- dim, 23/07/2017 - 23:44
Ira-t-elle au vieux briscard de l’opposition radicale, l’homme à la coiffure en botte, ou aux frais et émoulus de l’opposition du G-7, frondeurs de la Majorité Présidentielle?
KIN’S, n°8, daté lundi 24 juillet 2017.
Après les guerres des chancelleries et des communicants dont l’issue est désormais connue, voici venue la guerre de la rue avec l’annonce de ses décisions par le Rassop réuni en conclave le week-end. A qui demain la rue après cette nouvelle annonce de fin de monde faite par l’opposition radicale, à savoir, le 31 juillet? Au Docteur ès-Villes Mortes sous Mobutu comme sous Kabila, vieux briscard de Mathusalem de l’opposition radicale aux côtés de Tshisekedi, le tout nouveau Président du Conseil national de suivi de l’Accord de la Saint-Sylvestre à la coiffure jeuneincroyablement en botte, Joseph Olengha Nkoy Mukundji, partenaire désormais de la Majorité Présidentielle au sein des Institutions de la République (son jeune frère, le député Emery Ukundji est ministre du Gouvernement national) ou aux frais et émoulus opposants du G-7, frondeurs de la Majorité Présidentiellé, ralliés au fils Tshisekedi qui n’a pas encore fait le deuil de son père?
La Majorité qui a perdu des batailles diplomatiques décisives (mais comprend que des changements d’attitude par l’établissement des contacts directs peuvent produire des effets positifs) et certainement la guerre des communicants est mise face à cette troisième guerre: celle de la rue.
Sans aucun, le discours politique d’opposition s’est soudainement radicalisé. Accompagné et boosté par un lynchage médiatique extérieur sans précédent. Et ce ne sont pas des feuilles quelconques qui travaillent à une disgrâce internationale. Il s’agit d’organes institutionnels, des références des dirigeants mondiaux. Reuters, Bloomberg, Le Monde, Le Figaro, Paris Match, La Libre Belgique, La Croix, etc.
Certes, l’Afrique ne vend plus seulement ses matières premières. Elle a aussi un lectorat friand de scandales et une audience à dégoter. A l’heure de la course à l’émergence, le Continent veut désormais vendre une image à l’international - et ceci a un coût - quand journaux, radios, télés, agences, sites en ligne, etc., décrochent en Occident à la suite du dessèchement des marchés qui conduit à la faillite des médias.
MISE A FEU.
Sur un Continent où la presse internationale court moins de risques d’être traînée devant un juge (Droits de l’homme obligent ou peur pour les individus d’être encore humiliés), tout se publie sans vérification. Des $ milliards sont balancés comme ayant été détournés par des régimes autocrates quand leurs peuples se meurent!
Tout cela est avalé sans discernement par des populations avides. De là le grand bonheur de l’extrémisme et du populisme et de ses candidats.
Ainsi la société civile via ses activistes met le feu et monte elle-même au pinacle plutôt que de rester dans les bas-fonds. Voilà qui désacralise «l’opposition complètement disqualifiée». A eux - les activistes des mouvements citoyens - de reprendre la main, en s’impliquant dans la politique «car on ne peut associer la politique de la vie quotidienne de la population», théorise Luc Nkulula de la Lucha.
Depuis Paris, invité et pris en charge par la France comme d’autres l’ont été avant lui, il réclame les scrutions avant le 31 décembre 2017 et livre le président Corneille Nangaa Yobeluo, la CENI et la Majorité à la vindicte populaire.
NANGAA.
Puis d’annoncer des actions de rue dès le début de la semaine prochaine, lundi 31 juillet, pris pour prétexte comme jour initialement annoncé par Nangaa de la fin des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs et donc de la publication des résultats de ces opérations. Or, malgré le relatif bon déroulement de cette opération - qui a déjà atteint 34 millions d’enrôlés, la centrale électorale continue d’affirmer qu’elle ne saurait organiser ces scrutins en décembre 2017.
Réuni à Dar-es-Salaam, un Conseil des Ministres en charge de questions politiques, de défense et de la sécurité des pays de la Communauté économique d’Afrique Australe SADC, a jugé, selon des sources, «irréaliste la tenue d’élections en décembre 2017» recommandant aux institutions congolaises «d’envisager un report moyennant une information et une sensibilisation du peuple congolais».
Il n’empêche!
Les partis politiques du Rassop pro-Moïse Katumbi Chapwe veulent tenir la dragée haute à la Majorité.
Ils exigent de la CENI qu’elle convoque au plus tard le 30 septembre 2017 le corps électoral. Faute de quoi, ils organiseront, à partir du 1er octobre, un sit-in devant le siège de la CENI en vue d’«exiger la démission» de Corneille Nanga.
Outre des actions de désobéissance civile: arrêt de verser impôt, taxe, redevance publique, paiement des factures d’eau et électricité, etc, déclarant le pays «au bord de l’implosion», les pro-Katumbi annoncent «des meetings populaires le dimanche 20 août dans tous les chefs-lieux des provinces et autres grandes villes de la République» et appellent à des «villes mortes» les 8 et 9 août «en guise d’avertissement».
Le schéma Bourkinabé continue de séduire l’opposant congolais...
EN BOTTE.
La majorité qui a perdu des batailles diplomatiques (mais comprend que des changements d’attitude par l’établissement des contacts directs peuvent produire des effets positifs) et certainement la guerre des communicants est désormais face à cette troisième guerre: celle de la rue.
Il lui revient, comme la SADC le lui demande, d’informer les Congolais sur l’impossibilité technique de tenir les scrutins à la date échue, de les dissuader de répondre à l’appel d’opposants va-t-en-guerre quand l’économie du pays est déjà par terre. A qui demain la rue après cette nouvelle annonce de fin de monde faite par l’opposition radicale, à savoir, le 31 juillet?
Au Docteur ès-Villes Mortes sous Mobutu comme sous Kabila, vieux briscard de Mathusalem de l’opposition radicale aux côtés de Tshisekedi, le tout nouveau Président du Conseil national de suivi de l’Accord de la Saint-Sylvestre à la coiffure incroyablement jeune en botte, Joseph Olengha Nkoy Mukundji, partenaire désormais de la Majorité au sein des Institutions de la République (son jeune frère, le député Emery Ukundji est ministre du Gouvernement national) ou aux frais et émoulus opposants du G-7, frondeurs de la Majorité Présidentielle, ralliés au fils Tshisekedi qui n’a pas encore fait le deuil de son père?
T. MATOTU.