- jeu, 07/08/2014 - 01:51
Ceux qui le connaissent en perdent leur latin. Depuis quand Jean-Bertrand Ewanga Is’ewanga s’est donc radicalisé?
Le Député (opposition) UNC, parti de Vital Kamerhe Lwa-Kanighini, est, contrairement à bon nombre d’opposants congolais, un homme affable, porté par la bonne compagnie. «Il nous rend fréquemment visite et se confie ouvertement à nous», témoigne un collègue député (majorité) surpris de la radicalisation du discours du Député de l’Union pour la nation congolaise, troisième parti d’opposition. «Quand il nous rencontre, on est loin de nous imaginer qu’il s’agit du même homme qu’on entend parfois sur des médias étrangers», ajoute le parlementaire, expliquant que nombre d’opposants «jouent au Tshisekedi» mais oublient que ce temps-là est révolu. «Nous sommes en démocratie et cela appelle de la responsabilité, sinon, nous n’y arriverons jamais». «Puis, un jour, Ewanga a expliqué «apprécier (s’étonnant) qu’une certaine marge de manœuvre soit laissée par le pouvoir à l’opposition à Kinshasa (contrairement à Brazzaville) où on la boucle dans la rue». Lors d’un meeting lundi à N’Djili, à Kinshasa, autorisé par la municipalité, le Député s’est laissé aller dans la «haine tribale et raciale», frisant l’«outrage au Chef de l’Etat».
La loi sur la flagrance a été aussitôt appliquée par le parquet général à la demande du PGR, Flory Kabange Numbi qui explique que l’action devait être «immédiate et non reportée à 24 heures». «Le député doit répondre des faits qui lui sont incriminés. Nous sommes dans le temps voisin de l’action engagée contre l’auteur présumé de ces faits infractionnels», a-t-il poursuivi.
ALUNGA MBUWA.