2019 - 02:09
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
LE SOFT INTERNATIONAL N°1466 | VENDREDI 6 SEPTEMBRE 2019.
Les plus hauts Dirigeants de nos Nations peuvent commettre des erreurs de jugement - l’erreur est humaine -, à l’Histoire en majuscules avec sa capacité de recul qu’elle permet, de les juger avec sérénité. Ils ne sauraient l’être par leurs contemporains manipulés, chauffés à blanc, orientés, cherchant le règlement des comptes et qui pourraient détourner des hommes en action et conduire au péril national. Ainsi ont prévu nos sages Constituants.
Petit ou grand, ancien ou moderne, faible ou puissant, libéral ou despotique, démocratique ou monarchique, aristocratique ou communiste, qu’importe! Un Etat, s’il veut exister et se déployer dans son espace géopolitique naturel et au-delà dans le monde, doit asseoir des principes sur un socle imprenable...
Voilà qui ne peut être contesté par personne.
Parmi ces principes vient au tout premier plan l’aménagement d’un espace sous surveillance renforcée où les plus grands secrets de l’Etat doivent être gardés et conservés hors de toute atteinte même atomique. Hommes ou femmes, politiques ou paysans, élus ou syndicalistes, etc., nul ne peut tenter d’en percer le mystère au risque de passer pour un criminel et de subir les rigueurs de la loi.
C’est de la sécurisation de cet espace que dépend l’existence cohérente de l’humain, la Nation célébrée, l’indépendance du pays brandie. C’est sur cette plate-forme que reposent des politiques passées, présentes, à venir. Celles au plus haut point, de la sécurité et de la défense nationale...
Les plus hauts Dirigeants de nos Nations peuvent commettre des erreurs de jugement - l’erreur est humaine - et d’option, à l’Histoire en majuscules avec sa capacité de recul qu’elle permet, de les juger avec sérénité. Ils ne sauraient l’être par leurs contemporains manipulés, chauffés à blanc, orientés, cherchant le règlement des comptes et qui pourraient détourner des hommes en action et conduire au péril national.
LES PRINCIPES DE L’ETAT ET DE LA REPUBLIQUE.
Si ses prédécesseurs avaient eu recours par trois fois à l’Espionnage Act, le président démocrate américain Barack Obama a activé sept fois cette loi américaine remontant à 1917 contre des fonctionnaires fédéraux indélicats qui avaient révélé des informations liées à la défense ou au renseignement de la Nation américaine. Signe des risques quotidiens encourus par les Etats modernes menacés dans leur propre existence face à des phénomènes de revendication citoyenne.
De là, le fondement de la décision du sage constituant congolais de proclamer l’irresponsabilité du Président de la République (art. 77, 91) même si le Président congolais, à l’image de son homologue français, «convoque et préside le conseil des ministres» (art. 79), participe à l’action de l’Exécutif s’il n’en est pas le levier majeur. Le Commandant suprême des Forces Armées qui «préside le Conseil supérieur de la défense» (art. 83), «déclare la guerre sur décision du Conseil des ministres après avis du Conseil supérieur de la défense et autorisation de deux Chambres» (art. 143), ne saurait être mis en cause et affaibli dans sa capacité de décision et d’action par aucune institution de la République sauf par le Parlement réuni en Congrès et sur des matières spécifiques, infractions d’ordre politique, haute trahison, outrage au Parlement, atteinte à l’honneur et à la probité, délit d’initié, infraction de droit commun (art. 164, 165, 166, 167).
Seul le peuple souverain devant le sanctionner à l’heure des scrutins, jamais, le Président ne portera de responsabilité quelconque sur des questions liées à des choix économiques qu’il aurait opérés ou à la gestion de l’Etat qui incombe au seul Gouvernement même s’il en donne l’impulsion et veille, sous certaines conditions, à l’exécution...
Qui cherche noise au couple du Palais de la Nation? Si des citoyens ne peuvent le savoir et s’en strictement tenir - même à l’heure des médias d’infos en continu happés par des sujets de buzz, des sites en ligne peu journalistiques qui pressent à réinventer le journalisme, des réseaux sociaux populistes - une action de grande cause nationale de pédagogie s’impose sauf à mettre en danger les fondements de l’Etat et de la République... Qui peut faire quoi, quand, pourquoi, comment (dans quelles conditions, à quelles fins?) dans une République soumise à la Révolution transparente mais dans un Etat de droit?
Cette question de désorganisation du travail au niveau le plus élevé de l’Etat depuis la passation des pouvoirs le 24 janvier 2019 à Kinshasa et la publication le 8 mars 2019 de la suite des ordonnances présidentielles nommant des membres de son cabinet, avait été posée, au directeur de cabinet du Président de la République lors d’une interview qu’il avait accordée au Soft International (n°1464 daté 16 août 2019) mais diplomate, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi avait résolu de botter en touche...
Voilà qu’elle le rattrape. Qui est derrière ces petits et grands ratés de début de mandat, de transfert de pouvoir, de transition démocratique, etc., qui, telle une traînée de poudre, s’acharnent et se propagent inexorablement au point de menacer l’édifice national commun?
Dans un espace politique et médiatique largement ouvert et délétère - ni publicité commerciale, ni public lectoriel, ni régime d’aide aux médias mais des centaines de radios, de télés, de caméras, de micros, de journaux, des sites en lignes ayant choisi l’information comme métier, des médias internationaux et transafricains «partenaires» à l’affût du moindre scandale, etc., autant de partis politiques, d’associations ou d’ONG qui se créent chaque matin dans la plus parfaite chienlit et sans adresse sinon leur propre logement (anti-corruption LICOCO au siège inconnu; anti-corruption APNAC-RDC dont le président parlementaire fut pris la main dans le sac dans une affaire de minorisation de l’assiette fiscale, vit son mandat suspendu, fut mis à la disposition de la justice; activiste LUCHA qui se désagrège jour après jour sur des scandales de gains indûment partagés, etc.), situation introuvable en Occident ni, moins encore, en Afrique centrale et des Grands lacs), les Congolais le savent-ils?
Dans ce régime de précarité extrême des médias où aucun journaliste n’a ni modique pécule, ni salaire quelconque, les Congolais savent-ils que leurs «maîtres à penser» vivent dans la rue et de la rue, se jettent au plus offrant et qu’aucun texte politique, sportif, musical, etc., ne paraît dans la presse congolaise et, de plus en plus dans la presse étrangère et transafricaine, ni aucun élément d’information n’est diffusé nulle part sur aucune radio et sur aucune télé congolaise dont l’auteur ou le présentateur n’aurait perçu un paiement avant ou après? C’est-à-dire, n’aurait été acheté par un commerçant politique? Due de productions commandées, que d’attaques personnelles stipendiées, que de fake news fusent visant à travestir la vérité, à salir des rivaux, à les vouer aux gémonies!
Mais le média n’est-ce pas le pouvoir? A son origine, déjà à ce point redouté que pour le défier ou s’en moquer, ses pourfendeurs le présentèrent comme «le quatrième pouvoir indu» après le Législatif, l’Exécutif et le Judiciaire avant de le placer au régime de surveillance, au musèlement, à la censure, au cautionnement...
Mais aujourd’hui, le média n’est-ce pas le premier pouvoir qui, de ce fait, demande à être régulé par la profession elle-même encline à sauver honneur et dignité d’un métier à l’abandon? Qui tient le média tient le pouvoir! A l’heure de l’instantané où tout va à la vitesse lumière, où il n’existe pas d’appel téléphonique inconnu, d’image capturée, il n’est guère de pouvoir d’Etat qui n’aille sans le média...
Le président républicain américain Donald Trump communique en live lui-même directement avec la population et avec le monde via son compte Twitter suivi par 64 millions de personnes affichées, mobilise plus que nombre de médias traditionnels. Il ne peut avoir de politique nulle sans normalisation du secteur...
Qui se cache derrière cette fatwa VK bashing, qui s’étend au Number One Law Enforcement Autorithy Jean-François Beya Kasonga, prend inexorablement la direction du Commander-in-Chief Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo désacralisé? La fibre ethnique désastreuse? Des nostalgiques rêvant du retour à un passé récent quand le tout nouveau Chef du Gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba désespère de ses équipes, se délie d’elles venues, selon un de ses tweets ravageurs, des seules plate-formes politiques et des services de renseignement, guère de lui, dévoile un désastreux casting?
DONNEES NUMERIQUES SENSIBLES DEROBEES.
Jeunesse, femme, etc., qui s’en plaindrait? Mais compétence d’abord. Honneur de la République oblige! Si le but est de donner le coup de grâce au Congo, on n’aura pas plus mal agi...
Au fond que vise cette bombe à fragmentation destinée à faire le plus de dégâts et de victimes collatérales par ses éclats destructeurs répandus dans des directions aléatoires en publiant des bulletins de partage de butin?
Quand la révolution transparente s’enracine, l’urgence n’est-elle pas de protéger l’édifice du pouvoir en l’entourant d’un système de cordon sanitaire sécurisé susceptible de sauvegarder nos «codes nucléaires» qui sont trop souvent à la merci des criminels qui se pourvoient, pour mieux se vendre à l’extérieur, d’appellations sexy non contrôlées, mouvements citoyens, lanceurs d’alerte, sentinelles de veille, etc. Edward Snowden, Julian Assange, etc., de mauvaise ou bonne foi, ne sont-ils pas recherchés pour être jugés dans leurs pays de grande démocratie et de liberté de parole assumée?
Qui ignore ce qu’est, en soi, l’Etat sinon l’organisation de la puissance? Il est dans la nature de l’Etat de se poser aussi bien pour lui-même que pour tous ses sujets comme l’objet absolu. Servir la prospérité, la grandeur, la puissance de son pays, n’est-ce pas la vertu suprême du patriotisme? Cela n’est-il pas le cas des activistes et des médias même non traditionnels? Si non, comment, au nom de l’Etat, leur inculquer cette morale de l’Etat?
Quand des inspecteurs de l’Inspection Générale des Finances, IGF en sigle, dont la mission est «l’Audit Supérieur du Gouvernement» (art. 2 bis, Décret du 1er mai 2003, Journal officiel de la même date), œuvrant dans «la contre-vérification au second degré de toutes les situations douanières, fiscales ou para-fiscales des contribuables ou redevables d’impôts, droits, taxes ou redevances» (op. cit.) et dont le service est placé «sous l’autorité directe du Président de la République» (art. 4, op. cit.) viennent à forcer la porte du ministère du Budget et, pire, sans titre ni droit, pour en sortir avec un CD (compact disc) dont le contenu comprendrait des dépenses publiques, irait se déverser dans la rue et couvrirait les unes des journaux et des pages des sites en ligne, l’Etat et la République sont-ils saufs?
N’est-ce point une question de sécurité nationale? Que peut contenir un disque optique, flash disk, clé USB qui stocke des données sous forme numérique sinon des données sensibles - «des codes nucléaires» diront certains - qui touchent à la sécurité et à la défense nationale et qui ne sauraient, dans un Etat quelconque, être déclassifiées avant plusieurs années voire des siècles que pour des raisons d’Histoire et d’Enseignement?
La Guerre d’Algérie a eu lieu de 1954 à 1962, ce n’est que le Président Emmanuel Macron qui en a ouvert il y a un an, en septembre 2018, les Archives pour raisons d’Histoire et du Savoir mais en partie. Un périmètre...
Quant au génocide rwandais qui fit 800.000 à 1 million de morts et auquel le rôle de la France est un sujet récurrent, c’est vingt-cinq ans après, après retraite et disparition des principaux acteurs que le même Macron autorise, pour des raisons d’Histoire et non de règlements de comptes politiciens, ni, encore moins, de condamnation judiciaire, la création d’une commission d’historiens chargée d’analyser les documents détenus dans les fonds français?
Composée de huit chercheurs et historiens, la Commission a «mission de consulter l’ensemble des fonds d’archives français». Ces spécialistes auront accès aux fonds du ministère des Affaires étrangères, à ceux du ministère de la Défense et de la DGSE (contre-espionnage), jusqu’à présent protégés, donc inaccessibles. Tout comme aux archives présidentielles de François Mitterrand, président lors de l’innommable crime, conservées - et pour cause - par sa fondation jusqu’en 2021. C’est deux ans plus tard que la Commission rendra un rapport qui «sera rendu public», assure la présidence française.
Précisément, les secrets les mieux gardés de l’Etat - les codes nucléaires - se trouvent dans la «clé» que le Président portait jadis autour du cou afin que nul ne la lui prenne dans l’inattention et, de plus en plus, s’agissant de la France, au «poste de commandement mobile» ou dans la mallette noire qui ne quitte jamais le Chef de l’Etat et l’accompagne dans tous ses déplacements. Il est possible que cette mallette contienne un système de communication sécurisé qui permet de joindre le Chef Suprême des Armées où qu’il se trouve...
But: assurer «une continuité permanente de l’arme nucléaire», quel que soit l’endroit où se trouve le Président.
Même si des histoires cocasses parlent du démocrate Bill Clinton qui, en 2000, avait égaré pendant plusieurs mois, la carte digitale contenant les codes nucléaires quand en 1981, le socialiste François Mitterrand faillit perdre sa chaîne en or sur laquelle était inscrite la combinaison secrète! Après la passation de pouvoir, la chaîne était restée dans sa veste envoyée le soir même chez le teinturier.
Si ces codes sont transmis à l’occasion de la passation de pouvoirs, les procédures sont minutieusement expliquées au nouveau Chef de l’Etat français par l’état-major au PC Jupiter, le cœur du système de commandement placé sous le palais de l’Elysée. Nul n’en sait rien! Le mystère qui entoure les codes nucléaires participe de la dissuasion...
Dans les pays disposant de l’arme nucléaire, le Président n’est pas tout seul à avoir le code et il n’y a pas un seul, mais plusieurs, en fonction des objectifs et de la nature de la réplique qui aurait été décidée. Outre le système informatique qui permettrait de modifier régulièrement ces codes, des systèmes d’identification, notamment biométriques, permettent d’identifier le Chef de l’Etat. Le but est quelle que soit la personne qui recevrait l’ordre d’actionner l’arme nucléaire, elle doit avoir certification que l’ordre vient bien de la personne habilitée à le donner. En clair, le Président de la République.
Ainsi fonctionne l’Etat souverain quel qu’il soit...
SYSTEME EN DYSFONCTIONNEMENTS EXTREME...
Sans aller au fond, voyons la forme (fraus omnia corrumpit, la faute corrompt tout). Quand un chef de service attaché à la Présidence, l’inspecteur générale des Finances Victor Batubenga Mbayi (matricule 289.610) mis à la retraite le 2 janvier 2010 (Journal officiel, 12 janvier 2010, rappelé depuis semble-t-il, spécialisé dans des «montages», selon ses pourfendeurs) et ses agents s’activent au cabinet du ministre du Budget Pierre Kangudia Mbayi en mode de remise et reprise, de qui reçoivent-ils l’ordre d’agir? Tout comme des fonctionnaires d’un autre service de l’Etat, l’Agence Nationale de Renseignements, ANR, quand ils se déploient, ont-ils reçu mandat de la personne habilitée à leur en donner? Qui, au sein de la Fonction publique, a le droit de parler aux médias sans recourir au couvert de l’anonymat, de heurter son statut d’agent de service public, de défier aussi publiquement l’Etat, pourquoi et comment?
Quand à ce niveau de responsabilité, un fonctionnaire se répand dans des médias locaux, sociaux et étrangers, donne des interviewes à l’emporte-pièce, ne faut-il pas lui rappeler le devoir de réserve qui s’applique à l’ensemble des agents de carrière des services de l’Etat?
«L’agent a le devoir de servir l’Etat avec fidélité, dévouement, dignité et intégrité. Il fait montre, en toute circonstance, d’un engagement sans faille envers l’Etat» (art. 107, loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services de l’Etat).
Dans «la mort de l’Etat républicain» (Paris, 1947, Gallimard), le Français Michel Debré (Premier ministre sous la Vè République de 1959 à 1962, ministre de la Défense, des Affaires étrangères, de l’Economie et Finances, de l’Éducation nationale, de la Justice, etc.) écrit: «le fonctionnaire est un homme de silence: il sert, il travaille, il se tait».
«Il n’y a pas d’État sans fonction publique, ni de fonction publique sans éthique. L’exigence éthique surplombe les techniques et méthodes de l’administration: les leçons de l’histoire nous exhortent à ne pas l’oublier aujourd’hui. Dans leur rapport au politique, à la loi, à l’autorité hiérarchique, les fonctionnaires ont une responsabilité et des devoirs particuliers qui doivent se nourrir de nos expériences, même les plus douloureuses».
C’est le Vice-président du Conseil d’Etat qui le déclare, le 21 février 2013, devant le Président François Hollande. Mais si le fonctionnaire ne peut observer le silence, s’il se transforme en activiste outrageant, il n’y a aucun doute: l’homme est en mission commandée... Mais, en l’espèce, quelle mission et de qui? Que cherche-t-il? Faire sauter le dernier verrou et atteindre quoi, qui? La réponse paraît claire à certains... Mais pourquoi aucune tête n’est jamais tombée, depuis déjà un mois que cette affaire pourrit salons matelassés et rues kinoises bourdonnantes? Un homme décompresse: «Il faut savoir comment fonctionne le mental congolais. La psychologie congolaise est autre...».
Cette psychologie possédée serait-elle anti-modernisation, anti-changement, pro-sacrifices humains injustifiés?
En même temps, c’est quoi cette affaire des $US 15 millions surgissant après d’autres tels des contrats négociés de gré à gré ou offerts à des amis contre de mirobolantes commissions ou un budget d’exercice de la Présidence épuisé au terme de quatre mois ou, mieux, des caisses du Trésor public fondues sous le poids des dépenses hors budget atteignant de dangereux bas-fond au point où le pays n’aurait aucune capacité d’importation? Cas de détournement des fonds publics mais par qui? Sait-on ce que représente $US 15 millions? Faut-il que réseaux sociaux, ONG, activistes, s’emmêlent les pinceaux au point de lancer des marches... «citoyennes»? N’est-ce pas là un cas de dysfonctionnement qui entrave un début de gouvernance salué? Mis sous pression extrême, l’Etat doit expliquer, clarifier, communiquer par la bouche la plus autorisée afin d’éteindre ce feu en voie de se transformer en incendie, va tout ravager sur son passage... Mais si l’affaire a lieu au cœur du Palais, qui ne sait que le Président de la République n’est, en l’espèce, constitutionnellement, comptable de rien?
Que veut cette fatwa? Jeter l’opprobre sur le DirCab, l’éloigner du cercle du pouvoir? Dans l’un de leurs derniers actes officiels annonçant une manifestation prévue pour s’organiser le vendredi 6 septembre, depuis la Place des Evolués, non loin du ministère de l’Intérieur à la Gombe jusqu’à la Présidence de la République, au Palais de la Nation, un périmètre kinois hyper sécurisé, le mouvement n’y va pas de main morte, brandit ostentatoirement son exigence. Celle de «la démission de Monsieur Vital Kamerhe de ses fonctions de directeur de cabinet du Chef de l’Etat car il est impliqué dans des «manœuvres anti-bonne gouvernance et la corruption à la Présidence de la République».
La LUCHA déclare «soutenir et encourager les inspecteurs de la Direction générale des Finances à poursuivre avec courage et sans crainte leur mission d’inspection, exiger des poursuites judiciaires contre les acteurs impliqués dans ce dossier». De quels moyens dispose la LUCHA pour établir un cas de détournement de fonds publics?
Or, le Directeur de cabinet du Président de la République il y a peu donné donné pour l’un des plus illustres mentors de la LUCHA (détournée?), n’est pas une entité constitutionnelle. N’existant que du fait de l’Institution Président de la République, il ne saurait répondre aux médias qu’exceptionnellement. Pour l’instant, c’est avec mépris que VK prend ces attaques. Jusqu’à quand?
Le Soft International (n°1464 daté 16 août 2019) avait vu venir en anticipant, lors d’un questionnement: «Pourquoi VK garde-t-il silence? Après tant de suspicions, comment expliquer le mystère de Kamerhe resté trop longtemps taciturne, laissant se dégrader dangereusement une image publique dont il avait habitué ses compatriotes à soigner au millimètre près?»
NI QUALITE, NI MOINDRE DEBUT DE PREUVE.
Le DirCab tente de répondre: «Je mets au défi tout celui qui affirme que la Présidence de la République a fait exploser le budget de l’Etat alors que nous connaissons des projets qui ont englouti des montants supérieurs sans aucun résultat palpable. Depuis son accession au pouvoir, le Président Félix Antoine Tshisekedi a tenu à préserver le cadre macro-économique: l’inflation est maintenue en dessous de 5% contre les prévisions de 7%, les réserves de change sont passées de 800 millions de dollars à plus d’un milliard, et le taux de change est resté stable. Dites-moi, est-ce que ce n’est pas ça la bonne gouvernance que le Président de la République a promise? N’ayez le moindre doute sur les performances accomplies par le Président de la République en un temps aussi record sans Gouvernement (...) Les questions d’urgence humanitaire ne peuvent passer par la procédure d’appels d’offre. Il s’agit de sauver des vies ou de venir au secours d’une population en détresse».
Sur le Programme des 100 jours du Président de la République, il vante «l’organisation transparente et rationnelle» mise en place: «le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a pu réaliser avec US$ 235 millions des œuvres appréciables dans toutes les provinces».
Sur les documents officiels déversés dans la rue, il explique: «Vous savez tous que plusieurs pays au monde font face au défi de la gestion de la gouvernance à l’ère du numérique. La RD Congo ne fait pas exception à cette règle. Parmi les documents qui circulent sur les réseaux sociaux estampillés «Présidence de la République», nombre d’entre ceux-ci sont faux. Nous condamnons fermement ces pratiques et décourageons toute tentative allant dans ce sens, car des enquêtes sont en cours pour certains cas. D’ores et déjà, nous avons pris des dispositions pour sécuriser les documents du Cabinet de la République».
Des irréductibles pro VK voient dans un long silence du DirCab «signe évident de réserve que se doit un homme d’Etat, l’obligation de réserve de la fonction de Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat». Un «libre penseur» détaille: «C’est le Chef de l’Etat qui, au terme de l’article 69 de la Constitution, «assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions ainsi que la continuité de l’Etat».
Puis: «Nul ne saurait occulter le sens de responsabilité de la Présidence de la République dans la conduite des affaires de l’Etat depuis l’avènement du Président Félix-Antoine Tshisekedi à la tête du pays. Le Congo vient de réussir la première transition politique pacifique de son histoire; le pays est de retour sur la scène internationale; il renoue avec le sens de la redevabilité vis-à-vis du peuple. La restauration de la sécurité et de la paix sur l’ensemble du territoire sont au centre de l’action de la Présidence de la République. Pour la toute première fois de son histoire, le Congo a initié un programme social d’investissements ambitieux sur l’ensemble du territoire national et sur fonds propres de la République. Les résultats sont palpables. Est-ce que nous pouvons permettre que certaines personnes, sans qualité et ni le moindre début de preuve, viennent ternir la réputation d’un des hommes orchestre de cette transfiguration en cours? Non et trois fois non. Ce peuple mérite d’être respecté. Nous ne pouvons pas être otage de la manipulation orchestrée par certains individus malintentionnés à travers les réseaux sociaux ou encore des prétendus mouvements citoyens. Non! Arrêtons de distraire les citoyens».
Mais si le fastueux mariage de trois jours du DirCab lors de la fête de la Saint-Valentin du 14 au 16 février 2019 avec la très glamour Amida Shatur avait fait pâlir d’envie et amplifié son réseau d’adversaires?
@KKMTRY.