- ven, 19/11/2021 - 13:18
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1539|VENDREDI 19 NOVEMBRFE 2021.
La Banque centrale du Congo a projeté la croissance économique du Congo à 5,4% en 2021 contre 1,7% en 2020, selon sa note de conjoncture économique datée du 8 au 12 novembre.
Le cadre macroéconomique demeure stable au cours de la même période en dépit de certains risques d’origine externe comme interne.
Cette croissance, souligne l'institut d'émission, sera tirée principalement par le secteur minier. Selon ses analystes économiques, au cours de la deuxième semaine de novembre 2021, la Banque centrale du Congo dirigée par la gouverneure Malangu Kabedi-Mbuyi, a noté que le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,141 % contre 0,137 %, la semaine précédente. En cumul annuel, il est porté à 4,071 %.
En rythme hebdomadaire, ce niveau d’inflation est le plus élevé depuis le début de l’année. Ainsi donc, à conditions inchangées, l’inflation s’établirait à 4,72 % à fin décembre 2021.
En ce qui concerne le secteur extérieur au cours de la période sous examen, le marché de change est resté globalement stable à l’indicatif, consécutivement à l’évolution favorable de la conjoncture extérieure et au suivi rapproché des facteurs de la liquidité bancaire par la Banque centrale.
TAUX DE CHANGE, UNE LEGERE APPRECIATION.
Le taux de change officiel s’est établi à 1999,26 CDF/1$US, soit une légère appréciation hebdomadaire de 0,03%. Par contre, sur le marché parallèle, il a été observé une légère dépréciation de 0,05%, situant le taux vendeur à 2.043,33 CDF/$US.
En cumul annuel, le Franc congolais s’est déprécié de 1,37% à l’indicatif et de 0,90% au parallèle contre une perte du pouvoir d’achat de la monnaie de plus de 14,00% sur les deux segments de marché à la période correspondante de 2020. S'agissant des réserves de change, la note de conjoncture relève qu'elles se sont établies à 3,3 milliards $US au 11 novembre 2021.
Ce niveau, qui correspond à plus de 3 mois d’importations de biens et services, tient des achats de devises par la BCC sur le marché de change, des encaissements au titre de la Facilité Elargie du Crédit (FEC), ainsi que de l’allocation général de DTS du FMI, le Fonds Monétaire International.
Elle note que les cours de principaux produits exportés par le pays se sont inscrits en hausse au cours de la semaine sous examen, sur fond de la hausse de la demande, avec la reprise de l’économie mondiale.
D’après le FMI, les prix de certains métaux dont le cuivre, le cobalt et le nickel devraient poursuivre leur tendance haussière, soutenue par les besoins mondiaux sans cesse croissants en énergie propre, pour réaliser l’objectif de réduction du réchauffement climatique.
Concernant les opérations financières de l’Etat, il est noté une bonne tenue des finances publiques en 2021 par rapport à 2020, particulièrement au niveau des recettes. Il s’en suit donc la pérennisation du pacte de stabilité qui s’inscrit dans la durée et le non recourt au financement monétaire des déficits publics.
Pour pérenniser la stabilité du cadre macro-économique, la BCC note qu’il est indispensable de poursuivre la coordination des actions au niveau de la politique budgétaire et monétaire, de poursuivre la gestion optimale des facteurs de la liquidité et de mettre en œuvre les réformes retenues dans le cadre du programme avec le FMI.
La note de conjoncture de la Banque centrale du Congo relève, par contre que l’indice moyen des prix à la consommation a augmenté pour la deuxième semaine consécutive, suite à la hausse des prix des produits alimentaires.
ALUNGA MBUWA.