Moral en berne chez les patrons congolais
  • lun, 08/01/2018 - 16:30

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Si le Président de la République est catégorique dans son message de nouvel an adressé le 31 décembre 2017 à la Nation - faisant état d’un «accroissement substantiel» des réserves de change du pays ainsi que «l’augmentation» des recettes du Trésor public ayant «dépassé le seuil mensuel d’il y a deux ans, ce qui a permis d’une part, de procéder à des améliorations des conditions salariales des agents et fonctionnaires de l’Etat et, d’autre part, d’assurer une mise à la retraite honorable de ceux d’entre eux arrivés fin carrière ouvrant ainsi la voie à un nouveau recrutement des jeunes professionnels au sein de l’administration publique dans les vingt-six provinces du pays» - le moral des patrons congolais était en berne, en fin d’année. En octobre 2017, les entrepreneurs sont d’avis que la conjoncture de l’économie nationale n’est plus favorable, avec des perspectives peu rassurantes à court terme, contrairement au mois de septembre dernier, au cours duquel ils avaient vu se consolider leur optimisme retrouvé un mois plutôt. En effet, le solde global brut de leurs opinions s’est contracté à - 4,6% au cours du mois sous revue contre +6,1 % un mois auparavant.
Extrait en l’espèce du message du Président de la République: «Sur le plan économique, les fortes perturbations du taux de change résultant de l’effritement de nos réserves en devises et de nos recettes issues des produits d’exportation avaient, il y a six mois, affecté votre pouvoir d’achat et, partant, le panier de la ménagère. Ayant personnellement pris la mesure de la détresse lors de mes nombreuses visites d’itinérance à travers le pays, je me suis engagé à ce que la stabilité de notre économie soit au centre des efforts déployés par le Gouvernement au cours de l’année 2017. C’est dans ce sens que j’ai pris la décision d’instituer un comité mixte stratégique au sein de l’Exécutif afin d’accélérer la mise en oeuvre des mesures économiques urgentes et des réformes dans l’ordre des priorités dictées par la circonstance. J’avais par ricochet instruit le Gouvernement d’engager un dialogue social avec les différentes couches socio-professionnelles du secteur public en vue de corriger les distorsions nées de la crise économique déplorée. Nos efforts dont je me réjouis particulièrement, ont porté des résultats palpables traduits notamment par un accroissement substantiel des réserves de change du pays ainsi que l’augmentation des recettes du Trésor public ayant «dépassé le seuil mensuel d’il y a deux ans, ce qui a permis d’une part, de procéder à des améliorations des conditions salariales des agents et fonctionnaires de l’Etat et, d’autre part, d’assurer une mise à la retraite honorable de ceux d’entre eux arrivés fin carrière ouvrant ainsi la voie à un nouveau recrutement des jeunes professionnels au sein de l’administration publique dans les vingt-six provinces du pays. Notre objectif étant d’atteindre une croissance plus inclusive qu’auparavant, ces efforts se poursuivront au cours de l’année 2018 à la faveur de la réforme fiscale en cours et des nouvelles dispositions légales devant régir le secteur minier et le partenariat public-privé».
Notons qu’au 30 novembre 2017, un dollar américain s’est échangé à 1.586,28 CDF et 1.607,30 CDF respectivement sur les marchés interbancaire et parallèle. Comparé à la semaine précédente, il s’observe une dépréciation de 0,2% à l’indicatif et une accalmie sur le marché parallèle avec un taux d’appréciation de 0,1 %. S’agissant de l’amélioration des conditions sociales des agents et fonctionnaires de l’Etat, selon la Banque Centrale du Congo, dans sa Note de conjoncture datée du 1er décembre 2017, les dépenses allouées à la rémunération des agents et fonctionnaires de l’Etat ont en effet progressé de 52,8% comparativement à leur niveau de la période correspondante l’année précédente.

PSYCHOSE SOCIO-POLITIQUE.
Selon cette Note de conjoncture, le pessimisme des patrons congolais était enregistré dans le secteur des mines, celui du bâtiment et des services, de même que dans la branche de l’énergie, en dépit d’un regain de confiance noté dans l’industrie manufacturière. Au mois d’octobre, les perspectives dans différents secteurs d’activités se présentent comme suit:
Dans les «industries extractives», la confiance revenue depuis le mois de juillet 2017 a fait place au pessimisme. Le solde d’opinions des mineurs est passé de +11,6 % en septembre à - 6,1 % en octobre 2017. Cette tendance est en ligne notamment avec la crainte qu’éprouvent les entrepreneurs par rapport à la probable révision du code minier ainsi que la psychose due à la situation socio-politique du pays.
Dans la «Construction», le moral des chefs d’entreprises est resté bas depuis sa profonde chute du mois de mars. De ce fait, la tendance à l’atténuation de la méfiance observée en septembre 2017 s’est maintenue et ce, de façon plus marquée. En effet} le solde de leurs opinions s’est redressé à -14,3 %, venant de - 59,3 % un mois auparavant. La morosité qui a caractérisé ce secteur pendant près de huit mois traduit les contre-performances enregistrées dans les bâtiments.
En ce qui concerne les «services», le pessimisme est resté de mise en dépit de son atténuation substantielle. En effet, le solde d’opinions y afférent est remonté à -27,5 % contre - 56,9% un mois plus tôt.
Dans la branche «électricité et eau», la confiance des entrepreneurs est demeurée présente avec un solde de +30,6 %. Toutefois, leur optimisme s’est effrité par rapport au mois précédent, pour lequel le solde d’opinions s’était affiché à +43,6 %. Ce repli est attribuable à l’attentisme observé dans l’exécution des travaux d’amélioration de la capacité de production et du transport de l’eau en vue de desservir les centres urbano-ruraux. Dans les «industries manufacturières», la perte de confiance observée en septembre dernier s’est estompée au cours du mois sous revue. Le solde brut» des opinions des chefs d’entreprises s’est relevé significativement, passant de -8,3 % à +4,8 %, d’un mois à l’autre.
S’agissant du taux de croissance économique, en 2017, il devrait se situer à 3,2% contre une estimation de 3,1 % au mois de mars de l’année en cours et une réalisation de 2,4 % en 2016.
Au niveau de l’offre, le secteur primaire serait le principal moteur de la croissance dont la contribution se situerait à 1,79 point de pourcentage, impulsée principalement par la production minière. La reprise du secteur primaire serait expliquée par la branche «extraction» avec une contribution de 1,51 point de croissance suite à l’amélioration de la production de principaux produits miniers, consécutive au maintien de la reprise des cours mondiaux des matières premières exportées.
Le secteur secondaire viendrait en deuxième position, avec une contribution de 1,27 point de croissance, suite au bon comportement des branches «bâtiment et travaux publics» et «industries manufacturières», attestée par des contributions respectives de 0,54 et 0,57 point, suite à la prise en compte de la production de deux nouvelles cimenteries (CIMKO et PPC Barnet). Quant au secteur tertiaire, il serait marqué par un léger recul de 0,74 point de sa contribution à la croissance comparativement à l’année dernière, en affichant une contribution de 1,01 point. Cette situation serait consécutive principalement à la baisse observée dans la contribution des branches «Télécommunication» et «service d’administration publique» dont les contributions à la croissance s’établiraient respectivement à - 0,05 et - 0,03 point de croissance.
Selon l’approche du PIB par la dépense, la demande intérieure devrait soutenir la croissance. Elle contribuerait à hauteur de 2,79 points contre 1,00 point l’année dernière. Cette composante reste dynamique en 2017 grâce notamment à la consommation privée dont la contribution en point serait de 1,75 point venant 1,86 point tandis que celle des administrations publiques se chiffrerait à - 0,99 point contre - 0,77 point.En ce qui concerne les investissements bruts, ils connaîtront une amélioration dans la contribution contre une contribution quasi négative en 2016, soit respectivement 2,02 point contre - 0,09 point. Cette évolution favorable porterait -0,23 point la contribution des investissements publics contre - 0,29% en 2016.
Quant aux échanges extérieurs, les statistiques disponibles renseignent une contribution de 0,41 point en 2017 revenant de 1,00 point en 2016. Son apport s’expliquerait principalement par le bon comportement des exportations minières contre un niveau des importations relativement en hausse.
Quant à l’inflation, mesurée par la variation de l’indice des prix à la consommation, à la cinquième semaine du mois de novembre dernier, elle s’est établie à 1,040 % reculant ainsi de 0,075 point par rapport à la semaine précédente. En cumul annuel, l’inflation est ressortie à 50,691 % tandis qu’en glissement annuel, elle s’est chiffrée à 55,867 % contre un objectif de 7,0 %.
Au 30 novembre 2017, l’exécution des opérations financières de l’Etat s’est clôturée par un déficit de 7,6 milliards de CDF, résultant des recettes de 539,7 milliards et des dépenses de 547,3 milliards. Ce résultat s’explique principalement par l’accroissement l’enveloppe salariale des agents et fonctionnaires de l’Etat ainsi que par le bon comportement des régies financières soutenu par l’échéance fiscale relative au paiement du deuxième acompte provisionnel de l’impôt sur le bénéfice et profit. Comparé au solde de la même période de l’année passée où il a été excédentaire de 4,8 milliards, il s’observe une détérioration de 12,4 milliards de CDF.
En cumul annuel, fin novembre 2017, la situation financière de l’Etat est excédentaire de 70,2 milliards de CDF contre un excédent programmé de 44,2 milliards. Ce solde est en nette amélioration par rapport à la situation de l’année précédente où il était déficitaire de 347,7 milliards de CDF.
Durant le mois de novembre 2017, les recettes mobilisées ont atteint 539,7 milliards de CDF contre une programmation mensuelle de 519,5 milliards, soit un taux de réalisation de 103,9 %. Rapportées à leur niveau de l’année précédente à la même période, il s’observe un accroissement de 42,5 %.
Considérant leur composition, les ressources mobilisées, durant le mois de novembre 2017, ont été constituées à plus de deux tiers de l’ensemble de recettes par celles collectées par la DGI, soit 68,0%. Celles encadrées par la DGDA ont représenté 23,2% du total alors que la part des recettes non fiscales sous la gestion de la DGRAD a été de 8,6 % dans l’ensemble de recettes. Quant aux recettes provenant de pétroliers producteurs, elles ont représenté 0,2% de l’ensemble pendant que la rubrique «Dons et autres recettes» n’a engrangé aucune ressource au profit du Trésor public. Comparativement à la période correspondante de l’année passée, toutes les rubriques, à l’exception des pétroliers producteurs, ont connu des accroissements. En effet, hormis la rubrique de « Pétroliers producteurs» qui a baissé de 90,4% celles concernant la DGA, la DGI et la DGRAD ont réalisé des progressions respectivement de 13,3%, de 68,2 % et de 32,2%. En plus, la DGDA et la DGI ont dépassé leurs assignations mensuelles de 0,6% et 11,2% respectivement alors que les recettes de la DGRAD ainsi que celles des «Pétroliers producteurs» ont atteint dans le même ordre 92,8% et 5,7% de leurs prévisions.
Par ailleurs, les recettes en cumul annuel fin novembre se sont chiffrées à 3.939,6 milliards de CDF, soit un dépassement de 8,7% rapportées à leur prévision. Rapportées à leur niveau de l’année passée à la même période, il s’observe une progression 16,2 %.
En considérant leur structure, toutes les rubriques ont connu des accroissements à l’exception de celles relative à la DGDA ainsi que celles de «Dons et autres». En effet, les recettes de la DGDA ont connu une baisse de 5,0 %, alors que celles mobilisées par la DGI, la DGRAD et les « Pétroliers producteurs » ont réalisée des accroissements respectifs de 21,6 %, 54,0 % et de 101,1%. L’accroissement remarquable des recettes provenant des «pétroliers producteurs» a été boosté notamment par l’effet taux de change.
En outre, il sied de noter également que la rubrique «Dons et autres» a connu une baisse de 1,7 % par rapport à la période correspondante de l’année passée. Ce bon comportement des recettes publiques en termes nominal occulte une contreperformance lorsque la comparaison est faite en termes réels suite au niveau élevé de l’inflation. S’agissant du comportement des dépenses, il y a lieu de noter un dépassement de 5,4 % par rapport à leurs assignations mensuelles; en se chiffrant à 547,3 milliards de CDF, en augmentation de 46,4% par rapport à leur niveau de l’année passée à la période correspondante.
La composition des dépenses est restée dominée par les dépenses courantes représentant 88,1% du total avec un dépassement de 3,2%; alors que celles en capital ont représenté 4,6% avec un dépassement de 209,9% comparativement à leur prévision. Les «autres dépenses», renfermant 51,8 % des dépenses allouées aux élections, ont représenté une part de 7,3 % dans l’ensemble de dépenses intégrant l’amortissement de la dette. En ce qui concerne la structure de dépenses courante, il faudra signaler la prédominance des charges relatives aux salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat, dont la part dans l’ensemble des dépenses courantes a été 53,9%. Ces rémunérations ont représenté une part de 46,4% de l’enveloppe totale avec un taux d’exécution de 94,1% rapportée à leur programmation mensuelle. Quant aux frais de fonctionnement des ministères ainsi que des institutions politiques, ils ont connu des dépassements respectifs de 41,6% et 3,7% rapportés à leurs programmations mensuelles. Ils ont représenté respectivement 13,5% et 6,6% de l’ensemble de dépenses intégrant l’amortissement de la dette.

DEPENSES EN DEPASSEMENT.
Au cours de onze premiers mois de 2017, les dépenses ont enregistré un dépassement de 8,1% s’établissant à 3.869,5 milliards de CDF tout en progressant de 3,5% comparativement à la période correspondante de l’année passée.
L’évolution hebdomadaire des recettes tout comme celle des dépenses publiques au cours du mois de novembre 2017 a été caractérisée par un accroissement aux quatre premières semaines, atteignant le point culminant à la quatrième semaine, soit 185,8 milliards de CDF pour les recettes et 152,5 milliards pour les dépenses.
A la dernière semaine, celle du 24 au 30 novembre, les recettes et les dépenses ont connu des baisses; respectivement de 38,7 % et de 9,1 % par rapport à la quatrième semaine.
D’autre part, les recettes de la DGI, qui ont dominé celles des autres régies financières durant tout le mois, ont aussi évolué de manière similaire au total des recettes. Du côté des dépenses, la rémunération des agents et fonctionnaires de l’Etat, qui a représenté la part la plus importante des dépenses, a également évolué pratiquement de la même manière au total des dépenses, à l’exception de la première à la deuxième semaine.
L’analyse des soldes en infra mensuel renseigne qu’au cours de la première et de la dernière semaine, le Trésor a enregistré des déficits hebdomadaires respectifs de 50,2 milliards de CDF et 24,7 milliards. Les excédents réalisés aux trois autres semaines du mois n’ont pas été suffisants pour combler les déficits de deux semaines extrêmes. Toutefois, à la clôture définitive du mois de novembre, qui est une échéance fiscale, on peut s’attendre à un excédent pour le cumul mensuel.
plan de trésorerie.
Au 30 novembre 2017, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 7,0 millions de CDF, découlant des encaissements de 24,003 milliards et des décaissements de 23,996 milliards de CDF avec des dépassements de 29,3 % pour les deux rubriques. En cumul annuel, l’exécution du Plan de Trésorerie de la Banque Centrale affiche un déficit de 3,917 milliards de CDF. Il importe de relever que les intérêts sur la créance titrisée du mois de septembre ne sont pas encore versés à la Banque Centrale, soit l’équivalent de 4,0 milliards de CDF.
Au 29 novembre 2017, l’encours des Bons BCC à 7 et 28 jours s’est situé à 35,0 milliards de CDF, dégageant des ponctions hebdomadaire et annuelle respectivement de 5,0 milliards et 26,5 milliards de CDF. Il sied d’indiquer que les maturités à 7 et 28 jours représentent respectivement 30,0 milliards et 5,0 milliards de CDF.
Il importe de signaler que, depuis janvier 2017, les maturités longues ont été inactives suite notamment aux effets des anticipations de dépréciation de la monnaie nationale par les agents économiques. Cependant, à la première semaine du mois d’octobre et à la faveur de la reprise de la stabilité sur les principaux marchés, les banques ont restauré leur confiance sur la maturité longue de 28 jours.
Au 29 novembre 2017, les facteurs de liquidité ont permis une injection de la liquidité en deçà de la programmation. En effet, l’interaction entre les facteurs autonomes et institutionnels de la liquidité bancaire s’est traduite par une injection nette de 243,0 milliards contre un flux attendu de 453,3 milliards de CDF. Cette faible injection de la liquidité est expliquée par la ponction effectuée par les facteurs institutionnels. Il est noté une injection supplémentaire de 6,9 milliards de CDF contre un flux programmé de 255,0 milliards. Cette évolution est principalement liée aux à une injection de 424,9 milliards de CDF contre un niveau attendu de 292,9 milliards, dégageant un écart positif de 132,0 milliards. Les facteurs institutionnels ont ponctionné 18,9 milliards de CDF contre une injection attendue de 198,3 milliards. Cette ponction réalisée est expliquée essentiellement par un gap négatif enregistrée au niveau de l’encours de refinancement à hauteur de 282,1 milliards. En effet, face à une injection programmée de 320,1 milliards de CDF par les opérations de refinancement, il est noté seulement une faible injection réalisée de l’ordre de 38,0 milliards. Au 29 novembre 2017, le compte courant des banques a baissé, d’une semaine à l’autre, de 27,75 milliards de CDF, se situant à 512,70 milliards de CDF. Rapproché à la moyenne notifiée de la réserve obligatoire de 462,89 milliards de CDF, il se dégage des avoirs libres excédentaires des banques de 49,80 milliards de CDF.
Au 29 novembre 2017, le compte courant des banques a baissé, d’une semaine à l’autre, de 27,75 milliards de CDF, se situant à 512,70 milliards de CDF. Rapproché à la moyenne notifiée de la réserve obligatoire de 462,89 milliards de CDF, il se dégage des avoirs libres excédentaires des banques de 49,80 milliards de CDF.
Au 30 novembre 2017, les émissions nettes cumulées se sont établies à 434,75 milliards de CDF, tenant aux émissions de 541,57 milliards et aux destructions de 106,82 milliards. Les billets recyclés se sont établis à 1.563,76 milliards de CDF dont 67,52 % en provinces. Concernant les dépôts de la clientèle; à fin septembre 2017, ils se sont accrus de
4,0 % par rapport à fin décembre 2016, s’établissant à 3.549,28 millions de USD. Les dépôts en monnaie nationale, évalués en monnaies étrangères, ont baissé à 344,4 millions de USD à fin septembre 2017 venant de 506,7 millions à fin 2016. Cette évolution est attribuable principalement à l’effet de la dépréciation de la monnaie nationale. Quant aux dépôts en monnaies étrangères, ils ont enregistré un accroissement de 10,2%. Pour ce qui est des dépôts de la clientèle par provenance, il s’observe des accroissements au niveau des ménages et des entreprises publiques respectivement de 20,3 % et de 6,9 % en septembre 2017 par rapport à fin décembre 2016. Par contre, comparé à la période correspondante, les différentes structures des dépôts de la clientèle par provenance ont reculé, à l’exception des ménages qui sont demeurés positifs de 16,7 %. A fin septembre 2017, les crédits bruts à la clientèle ont connu une régression de 8,1 % par rapport au niveau de décembre 2016. En glissement annuel, cette situation affiche un recul de 11,1 %.
S’agissant des crédits par monnaies, ils se sont décrus respectivement de 27,2 % en monnaie nationale et 6,2 % en monnaies étrangères. Quant aux crédits bruts à la clientèle par secteur, il a été observé que seuls les crédits aux entreprises publiques se sont accrus de 0,3 % à fin septembre 2017 par rapport à fin décembre 2016.
Cette situation est expliquée par les faibles niveaux des avoirs des banques, induits notamment par le niveau élevé du coefficient de la réserve obligatoire, ainsi que de l’effet de la dépréciation de la monnaie nationale.
Au 30 novembre 2017, l’exécution des opérations financières de l’Etat s’est clôturée par un déficit de 7,6 milliards de CDF, résultant des recettes de 539,7 milliards et des dépenses de 547,3 milliards. En cumul annuel, fin novembre 2017, la situation financière de l’Etat est excédentaire de 70,2 milliards de CDF contre un excédent programmé de 44,2 milliards. Ce solde est en nette amélioration par rapport à la situation de l’année précédente où il était déficitaire de 347,7 milliards de CDF.
Au 30 novembre 2017, l’exécution du Plan de Trésorerie de la BCC s’est clôturée par un léger excédent de 7,0 millions de CDF, découlant des encaissements de 24,003 milliards et des décaissements de 23,996 milliards de CDF. En cumul annuel, l’exécution du Plan de Trésorerie de la Banque Centrale affiche un déficit de 3,917 milliards de CDF. Il importe de relever que les intérêts sur la créance titrisée du mois de septembre ne sont pas encore versés à la Banque Centrale, soit l’équivalent de 4,0 milliards de CDF.
Au 30 novembre 2017, un dollar américain s’est échangé à 1.586,28 CDF et 1.607,30 CDF respectivement sur les marchés interbancaire et parallèle. Comparé à la semaine précédente, il s’observe une dépréciation de 0,2% à l’indicatif et une accalmie sur le marché parallèle avec un taux d’appréciation de 0,1 %. Au 29 novembre 2017, l’exécution du budget en devises, s’est soldée par un excédent de 73,22 millions d’USD consécutif aux achats de devises. En ce qui concerne les dépenses, il y a lieu de relever que bien qu’en dépassement par rapport à leur niveau de fin octobre, celles-ci demeurent tout de même contenues. Par ailleurs, les réserves internationales se sont établies à 810,8 millions, soit 3,56 semaines d’importations de biens et services sur ressources propres. Au 29 novembre 2017, la situation monétaire a renseigné une baisse en hebdomadaire de la base monétaire de 16,59 milliards de CDF par rapport à la semaine précédente, atteignant un niveau de 1.893,30 milliards. La régression de cet agrégat est plus expliquée par la baisse des avoirs intérieurs nets de 205,23 milliards. Par contre, les avoirs extérieurs nets ont enregistré une hausse de 188,64 milliards.


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