L'affaire du coup d'état manqué
  • jeu, 04/07/2024 - 15:43

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1613|MERCREDI 3 JUILLET 2024.

L'instruction dans l'affaire «tentative de coup d'État» perpétrée le 19 mai à Kinshasa a ouvert lundi 1er juillet au tribunal militaire à la prison de Ndolo. Sur 51 prévenus, Yusufu Ezangi, poursuivi pour participation criminelle, est le premier à être appelé devant la barre.

Face aux juges qui l'interrogent: «Comment as-tu rencontré Christian Malanga ? Où et pour quel objectif ?». Yusufu Ezangi répond que c'est en 2017 qu'il fait sa connaissance à Londres, lors des réunions. Ils se rendent ensemble partout, au Swaziland, en RDC dans le cadre d'une ONG dont il ignore le nom. Et, ils se retrouvent par contrainte dans un mouvement appelé «New Zaïre», sans savoir pourquoi.

De Mangayi pour sensibiliser les gens sur l'ONG à travers Lufu, Kasangulu, la bande arrive à l'Auberge Momo 19 à Ngaliema. Là, Abubakar, un autre membre de la bande tué, apporte les tenues militaires confectionnées en Angola. Pour le chef de bande qu'il cite, leur mission consistait à capturer Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi et de l'amener au Palais de la Nation pour le faire parler.

- «Parler de quoi ?», interroge le tribunal ?
- «Seul Christian Malanga le sait», répond Yusufu.

Avant d'arriver au domicile de Kamerhe, ils sont une soixantene de personnes embarquées de force avec des armes à bord d'un bus Esprit de vie quand leur chef se déplace dans une jeep. Le groupe se rend chez Jean-Pierre Bemba, absent.

Puis, chez Kamerhe où, selon lui, «personne n'a été tué» quand l'homme recherché se cache dans le noir. La bande finit par investir le Palais de la Nation, où la «jeep de Malanga force toutes les barrières et pénètre sans aucune résistance». «Ingeta, qu'il en soit ainsi, nous venons de prendre le pouvoir'», dépose le prévenu, paraphrasant son chef, tué sous ses yeux.


Related Posts