- ven, 30/09/2022 - 13:51
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1562|VENDREDI 30 SEPTEMBRE 2022.
L’IGF sous Jules Alingete Key prend désormais une part active au travail d’amélioration de l’image de marque du pays à l’étranger.
Après ses résultats engrangés dans les opérations de lutte contre le détournement des deniers publics et la corruption, sa reconnaissance et sa consécration internationale le 20 septembre à New York par le prestigieux magazine économique américain Forbes qui lui a décerné un Award comme à quatre autres de ses compatriotes (Nicolas Serge Kazadi Kadima-Nzuji, ministre des Finances et ministre intérimaire de l'Économie, Pascal Lumbu Kinduelo, l'entrepreneur congolais qui a tout essayé dans sa vie d’homme d’affaires, Patrick Muyaya Katembwe, porte-parole du gouvernement et Mme Malangu Kabedi Mbuyi, la toute nouvelle Gouverneure de la Banque Centrale du Congo), le patron de l’Inspection Générale des Finances a été accueilli mardi 27 et mercredi 28 septembre à Bruxelles respectivement au Parlement européen et au Parlement fédéral belge. Notamment par le service européen de l’action extérieure.
Si, en la salle Arts & Museum à New York, il a été question de « reconnaissance sinon de consécration internationale» du travail de l’Inspection Générale des Finances du Congo, lors d'un panel sur le thème « Investir en Afrique » organisé en marge de la 77ème session ordinaire de l'Assem-blée Générale des Nations Unies et que Mark A. Furlong, président de Custom Solutions Media du magazine Forbes, a, dans une note, expliqué que les Awards décernés à des personnalités congolaises attestent des «efforts entrepris par le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dans l'amélioration du climat des affaires et le redressement de l'image de son pays sont de plus en plus rééls et susceptibles de convaincre de plus en plus de candidats investisseurs dans le monde à tenter le marché congolais des affaires», à Bruxelles, Jules Alingete Key était appelé à présenter «toutes les avancées réalisées par le Congo en matière de lutte contre la corruption depuis que cette opération a été déclenchée par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Précisément, il s’est agi « des actions menées par la République Démocratique du Congo, des stratégies empruntées, des résultats engrangés et ce qui reste à faire (et doit être fait) pour le recul de la corruption dans le pays», a expliqué aux médias, peu après, le patron de l’Inspection Générale des Finances.
POUR «LE CONTROLE A PRIORI».
Lors de sa prise de parole devant des membres de la Commission Européenne, les Européens ont été surpris d’apprendre que «le contrôle a priori» - appelé «patrouille financière» par l’IGF, a débuté il y a à peine un an alors qu’en Europe - en Belgique et en France particulièrement - ce « contrôle a priori permanent, véritable outil qui lutte efficacement contre la corruption», est instauré depuis plus de trente ans.
Il n’empêche ! Le patron de l’IGF congolaise, qui était accompagné à ces séances de l’ambassadeur du Congo près le Royaume de Belgique, le Royaume des Pays-Bas, le Grand Duché de Luxembourg et auprès de la Mission auprès de l'Union Européenne, Christian Ndongala Nkuku, a reçu les encouragements des Européens fin que ce service, pour donner une autre perception du pays, opère dans les entreprises de l’État, dans les établissements publics, dans les provinces et, même, dans la gestion du pouvoir central, a encore expliqué Jules Alingete, légitimant un travail qui, dans certains milieux de la prédation congolaise, est sujet à controverse.
À Bruxelles comme à New York, Jules Alingete Key a expliqué et fait le plaidoyer en appelant la Communauté internationale à avoir une autre perception de son pays à un moment où les investissements hésitent à franchir des frontières à la suite du fléau de la corruption des dirigeants.
Tout cela dans un contexte de l'affaire Vidiye Tshimanga qui fait couler beaucoup d'encre et de salive.
À New York, les cinq personnalités congolaises ont rejoint une liste des Awards africains provenant des vingt pays africains récompensés par Forbes depuis quinze ans.
Le panel organisé en la salle Arts & Museum avait abordé divers aspects du secteur des investissements : à quels défis l'Afrique fait-elle face ? Quelles opportunités le Continent offre-t-il? De quelles potentialités regorge le Continent ? Problèmes de financement, problèmes infrastructures, problèmes d’investissements publics, etc.
S'agissant de la lutte contre la corruption, le magazine Forbes estime qu'en Afrique, cette lutte est «difficile mais pas impossible à mener», partant du travail réalisé et des résultats accomplis par l'Inspection Générale des Finances au Congo même si le magazine reconnaît que l'Afrique dans l'ensemble reste le bastion de la corruption, de la surfacturation et de la fraude.
Forbes ne s'attendait nullement à voir la lutte contre la corruption prendre une telle dimension au Congo grâce à l'Inspection Générale des Finances qui porte ce combat et affiche des résultats appréciables.
L'IGF, avec à la tête son Inspecteur Général des Finances-Chef de service, s'est ainsi offerte le prix de meilleur acteur de la lutte contre la corruption en Afrique.
Il n'est pas vain de souligner entre autres résultats obtenus par l'IGF au Congo, le fait qu'autrefois qualifiées de «canards boiteux», peu à peu, les entreprises du Portefeuille congolais se sont quasiment toutes redressées au point de faire oublier cet établissement public Copirep - Comité de pilotage des entreprises publiques - qui a englouti plus de 180 millions de $US dont les deux tiers en crédits de la Banque mondiale.
Jamais le Copirep n’a su redresser une seule entreprise au Congo. Pas un média n’en fait plus écho. Grâce à la patrouille financière de l'IGF, tous les mandataires publics ou presque ont considérablement amélioré leur management au point que l'expression manager invertébré a disparu du vocabulaire congolais.
Inspecteur chef de service de l’IGF, Jules Alingete Key, est, nul doute, le symbole de la bonne gouvernance au Congo. Ce gendarme de la bonne gouvernance empêche les choses de tourner en rond.
Il dit prendre son sommeil sereinement. Inspecteur depuis 34 ans déjà, il a appris à avaler menaces et critiques sans jamais se dévoiler. « Des attaques, c’est des choses auxquelles je suis habitué, voilà pourquoi je suis droit dans mes bottes», déclare-t-il, sur une chaîne de télévision.
À 59 ans, il confie que ce qui est en cours dans le cadre de la bonne gouvernance au Congo, il n'en porte aucun mérite. Celui-ci revient au seul Président de la République.
«On doit beaucoup plus parler de contrôle de la gestion des finances publiques que de ma personne», poursuit-il. Ancien conseiller au ministère des Finances, ex-commissaire des comptes à la Regideso SA, Alingete est aussi passé par la DGRK, la Direction Générale des Recettes de la ville de Kinshasa.
Chaque fois qu’il est en contact avec des Congolais lambdas, le message qu'il entend le plus souvent est celui-ci : «Par pitié ! Ne nous décevez pas». Répondant à la question du bien-fondé de la patrouille financière, il déclare que la patrouille financière est une opération de surveillance des dépenses et des recettes de l’État.
C’est un contrôle préventif des Finances publiques, c’est un contrôle a priori de la dépense. L’article 140 du règlement général sur la comptabilité publique stipule, en substances, rappelle-t-il, que « le contrôle de l’IGF peut être a priori, a posteriori ou concomitant».
La différence entre les trois modes de contrôle se situe sur la période sur laquelle le contrôle porte. Le contrôle a posteriori est ponctuelle. Il porte sur les actes de gestion d’une période déjà passée. « Nous sommes en 2022 mais le contrôle porte sur 2021, sur un exercice clos.
Ce contrôle suppose que le gestionnaire a terminé de poser les actes de 2021, qu’il a produit un rapport de gestion qui sera en effet la base de ce contrôle a posteriori. Il examine ce rapport pour en déceler ou non des éléments d’irrégularités, de corruption, des malversations.
Ce contrôle est limité dans le temps ». Le contrôle concomitant se déroule au même moment que les actes de gestion sont entrain d’être posés.
D. DADEI.