Prestation de serment constitutionnel du Président de la République élu, Joseph Kabila Kabange. LE SOFT NUMERIQUE.
L’heure a sonné de penser l’essentiel, c’est la paix
  • lun, 26/11/2012 - 08:17

Rien ne se fait sans la paix. Il faut tout faire pour construire la paix. Il arrive un jour où il faut faire face à son destin, sinon tout arrêter, du moins tout suspendre et penser l’essentiel.
L’essentiel c’est donner à boire et à manger à ses concitoyens; envoyer les enfants à l’école en vue de préparer l’avenir.

LE SOFT INTERNATIONAL N° 1102 DATE LUNDI 26 NOVEMBRE 2012

Là où il y a une jeunesse éduquée, formée, là où il y a de l’espoir et de l’avenir. Pour cela, il faut remettre le peuple au travail en vue de produire de la richesse et éviter la disette menaçante.
C’est la troisième fois que Goma tombe aux mains d’une rébellion.
Il y eut la chute de la ville sous l’Afdl. Puis celle du coup de feu du RCD. Voici que Goma tombe à nouveau sous le feu cette fois d’un mouvement nommé M23 avec dans ses rangs les mêmes qui firent feu dans les rangs de l’Afdl, puis dans ceux du RCD...
La première fois, à la chute de la ville, a suivi celle du régime, puis la prise du pouvoir par l’Afdl à Kinshasa.
La veille, Mobutu affaibli par la maladie et l’humiliation des batailles perdues, avait été contraint par ses souteneurs occidentaux, à quitter la Capitale sauf s’il voulait être traîné, comme un chien, dans les rues de sa ville!
A la seconde prise de Goma, son aéroport servit de rampe de lancement de l’ambitieuse opération aéroportée sur la ville de Matadi, à l’extrémité Ouest du pays, sur le style de l’armée israélienne. Après le débarquement dans la ville portuaire tel au cinéma, cap sur Kinshasa. Ce fut la longue marche à travers la jungle. Objectif: la prise de l’aéroport de N’Djili.
Mais l’échec était au rendez-vous et c’est grâce à l’entrée en guerre de l’armée de l’air zimbabwéenne et l’internationalisation du conflit. On connaît la suite: mise sur pied du RCD, ralliement massif de personnalités politiques de l’Ouest, création des RCD, puis du MLC. Puis, la mort brutale du Président de la République et l’arrêt de l’avancée des troupes rebelles coalisées avec l’ouverture des négociations et les accords de Sun City-Pretoria...

UN SCHEMA CONNU D’AVANCE.
Le M23 s’était inscrit dans ce schéma. C’est un remake...
La prise de Goma assurée, le voici qui met le cap sur la ville de Sake, puis sur celle de Minova sur la route de Bukavu.
Objectif: la prise de la capitale du Sud-Kivu qui allait tomber sans coup férir.
Puis concomitamment la grande ville du centre du pays Kisangani, troisième ville du pays qui avait opté de se libérer elle-même avec la mise à feu des symboles du pouvoir: le siège de la Majorité présidentielle, de même que celui du principal parti de la majorité, le parti présidentiel PPRD!
Il ne faut pas un dessin pour comprendre le schéma...
A chaque fois, les troupes loyalistes trop mises à l’épreuve, trop sollicitées, dépourvues du nécessaire mental de combat, battaient en retraite en couvrant leur retraite par des coups de feu quand en même temps d’autres unités ralliaient le nouveau pouvoir.
C’est l’incroyable spectacle du stade de Goma pris d’assaut par les habitants «libérés» lors du meeting du M23 qui attendait l’annonce des ralliements des personnalités politiques de Kinshasa!
On comprend le long temps mort entre la prise de Goma et des annonces politiques qui ne vinrent qu’au lendemain des condamnations occidentales du mouvement rebelle au point où une voix pertinente se fit entendre - celle de l’Hon. Francis Kalombo: «Où sont donc passés les partis de la Majorité?»
Les voix de la Majorité s’étaient tues ou avaient préféré se faire prudemment discrètes. Qui sait? Et vous vous dites Kabilistes-Joséphistes? Allons donc!
Mais ce pays connaîtra-t-il jamais la paix?
Il faut commencer à réfléchir à ce qui arrive à notre pays. Pourquoi toutes ces guerres? Et toujours le même modus operandi!
Voilà qu’on remet des projets de balkanisation! Et pourquoi ces projets ne seraient-ils possibles que chez nous?

L’ORIGINE DE NOS MALHEURS.
Faut-il un dessin pour montrer la place et le rôle de notre pays dans le destin du monde à l’heure du petit village planétaire de Mac Luhan quand le Congo continue à être un trou noir du fait de son élite?
Que ce potentiel économique dont notre pays recèle ne puisse pas être au service de l’humanité, voilà l’origine de nos malheurs qui amène des coalitions à se mettre en place pour nous le faire savoir par tous les moyens.
Qui pense que le M23 est seul dans cette énième aventure congolaise? Qui pense que ses «appuis extérieurs» cités dans un énième rapport onusien ne sont pas le bras séculier de ces puissants qui en plein jour nous saluent et nous sourient? Pouvons-nous être seuls contre tous?
Il faut définitivement arrêter cette guerre, ces guerres à n’en point finir et, définitivement, arrêter ces colonnes d’hommes, de femmes et d’enfants terrorisés, que l’on pousse à l’errance.
Il faut appeler un nouveau pays fait de paix et de convivialité, une ère zen, rassérénée, absente de va-t-en-guerre politiques ou militaires.
L’Europe s’est faite la guerre. La guerre plane toujours sur l’Europe. Ce qui la sauve cette Europe, c’est l’axe Paris-Berlin. On le voit avec les crises financières et l’appel fait au partage et à la solidarité...
Au soir de chaque présidentielle française, la première visite qu’effectue à l’étranger le nouveau président élu - qu’il soit de droite ou de gauche -, c’est dans la capitale allemande. Ce fut le cas avec Sarkozy, homme de droite. Ce fut tout récemment le cas avec Hollande.
Mission: donner à l’allié Outre-Rhin tous les gages que jamais la guerre n’a de place en Europe...
Avec nos voisins, le Congo doit écrire une nouvelle page décomplexée.
Si l’Allemagne a été vaincue par deux fois par des coalitions armées euro-américaines, et qu’elle est toujours sous occupation encore aujourd’hui, c’est l’Allemagne qui gouverne l’Europe - voire le monde - par le génie de ses enfants. Il a fallu pour cela que son élite se mette œuvre...
Le temps n’est-il pas venu pour le Congo de penser l’essentiel, à savoir le développement du pays? Si nous ne le faisons pas, la place et le rôle de notre pays conduira indubitablement celui-ci à cesser d’être comme entité... Le Soudan est si proche...
Et cela n’arrive pas qu’aux autres. Et nous aurions que nos émotions à exprimer!
T. MATOTU

LEGENDE :
Prestation de serment constitutionnel du Président de la République élu, Joseph Kabila Kabange. LE SOFT NUMERIQUE.

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