- ven, 21/04/2017 - 00:57
Au fond, tellement aliénée, l’opposition congolaise n’a jamais fait crédit qu’aux seuls Occidentaux.
Pour avoir appelé le Secrétaire général de la Majorité Présidentielle Aubin Minaku Ndjalandjoku «mon ami et frère le Président de l’Assemblée nationale», désigné Jean-Marc Kabund par son titre «le Secrétaire général de l’UDPS», le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies Maman Sambo Sidikou est l’objet d’attaques acerbes de la part de l’opposition du Rassemblement du G-7 pro-Moïse Katumbi Chapwe et de ses partisans sur les réseaux sociaux qui reprochent au fonctionnaire international un «parti pris avéré».
DECLENCHEE.
Dans une correspondance au vitriol, l’ancien conseiller spécial du Président de la République en matière de sécurité, élu (et contesté) président du Rassemblement Pierre Lumbi Okongo lui destine une charge des moins diplomatiques envisageant jusqu’à le bannir du fait que la «MONUSCO soutient un Premier ministre nommé» en violation de l’accord du 31 décembre, ce qui n’est pas l’avis de Maman Sidikou qui a déclaré «avoir pris acte de cette nomination», tout comme plusieurs autres chancelleries.
Lui, Maman Sidikou, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Congo présent à New York au siège des Nations Unies, dans le débat, et chaque fois qu’il est question du Congo, aurait une «interprétation personnelle» de la Résolution 2348 du Conseil de Sécurité de l’ONU, l’opposition du G-7 va fort! La diabolisation qui ne fonctionne ici qu’envers ceux de nos frères africains venus aider la classe politique à s’en sortir, est déclenchée.
TROP ALIENEE.
Après les Sénégalais Diouf et Wade sous Mobutu, Kodjo sous Joseph Kabila, au tour du Nigérien Sidikou. Tellement aliénée, l’opposition congolaise n’a jamais fait crédit qu’aux seuls Occidentaux, belges, français et américains dont elle accepte sans broncher le diktat quand l’Union Africaine clame haut et fort une «Afrique désormais adulte, capable de gérer ses problèmes».
Dans un communiqué de presse, la MONUSCO explique sa démarche. Dans le cadre de ses bons offices décidés par la Résolution 2348, elle «rencontre tous les protagonistes de la crise pour essayer de trouver les voies et moyens de mettre en œuvre intégralement et de bonne foi l’Accord du 31 décembre (... et qu’«il n’y a pas d’alternative à la mise en œuvre complète de l’Accord du 31 décembre 2016 tel que stipulé par la résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nous devons tous travailler ensemble pour surmonter les obstacles à la tenue d’élections crédibles d’ici à la fin de cette année 2017».
Il faut espérer que cette mise au point est de nature à calmer la chaleur qui a lieu au sein de l’opposition du Rassemblement pro-Moïse Katumbi Chapwe sans en revanche toujours donner la lumière recherchée.
D. DADEI.