- ven, 18/04/2014 - 02:58
L’affaire a été portée devant le tribunal de paix de Ngaliema. L’ancien président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi est poursuivi pour «imputations dommageables et dénonciation calomnieuse» par la député Wivine Moleka. Ngaliema est la juridiction du lieu de la résidence de Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi.
L’audience a été fixée au 24 avril avec instruction de l’affaire comme obligation.
La Dépité reproche à l’ancien président de l’Assemblée nationale, aujourd’hui président national de l’Union pour la Nation congolaise (UNC), d’avoir au lendemain de la proclamation des résultats des élections législatives, en 2011, adressé au Chef de l’état, une lettre portant de fausses informations à son encontre.
Dont une copie avait même été réservée notamment, au gouverneur de la ville, au président du Sénat, ainsi quà celui de l’Assemblée nationale.
La citation directe initiée par Wivine Moleka en vue de laver son honneur souillé, fait savoir que Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginy a, dans cette correspondance, accusé l’élue (de Lukunga, Kinshasa), d’«avoir utilisé des moyens illicites pour battre campagne comme candidate députée nationale».
Prison et arrestation immédiate.
Ce qui, expliquent les avocats de Moleka, a porté atteinte à l’honneur de leur cliente, Député nationale. Mais depuis le début de l’affaire, la défense a toujours soulevé des exceptions, à tel point que le fond de l’affaire n’a jamais ) ce jour été abordé. Avec ce nouveau rebondissement, les choses vont pouvoir évoluer. Les avocats de Kamerhe ont dès la première audience en 2011, fait appel sur le banc contre la décision du juge de Ngaliema qui s’était déclaré saisi. Ces avocats avaient soulevé l’irrégularité de l’acte d’accusation.
Mais le juge du tribunal de grande instance de la Gombe devant lequel, l’appel a été relevé va confirmer l’exploit du premier.
Non content, l’ancien président de l’Assemblée nationale va se pourvoir en cassation devant la Cour suprême de la justice qui, à son tour, va renvoyer devant le tribunal de paix de la Gombe.
à l’appel de la cause, ce juge va se déclarer saisi à l’égard de Kamerhe. Qui, une fois de plus, va interjeter appel devant la Grande instance de la Gombe qui, a finalement, le 3 janvier, ordonné les plaidoiries de l’affaire. Face à cette position du tribunal, les avocats de Kamerhe avaient préféré retirer leur comparution. Estimant que le juge de cette juridiction avait agi contre la loi.
Malgré ce retrait, les avocats de Moleka avaient plaidé. Et le ministère public avait même requis la condamnation de Kamerhe à «trois ans de prison» et à «son arrestation immédiate».
PAJOLA MUMBEMBE.