Les Udps en guerre
  • lun, 03/06/2013 - 17:37

Le Député le plus raisonnable de tous est qualifié de fatonche.

LE SOFT INTERNATIONAL N°1230 ED. LUNDI 03 JUIN 2013.

Schisme à l’Udps. Le moins que l’on puisse dire! Jamais un parti n’a aussi souffert, n’a été aussi attaqué, ne s’est aussi délité... Tout le monde y a fait son beurre sauf lui-même! Depuis les personnalités historiques et emblématiques - Marcel Lihau Ebua, Frédéric Kibassa Maliba, Joseph Ngalula Pandanjila, Vincent Mbwankiem, Faustin Birindwa, Corneille Mulumba, Paul Kapita Shabangi, Anaclet Makanda Mpinga, Portais Lumbu Maloba, Isidore Kanana Tshiongo, François Lusanga Ngiele, Célestin Kasala Kalamba, Charles Dia Onken, Birigamine Migaruga, Ngoy Mukendi, Mbombo Loma, Dr Mbumb Mussong, etc. - le signe indien s’est inexorablement et impitoyablement poursuivi jusque à faire feu de tout bois dans le dernier et sacré carré frappant les Jean-Joseph Mukendi wa Mulumba, François-Xavier Beltchika Kalubye, Aka Mantsia, André-Gauthier Diatezulua Nsiku, Léonard Kabeya Tshikuku, jusque plus récemment Timothée Nkombo Nkisi et ceux qui avaient décidé de prendre leur siège à la Chambre basse honnie contre l’avis du Sphinx! Que de cadavres!

C’est à croire que ce parti ne s’est jamais constitué pour être un parti de gouvernement! Depuis Mobutu à Kabila - père et fils -, Tshisekedi - père et fils - est resté le même, l’homme du «no», l’homme du «niet».

Depuis le début du week-end, le fils Tshisekedi a reconfirmé sa filiation idéologique pleine et entière repoussant toute possibilité de rejoindre un poste à la Céni. Acte II.

Il ne reniera ni son «président de père», ni - encore moins - sa mère Marthe - gare à ceux qui s’amusent avec la réputation de Marthe, le fils Tshisekedi saura leur apporter la riposte convenue - présentée par des «vendeurs de leur salade» - les pauvres médias! - comme en opposition avec le «Sphinx de Limeté». Le Député ex-Udps - sur le papier - Samy Badibanga qui paraissait à ce jour comme le plus raisonnable de tous, en reçoit pour ses grades.

Hué à hue et à dia, il sort diminué de la terrible épreuve de samedi 1er juin lors d’une plénière de vérité en Chambre basse. Qualifié de «fantoche» - qui dit mieux? - par ses propres camarades - vendu aux Kabilistes contre monnaie sonnante et trébuchante! - il est contraint de faire profil bas en attendant un jour de rebondir, sauf qu’à l’Udps, on ne rebondit jamais au moins aussi longtemps que le Sphinx survivra à lui-même! Quant au président de la Chambre basse Aubin Minaku Ndjalandjoku, il fait l’objet de toutes les critiques malveillantes au point d’en perdre la sérénité.

Présenté comme un modéré, il a décidé de débaptiser le groupe parlementaire qu’il préside qui s’appellera désormais «UDPS et Alliés». Adieu «UDPS-FAC» (Forces acquises au changement). La plénière de l’Assemblée nationale l’a suivi. Ce changement d’appellation cache-t-il quelque chose? Les plus avertis estiment que l’ex-conseiller spécial d’étienne Tshisekedi, longtemps le plus proche collaborateur du «Sphinx», ne lorgne que sur un poste: celui de la Céni, la Commission électorale nationale indépendante où il souhaite pousser l’un de ses pions et - in fine - celui emblématique de porte-parole de l’opposition qui serait de niveau comparable à celui de Vice-premier ministre ou ministre d’état - avec tous les or de la République - limousine de fonction, garde armée, rémunération honorable, etc.

Pour avoir accepté de siéger à l’Assemblée nationale - avec 35 des 42 élus du parti - contrairement à la ligne officielle qui prône le boycott, Samy Badibanga était déjà en indélicatesse avec le Tshisekedi qui l’avait vite déchu de ses fonctions avant de le radier du parti.

Celui qui reconnaît publiquement Joseph Kabila Kabange comme président de RDC en privilégiant «miser sur l’opposition parlementaire» n’a en effet d’yeux que pour le poste de porte-parole de l’opposition. Expliquant qu’avec Tshisekedi, «il n’y a pas de divergences de fond. Tshisekedi est dans son rôle lorsqu’il dénonce un hold-up électoral. Moi, je mène la bataille au sein des institutions: nous ouvrons plusieurs fronts. C’est stratégique». Sur le poste de porte-parole de l’opposition, même s’il ne bénéficie pas du soutien affiché de Tshisekedi, il explique: «Ce sont tous les parlementaires de l’opposition qui doivent choisir, et je pense rassembler une majorité d’entre eux. Le président Tshisekedi a seulement dit que cette affaire ne le concernait pas. C’est son droit le plus strict. Mais l’UDPS n’est pas divisée. Mieux: elle est la première formation de l’opposition, il est donc normal que ce poste lui revienne». Les choses ne peuvent être
plus claires.

Alunga Mbuwa

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