- jeu, 23/03/2017 - 04:18
Notre pays s’emploie à recommander la révision de l’Accord de siège avec les Nations Unies sur la Monusco.
Le Congo hausse à nouveau le ton face à la MONUSCO qu’il critique pour son «laxisme» dans le dossier sécuritaire (Nord Kivu, Haut-Uélé, etc.). Il en a en effet été question lors de la première réunion des chefs des Institutions tenue mardi 21 mars au Palais de la Nation sous la présidence du Chef de l’Etat. La réunion a décidé de recommander «la révision de l’Accord de siège» liant notre pays aux Nations Unies sur la MONUSCO.
La réunion, selon le communiqué du directeur du cabinet du Président de la République, Néhemie Mwilanya Wilondja,
a également fait état de «l’inefficacité et de la démission de fait des responsables de certaines entités territoriales» et une recommandation a été faite à ce sujet. Elle vise à procéder à la désignation de nouveaux animateurs à la tête de ces entités «dans les plus brefs délais, conformément à la Constitution, aux lois et règlements qui les régissent».
La réunion a souligné «la faiblesse et le laxisme» de nombre de Gouverneurs de provinces» et des recommandations ont été adressées au Gouvernement.
S’agissant de la situation économique, le ministre Henri Yav Muland en charge des Finances invité a présenté une «situation globalement difficile de l’économie et des finances du pays, marquée par la morosité de principaux indicateurs macroéconomiques qui reflètent d’une part, la baisse des recettes des principaux produits d’exportation, l’essoufflement de la branche «industrie extractive» et la baisse des investissements publics et privés en général. Yav Muland s’est fait compléter par le gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Déogracias Mutombo Mwana Nyembo qui a stigmatisé l’emprise des monnaies étrangères sur le taux de change et l’évolution des prix ainsi que la tertiarisation (développement du secteur tertiaire) de l’économie. Une réforme fiscale portée vers l’incitation du secteur privé à investir dans le pays et l’élargissement de l’assiette imposable, a été décidée, de même que l’adoption rapide de la loi sur le partenariat Public-Privé et la révision du Code minier lors de la Session parlementaire en cours. Tout comme la mise en œuvre des mesures de soutien à l’entrepreneuriat, particulièrement dans le secteur agricole et de l’industrie, la lutte sans merci contre la corruption, la fraude fiscale et douanière ainsi que la contrebande, le dialogue social autour des préoccupations des masses laborieuses relatives à l’incidence de la situation économique difficile actuelle sur le pouvoir d’achat, ainsi que la poursuite de la discipline budgétaire. «La situation n’étant pas cependant sombre, les chefs d1nstitutions ont partagé l’optimisme de l’amélioration de la situation économique et financière dans les mois à venir, à la suite des mesures envisagées».
La réunion a recommandé l’appropriation du processus électoral par les Congolais et le rejet de toute Ingérence dans l’accomplissement, par la CENI, de ses missions constitutionnelles. Un appel a été lancé à tous les acteurs concernés par le processus électoral et aux partenaires bilatéraux et multilatéraux, à respecter d’une part la souveraineté du Congo et d’autre part l’indépendance de la CENI. De même que le recours au mode de vote électronique conformément à l’accord du 31 décembre 2016, en vue de réduire substantiellement le coût des opérations électorales et de fiabiliser les résultats électoraux et ce, moyennant une étape pédagogique à franchir préalablement. Une réflexion a été lancée sur la réforme du mode de scrutin.
ALUNGA MBUWA.