- mar, 11/02/2020 - 05:38
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1481|MARDI 11 FEVRIER 2020.
Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a été élu, dimanche 9 février, Premier Vice-président de l’UA pour l’année 2020 de même Président de cette organisation continentale pour l’année 2021. Une année durant, il aura été ainsi mis au contact des dossiers prioritaires du Continent. La double élection du Président congolais a été formalisée lors d’une réunion à huis clos regroupant les Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine, peu avant la grande cérémonie d’ouverture des travaux de la 33e session de l’Assemblée générale réunie à Addis-Abeba. On savait depuis peu, que ces deux postes reviendrait au Chef de l’Etat congolais.
Félix Tshisekedi Tshilombo qui présidera aux destinées de l’Union Africaine en 2021 sera le deuxième Président du Congo à prendre la présidence de l’organisation continentale après le Maréchal du Zaïre Mobutu en 1967 qui s’était longuement appuyé sur le Continent pour porter sa politique.
RETOUR SUR SCENE.
Le Président congolais s’est dit honoré d’occuper la première vice-présidence de l’UA, qui est, a déclaré le Président de la République, un signal fort du retour du pays sur la scène internationale.
«Mon pays a longtemps été absent de la scène internationale en général et en particulier de la scène africaine. C’est un retour marquant. C’est une fierté pour moi et mon pays.», a-t-il déclaré dans une interview à Africa 24 à Addis Abeba.
Le bureau 2020 de l’UA est présidé par le Président Sud-africain Cyril Ramaphosa. Il s’est choisi pour thème : «Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique». Cyril Ramaphosa remplace à ce poste le président égyptien Al Sisi arrivé fin mandat.
Sous le leadership de Félix Tshisekedi, le pays reprend, sans aucun doute, peu à peu, sa place dans le concert des Nations. Il suffit de noter le nombre de voyages effectué à l’étranger, par Fatshi, depuis sa prise de fonctions en janvier 2019.
Après cette double élection, le pays va faire campagne pour gagner le poste de Secrétaire général de la ZLEC, la Zone de libre libre-échange africain. La candidature congolaise serait en bonne position.
Signalons qu’ayant souvent ignoré l’importance d’une présence du pays dans les organisations internationales, le Congo-Zaïre n’a jamais été représenté dans ces organisations au plus haut niveau élevé. Le seul, au niveau de l’organisation continentale, fut le brillant diplomate, Me Gérard Kamanda Wa Kamanda qui fut directeur de cabinet du Guinéen Diallo Telli, Secrétaire général de ce qui fut alors l’OUA, l’Organisation de l’Unité Africaine l’OUA (1967 et 1972), puis Secrétaire général adjoint (1972 et 1978). Il fut chargé des affaires économiques et sociales (1972 et 1974), des affaires scientifiques et culturelles (1974), puis des affaires administratives et financières (1974 et 1978). Il sera nommé ambassadeur auprès de l’Office européen, des Nations unies et des institutions spécialisées à Genève entre 1978 et 1979, avant d’être nommé représentant permanent auprès des Nations unies, à New York (entre septembre 1979 et janvier l983). Il fut également Vice-premier ministre en charge de la Justice (1994- 1995), Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur (1995 - 1996), Vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (1996-1997), ministre de la Recherche scientifique et technologique
(2003-2005).
D. DADEI.