Présidente de l’Assemblée nationale, Jeannine Mabunda est traînée dans la boue dans une vidéo virale
  • lun, 14/09/2020 - 18:25

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1499|LUNDI 14 SEPTEMBRE 2020.

Une vidéo fait le tour des groupes de discussion congolais échappant à la vigilance des dirigeants des plate-formes dont WhatSapp.
« Le premier jour de la reprise des activités à l’Assemblée nationale, c’est le 15 mars. Tous nous serons là-bas », déclare l’homme debout, indiscernable, haranguant les siens qui boivent comme du petit lait son message, qui le reprennent en chœur comme si une répétition générale avait eu lieu.

QU’IMPORTE !
LA FOULE APPLAUDIT, EXULTE.

Puis, l’homme aborde le physique de la présidente de la chambre basse donnée pour une sœur du président rwandais Paul Kagame, son absence des formes notamment alors que ce type de corps n’est pas celui des Congolais. Puis, le fait que la personne au cœur du rassemblement en plein air, n’a jamais eu d’enfants... Puis! Puis ! La pouritique c’est la pourriture désormais au Congo?

Qu’importe ! La foule applaudit, exulte. Jamais une femme à ce niveau n’avait été ainsi moquée pour ce qu’elle est... Il ne restait plus que l’injure «mâle»... souvent entendue sur les réseaux sociaux.
Viennent les condamnations de toutes parts. D’abord de la famille politique de Joseph Kabila à laquelle la présidente de chambre appartient.

On s’y attendait. Le BCNUDH, Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en République démocratique du Congo s’émeut via un communiqué. Il « condamne la diffusion de messages haineux à travers les réseaux sociaux par des acteurs politiques ainsi que par de simples citoyens sans affiliation politique ou communautaire connue ».

Puis : « Les conditions d’exercice du droit à la liberté d’expression se fondent sur la poursuite de la paix et respect de la dignité humaine ».
Il invite ainsi les autorités à prendre des mesures appropriées pour prévenir et sanctionner les auteurs.
« Les partis politiques et la société civile doivent se dissocier clairement de ces discours inflammatoires nuisibles à la paix, la démocratie et aux droits de l’homme ».

On aurait pu penser pourtant que c’est ça la liberté voulue, célébrée au Congo par des membres de la Communauté internationale qui bloque pourtant l’avancement du pays.

Ambassadeur itinérant du Président de la République, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji pourfend la diffusion de cette vidéo : «Comme cela a été fait de manière tout à fait EXEMPLAIRE dans les affaires Kingabwa et Kasumbalesa, j’appelle à une réaction sans équivoque face aux injures publiques et gratuites proférées contre une personnalité politique. Restons dans le combat politique, sans dérapage inutile».
D. DADEI.


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