- jeu, 02/05/2024 - 11:15
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1604|VENDREDI 22 MARS 2024.
Il faut le dire sans aucune hésitation. Jamais, une élection, comme celle qui a eu lieu le 20 décembre 2023, n'aura été aussi contestée dans l'histoire de notre pays au niveau des Législatives nationales, provinciales et communales. S'il n'y a pas eu de contestation crédible à la Présidentielle - «le Candidat de père et de mère» qui était également «le Candidat la Nation» contre «ceux de l'étranger», Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, l'ayant emporté haut la main, rien de tel à la députation ou aux communales.
La Commission Électorale Nationale Indépendante, CÉNI, a outrepassé ses compétences, notamment en annulant les résultats dans deux circonscriptions du pays - Yakoma et surtout Masimanimba - après un constat avéré de fraude électorale, a constaté la Cour Constitutionnelle mais la Haute Cour n'a proposé aucune sanction à l'égard de supposés responsables de cette fraude.
L'équipe de campagne de Masimanimba a été mis aux arrêts mais l'enquête judiciaire ne semble pas se poursuivre en vue de savoir comment et pour qui des «machines à voter», propriété de la CÉNI, ont été remises à des candidats. Au vu de nombre de témoignages, on peut également se demander pourquoi deux circonscriptions seules avaient été visées dans le pays.
En rendant publics mardi 12 mars 2023 ses arrêts en matière des contentieux des résultats provisoires des Législatives nationales du 20 décembre 2023, tels que publiés par la CÉNI, et, donc, la liste définitive de 477 députés nationaux élus pour la législature 2024-2028, la Haute Cour a, après examen des recours, reconnu élus 46 candidats à la députation nationale.
Les requêtes déclarées recevables et fondées étaient au nombre de 43, a déclaré le président de la Cour Constitutionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibanga, qui a expliqué que c'est avec l'atteinte du seuil de certains requérants et la connexité de certaines affaires que les juges sont parvenus à ce chiffre de 46 députés proclamés par la CÉNI et invalidés par les juges.
Il se trouve que des soupçons de corruption pèseraient sur ces hauts juges dont l'un aurait été intercepté à la frontière et appelé à regagner son domicile alors que des audiences se dérouleraient au Conseil National de Sécurité, CNS, qui soupçonnerait des actes de corruption dont les juges se seraient rendus coupables. Si, au total, 41.738.628 Congolais avaient été inscrits à ces scrutins, 18.813.469 avaient pu voter, soit un taux de participation de 43%, a déclaré le Président de la Haute Cour.
ALUNGA MBUWA.