- mar, 25/02/2025 - 00:40
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1630|LUNDI 24 FÉVRIER 2025.
Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a rencontré samedi 22 février, à la Cité de l'UA, les membres de la majorité parlementaire, l’Union Sacrée de la Nation, USN. Il y a lancé un appel à l’unité et à la mobilisation face aux défis sécuritaires et politiques auxquels le pays fait face. Il a annoncé des mises en place au sein de l'équipe dirigeante de l'USN, la plate-forme qui l'a fait réélire à la présidence de la République le 20 décembre 2023.
«Le Président de la République annonce aller vers un Gouvernement d'Union nationale et des changements au sein de la direction de l'Union Sacrée, a écrit la porte-parole du Président de la République, Tina Salama sur la plateforme X (ex-Twitter) @TinaSalama2.
CEUX DONT IL ADMIRE LA BRAVOURE.
Dans sa communication, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a salué la bravoure de quelques membres du Gouvernement Judith Suminwa Tuluka, le Vice-Premier ministre en charge des Transports, Voies Communication et Désenclavement Jean-Pierre Bemba Gombo, la ministre d'État aux Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner, le ministre d'État à l'Aménagement du Territoire Guy Loando Mboyo, le Vice-Premier Ministre chargé de la Fonction Publique, Modernisation de l'Administration et Innovation du Service public Jean-Pierre Lihau Ebua Kalokola Monga Libana, regrettant que d'autres n'aient pas suivi. « Restons unis pour faire face à l'ennemi.
Ne soyons pas distraits par des querelles internes, des manipulations extérieures ou des relents tribaux. Nous devons nous unir. Notre force reste des Congolais debout et déterminés », a-t-il déclaré devant les Députés nationaux, des Sénateurs, des chefs des regroupements politiques de l'Union Sacrée, des membres du Gouvernement, insistant sur la nécessité de dépasser les divisions internes pour faire face aux menaces extérieures.
Sur le volet diplomatique, il a salué les pressions de la communauté internationale exercées sur le Rwanda, notamment la résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies, vendredi 21 février. Une résolution demande au Rwanda de cesser de soutenir les rebelles du M23 et de retirer immédiatement et « sans conditions préalables » ses troupes déployées dans l’Est du Congo en appui au groupe rebelle M23. Il a mis en garde contre tout relâchement.
« Nous engrangeons certes des victoires sur le plan diplomatique mais nous devons rester vigilants et actifs. L’ennemi ne va pas lâcher et veut continuer le pillage de nos ressources. Le combat va être rude mais nous n’allons pas abandonner. Nous devons déboulonner ce système ».
Si à l’Est du pays, les Forces Armées Congolaises, FARDC font face à une offensive du mouvement rebelle M23, soutenu par les RDF, Rwanda Defence Forces, l'armée rwandaise, que deux importantes villes, Goma et Bukavu, sont sous occupation rebelle, il a rendu hommage aux forces armées congolaises.
« Sur le front militaire, je rends un vibrant hommage à nos soldats. Je suis fier d’eux même si nous avons perdu des batailles. Ils ont donné leurs vies. Nous faisons face à des trahisons internes mais nous allons monter une armée professionnelle et suffisamment prise en charge».
Le Président a appelé à une mobilisation générale pour défendre la patrie. «Nos agresseurs ne sont pas plus forts que nous. Mobilisons-nous ! Défendons la patrie. Mettons-nous ensemble pour faire face à l’ennemi », a-t-il conclu.
Une réunion qui intervient dans un contexte de guerre à l’Est du pays qui vient de pousser en deux semaines quelque 42.000 personnes, en majorité des femmes et des enfants, à trouver refuge au Burundi voisin, a fait savoir, vendredi 21 février, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés, HCR, soulignant un afflux « inédit depuis vingt-cinq ans ». Environ 15.000 personnes ont en outre fui depuis janvier vers d’autres pays frontaliers, dont plus de 13.000 en Ouganda, d’après l’agence onusienne.
Le HCR s’attend à voir l’afflux vers le Burundi croître encore à mesure que le M23 se rapproche d’Uvira, ville à la pointe nord-ouest du lac Tanganyka et face à Bujumbura, capitale économique burundaise.
ALUNGA MBUWA.