L’homme qui mène une vie politique des plus ténébreuse après avoir été de tous les combats et de tes les guerres.

Le chef historique, le père fondateur du parti RCD-KML, Antipas Mbusa Nyamwisi retiré en Afrique du sud depuis plus d’un an, s’est vu signifier son expulsion du parti Rcd-Kml, Rassemblement congolais pour la démocratie Kisangani-Mouvement de libération.

LE DERNIER EPISODE DE LA LUTTE.
Griefs: duplicité, trahison et accointances avec des mouvements insurrectionnels. La décision a été annoncée vendredi 2 mai dans la Capitale par le sénateur Jean Nengbangba, secrétaire général qui s’est auto-proclamé président a.i.
«Je voudrais qu’à partir de ce jour, qu’il soit retenu une bonne fois pour toutes que M. Mbusa Nyamwisi ne fait plus partie du Rcd-Kml qu’il a trahi par sa duplicité tant au Gouvernement, à l’Assemblée nationale ainsi qu’au sein de notre cher parti», a tranché Nengbanbga à l’issue d’un conseil politique rappelant qu’une précédente réunion tenue le 8 novembre, avait déjà destitué Mbusa de ses fonctions de président et décidé de son exclusion du parti, invoquant l’article 43 points 1 et 3 du règlement intérieur du Rcd-Kml. «La page Mbusa étant tournée, un délai de grâce jusqu’au 31 mai est donné à tous les membres du conseil politique ayant opté d’intégrer la plate-forme Kamerhiste «Sauvons le Congo» au risque d’être déclarés démissionnaires du parti.
«S’ils sont encore membres du parti, qu’ils reviennent au bercail et ils seront les bienvenus. Dans le cas contraire, ils seront considérés comme ayant démissionné tacitement du parti et devront être prêts à en tirer les conséquences».
La nouvelle direction du parti de Mbusa Nyamwisi a opté de convoler en justes noces avec l’opposition républicaine sous le leadership du président du Sénat Léon Kengo wa Dondo.
«Notre participation est d’aider le pouvoir à faire de temps à temps une introspection en vue de voir là où les choses ne marchent pas et ainsi arrondir les angles», a déclaré Jean Essamba, le secrétaire général adjoint du Rcd-Kml en charge des questions administratives. L’expulsion de Nyamwisi est le dernier épisode de la lutte acharnée qui oppose le président du Sénat au président de l’UNC (opp.) Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi pour le contrôle de l’opposition après que le quasi retrait d’étienne Tshisekedi wa Mulumba, âgé et affaibli par la maladie. Le combat politique de Mbusa Nyamwisi est des plus ténébreux. Ayant choisi de ne pas se présenter à la présidentielle en 2006 ni à la députation nationale, l’homme encore adulé par la docile et travailleuse tribu Nande (grand Nord-Kivu), avait été nommé ministre à la Coopération Internationale puis à la Décentralisation sans particulièrement briller par son action. Mais est resté au centre des tous les coups tordus au sein de la Majorité présidentielle.
ALUNGA MBUWA.