KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1652|MARDI 23 DÉCEMBRE 2025.

Sur le retrait des forces rwandaises de la ville d'Uvira, le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a eu ces mots dimanche 21 décembre lors du sommet ad hoc tenu à Entebbe consacré à la situation sécuritaire à l'Est du Congo: «Le prétendu retrait de l’AFC/M23 d’Uvira ne correspond ni aux faits ni aux observations recueillies sur le terrain». Il a affirmé que des éléments armés restent présents dans la ville et dans ses environs.

S’exprimant par visioconférence au sommet des chefs d’État et de gouvernement du Mécanisme régional de suivi de l’accord-cadre de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs, CIRGL, il a jugé qu’« un retrait annoncé, mais ni effectif, ni vérifié, ni suivi du rétablissement de l’autorité des forces régulières, ne saurait être considéré comme un retrait réel (...).

La crédibilité de tout processus de paix repose sur des actes vérifiables, et non sur des déclarations de circonstance ».
Le chef de l’État a ajouté attendre « le retrait effectif, complet et sans équivoque des troupes rwandaises de l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo, conformément aux engagements pris et aux résolutions en vigueur ».

Le sommet a réuni les États membres de la CIRGL, mais aussi des représentants de l’Union africaine, de l’Union européenne, des États-Unis, des Nations unies et de certains États invités.

Ces déclarations interviennent après des prises de position fermes des dirigeants américains dont celles de la représentante américaine pour les affaires politiques, Jennifer Locetta, qui a estimé que les forces rwandaises AFC/M23/RDF devraient se retirer « à au moins 75 kilomètres » de la ville d'Uvira et respecter « l’ensemble de ses obligations prévues par l’accord-cadre ».