- mar, 26/09/2017 - 07:46
Dans son discours de rentrée Septembre prononcé vendredi 15 septembre, le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndalanjoko pathétique, a, entre autres, eu ces mots: «Après avoir vu plusieurs de ses filles et fils tombés, dans des bains de sang, sous les feux de la haine et de la barbarie, la R-dCongo n’a plus de place que pour la paix et rien que pour la paix. Telle est, je le crois, la volonté générale de notre peuple. J’invite ceux des hommes politiques qui envisagent l’option de recourir à tort à la guerre et autres insurrections pour parvenir aux responsabilités politiques de revoir leurs calculs et de s’inscrire, de bonne foi, de manière absolue et définitive dans la logique du processus démocratique, à savoir l’organisation des élections. C’est ensemble que nous relèverons le défi de la préservation de la paix globale dans notre pays. Que chacun apporte sa pierre à l’édifice national; que chaque citoyen prenne part à la reconstruction de notre pays; que chaque parti politique, chaque acteur politique, chaque Congolais puisse se préparer, dans la sérénité et la paix, aux élections qui arrivent à grands pas. En attendant, il revient, Chers Collègues, aux Députés nationaux que nous sommes, de prendre la parcelle de responsabilité qui nous incombe afin de doter la Commission électorale Nationale Indépendante de tout l’arsenal législatif dont elle a besoin en vue de parfaire le processus électoral sus-indiqué».
Comme on dit, le venin est dans la queue. Cette belle phraséologie avait pour but de préparer les élus à doter la Céni d’une nouvelle loi électorale...
Sauf qu’il n’y a pas que le président de l’Assemblée nationale qui a fait état de cette question, à la Chambre haute, Léon Kengo wa Dondo en a aussi parlé dans son discours de rentrée.
Si «la CéNI a le devoir républicain de publier un calendrier électoral acceptable par tous», comme l’a dit le président du Sénat, les élus doivent débattre, au cours de cette session, d’un projet de loi modifiant et complétant la Loi électorale, cela, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’Accord politique et global du 31 décembre 2016. Mais... «pourvu que le texte soit déposé par le Gouvernement dans les délais requis (...) au cours de cette session», explique Minaku.
De poursuivre, ferme: «Et, nous veillerons à ce qu’il le soit». D’où la conférence des présidents réunie en fin de semaine par le président de l’Assemblée nationale. Une rencontre qui réunit, en début de chaque session, les présidents des commissions et des groupes parlementaires qui examinent et arrêtent les matières à inscrire au calendrier de la session.
En fin de semaine, un invité a fait son entrée à cette vénérable conférence: le président de la Céni Corneille Nangaa Yobeluo venu, au titre de conseiller électoral du Gouvernement aussi bien que du Parlement, venu présenter son projet de réforme et, du coup, son gadget, sa «Machine à voter» qui fait faire des économies substantielles au Trésor. Hélas! La séance s’est poursuivie sans les présidents des groupes parlementaires, membres de l’opposition...
D. Dadei.