- mer, 31/08/2016 - 06:16
Ewanga Isewanga qui s’en va - de l’UNC - en expliquant qu’il aurait reçu la promesse de la Majorité présidentielle, lors d’un aparté aux travaux du Comité Préparatoire, d’être nommé au poste de Vice-Premier ministre. Outre une petite enveloppe oubliée! Rien ne soutient ce propos. Sans doute cherche-t-il à monter les enchères auprès de ses recruteurs. Au sein de la Majorité présidentielle, même ambiance cloaque. D’abord ces alliés qui ne jurent que par le chantage. Si l’Opposition Républicaine a tout droit de revendiquer une représentation digne au Dialogue - à commencer par le Comité Préparatoire -, il est impensable que ses membres aient invoqué, sur des médias périphériques repris pieusement par des relais locaux, l’absence au Dialogue du MLC et... de l’UDPS pour déclarer ne pas s’en sentir concernés. On est ahuri d’entendre cet élan soudain des Kengistes envers les Tshisekedistes. Mais il a fallu que le nombre de délégués de l’OR soit revu à la hausse - quatre membres plutôt qu’un - pour que l’OR applaudisse des deux mains ce Dialogue soudain «inclusif»!
La plate-forme du président du Sénat Léon Kengo wa Dondo n’est pas seule dans ce cas.
Le Palu du patriarche Antoine Gizenga Fundji fait aussi état d’ambitions surdimensionnées: voir respecter la Constitution, la fameuse résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU, tout comme le délai constitutionnel. Il appelle le Congo à porter à la Présidence de la République son candidat. Mais lequel? Parmi les membres de la Majorité Présidentielle, on se bouge aussi. Il suffit que l’on sente le danger pour mettre à son service un journaliste. Qui se fera un plaisir - contre un petit geste - de lâcher sa bombe. Telle cette «contestation» de désignation du Directeur de Cabinet Néhémie Mwilanya Wilondja pour conduire la délégation de la Majorité Présidentielle au Comité Préparatoire. «Sa présence donne l’impression que c’est l’institution Président de la République qui a conduit et négocie directement avec l’Opposition et cela heurte les esprits», écrit un confrère. Il lui est même demandé de s’inspirer de l’Administrateur général de l’ANR «qui a conduit les pré-contacts avec différentes ailes de l’Opposition et de la Société civile avant de s’éclipser au profit des politiques».
Occasion pour la Présidence de la République de communiquer en direction de sa propre Majorité via son communcant le plus officiel Omer Nsongo die Lema: «La MP n’est pas à confondre avec l’Institution Président de la République, ni avec les Institutions Parlement et Gouvernement réunis. Au Parlement, il y a aussi des députés et de la Majorité et de l’Opposition. Il en est de même au Gouvernement avec des ministres de la Majorité et de l’Opposition. Dans cette logique, il est mal indiqué pour le président de l’Assemblée nationale (qui est à la fois Secrétaire général de la MP) ou pour le Premier ministre de devoir formellement engager la Majorité dans des Actes d’un Dialogue impliquant à la fois les institutions nationales et internationales, en plus des forces vives de la Nation (partis politiques, associations de la société civile, fonctionnaires etc.) (...). Il est de tradition de transmettre des Actes à l’Institution Président de la République pour le suivi. Ainsi, l’article 7 de l’Ordonnance n°15/084 du 28 novembre 2015 portant convocation d’un Dialogue politique national inclusif» (...) dispose que «le Bureau fait parvenir les résolutions et recommandations du Dialogue au Président de la République qui les transmet, pour exécution, aux Institutions compétentes» et l’article 8: «Il est institué, à l’issue du Dialogue, un Comité chargé du suivi de la mise en œuvre des résolutions et recommandations du Dialogue comprenant les représentants de toutes les parties prenantes».
A la lumière de ce qui précède, la caution juridique pour le respect de la Feuille de route du Dialogue à venir émane du Président de la République. Dans cet ordre d’idées, la personne qualifiée pour engager cette Institution est le Directeur de cabinet. Après tout, c’est bien lui, Néhémie Mwilanya Wilondja, qui est signataire de la copie conforme à l’original de l’ordonnance précitée. Perçue de cette façon, aucune suspicion, aucun embarras ne peut se justifier.
T. MATOTU.