CACH c’est fini
  • sam, 26/09/2020 - 13:02

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1500|VENDREDI 25 SEPTEMBRE 2020.

Le Soft International n°1500, vendredi 25 septembre 2020, Kinshasa-Paris, Bruxelles.

Survivra? Survivra pas? Les choses semblent s’accélérer dans le sens d’une disparition attendue et annoncée. Née à Nairobi, au Kenya, le 23 novembre 2018 au lendemain de la débâcle du rendez-vous de Genève avec son accord balayé du 11 novembre, complétée et consolidée à Kinshasa le 3 décembre 2018 par un accord suivi d’une présentation publique de la plate-forme au grand complet, le même jour, dans la soirée, à Limete, au siège historique de l’UDPS, devant des militants en nombre dans la cour du siège, la veille du lancement de la bataille pour la Présidentielle au profit du candidat unique nr 20 - Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo - CACH, la plate-forme électorale Cap pour le Changement, n’a jamais su ouvrir la bouche aucune fois et parler d’une seule voix aucune fois sauf au tout début, lundi 29 avril 2019, timidement, sans lendemain, dans une pièce du palace 5 étoiles de Kin Plaza Arjaan by Rotana à Kinshasa. Devant un groupe de journalistes invités, CACH y faisait des «commentaires après des manifestations qui ont eu lieu et des propos entendus ce week-end dans la Capitale».

DE LA RESISTANCE,
DU REFUS D’AVANCER.

Pour l’Histoire, ci-après ces commentaires estampillés CACH restés mémorables :
«1. Nous sommes au Congo en démocratie et jamais un homme comme Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui s’est battu aux côtés de son père des années durant, ne prendra un acte quelconque pour restreindre le champ de la liberté de mouvement, de manifestation, d’expression ;
2. Félix Tshisekedi a, depuis qu’il est Président de la République, dit et redit ce principe, à haute et intelligible voix ;
3. Mais il faut faire attention: si le Président de la République n’entend nullement donner ordre aux forces de sécurité pour gazer quiconque comme on l’a vu parfois dans le pays dans un passé récent, il existe des lois et des magistrats au Congo ;
4. Et là aussi, le Président de la République a été très clair: s’il n’entend pas intervenir dans l’administration de la justice, c’est à la justice de faire son travail et comme Magistrat Suprême, il ne donnera ordre à quiconque de mettre en prison un juge qui appliquera la loi dans sa rigueur;
5. En clair, quiconque sera pris en train d’enfreindre la loi, se verra bien sûr appliquer la loi dans toute sa rigueur. C’est l’Etat de droit.
6. L’article 65, al. 2 de notre Constitution stipule : «Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi.
7. Mesdames et Messieurs, ceci est un simple rappel ; ce n’est ni un avertissement, ni une menace. Je vous remercie.Kinshasa, hôtel Kin Plaza Rotana, lundi 29 avril 2019.
Pour la Coalition CACH,
Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba».

Ces commentaires sonnaient comme une réaction - d’autres y virent un avertissement musclé - à des «propos entendus» la veille». Ceux de Martin Fayulu Madidi adressés à ses partisans, dimanche 28 avril, à la Place Sainte Thérèse à N’Djili.

Pour l’Histoire, ci-après ces «propos entendus» :
1. «Félix Tshisekedi a dépensé le budget annuel de la Présidence de la République en trois mois et demi» ;
2. « Lamuka va mobiliser la population pour réclamer la vérité des urnes» ;
3. «Nous allons dire à Félix Tshisekedi de démissionner»;
4. «Félix Tshisekedi est un placebo».
L’un des candidats à la présidentielle du 30 décembre 2018, Martin Fayulu Madidi revenait d’un voyage à l’étranger et s’était arrêté à mi-chemin sur la route le conduisant à son domicile à la Gombe. Ce fut son premier meeting après sa défaite à la Présidentielle.

Dans trois mois, jour pour jour, le Candidat CACH à la Présidentielle - le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo - va accomplir deux ans au Palais de la Nation mais CACH n’a jamais su tenir une réunion aucune fois. Quand son vis-à-vis FCC, Front commun pour le Congo, va de réunion en réunion, se fend de communiqués, multiplie ceux-ci à l’envie, CACH se tait dans toutes les langues. Comment expliquer cette bouche cousue, un tel mur de silence quand les talents ne manquent pas autour de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo?
Que cache CACH ? Une question déjà posée ici même, dans ces mêmes colonnes (Le Soft International nr 1453, édition datée lundi 15 avril 2019, extrait, ci-après).

«Que n’a-t-on pas tenté», se lamente un proche du dossier. «Combien de fois le Président de la République qui est naturellement l’Autorité Morale de CACH, n’a pas montré le chemin et encouragé chacun à l’emprunter, mais voilà qu’il y a comme de la résistance, comme un refus d’avancer. Comment faire avancer un véhicule sans l’une de ses 4 roues? En clair, CACH ne fait pas l’unanimité au sein de ses membres».

Il est vrai que le Président a beau montrer le chemin, il ne lui appartient pas d’aller à des détails qui relèvent des techniciens. «Diverses moutures de charte ont été rédigées et déposées mais toujours on traîne les pieds si on ne refuse pas d’y jeter un œil», précise un autre.
Il faut pourtant avancer et aller au combat qui approche à pas de géant. Et pour avancer et aller au combat, il faut être armé et être en nombre. Chaque jour qui passe nous rapproche de ces joutes. Il est temps voire grand temps qu’on se manifeste, qu’on sorte du bois, qu’on s’engage clairement.

Cela s’observait déjà depuis plusieurs semaines voire depuis plusieurs mois. Tout celui qui «se sent Fatshi est dirigé voire redirigé vers un homme qui fait l’unanimité autour du Président de la République, a été de tous les combats ces trente dernières années, a traversé les temps, a la parfaite connaissance des hommes et des enjeux....», explique un homme qui dit voir défiler du monde. Bientôt, ce sera la présentation formelle et la sortie officielle. «Il s’agit d’abord de rassembler du Garçon, d’identifier chacun, de laisser venir qui veut. Comme à l’église, on ne refuse personne. Une fois dedans, chacun peut se déterminer, demeurer ou partir. Mais il n’y a aucun doute que les meilleurs resteront...».

Mais si Cap pour le Changement qui n’a jamais existé, ne dispose ni de papier à en-tête, ni de sigle, ni d’emblème, ni d’un chant de gloire, etc., cesse, il ne fera couler aucune larme à quiconque sauf qu’il continuera d’être dès lors que c’est CACH qui a signé avec le FCC afin que voit le jour la coalition au pouvoir.
T. MATOTU.


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