- lun, 25/04/2016 - 00:42
«Le taux de réalisation des recettes a été de 47,23 %. Malgré tout, le Congo n’est pas cité comme exemple mais comme modèle en Afrique».
Les élus se sont penchés mercredi 20 avril sur le bilan du Gouvernement sous la conduite du Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon. Nommé en avril 2012, le Premier ministre totalise quatre années successives à la tête du gouvernement. Un record dans l’histoire politique du pays.
Depuis son indépendance en 1960 à ce jour, le Congo a connu plus de vingt chefs de gouvernement, selon une étude de Jeune Afrique. Mais jamais un Premier ministre n’a pu rester en fonction quatre années de suite avant Augustin Matata Ponyo. Signe d’une appréciation positive de son action à la tête du Gouvernement.
Nommé à la mi-avril 2012 et entré en fonction le 9 mai de la même année, l’actuel chef du gouvernement établit un nouveau record de longévité - sans discontinuité - au poste. Avant lui, seuls quatre Premiers ministre avaient atteint la barre des trois années successives: Léon Kengo wa Dondo entre le 5 novembre 1982 et le 31 octobre 1986 (3 ans et 11 mois), Cyrille Adoula entre le 2 août 1961 et le 30 juin 1964 (3 ans et 10 mois) et Adolphe Mozito Fumunji entre 10 octobre 2008 et 7 mars 2012 (3 ans et 4 mois). Inversement, quelques passages (très) éclairs à la primature ont également marqué l’histoire politique du pays. Certains chefs du gouvernement ne sont restés en fonction que quelques jours: Joseph Ileo entre le 5 et le 20 septembre 1960, avant d’être neutralisé par le premier coup de force de Mobutu, Bernardin Mungul Diaka entre le 1er et le 21 novembre 1991, Étienne Tshisekedi wa Mulumba entre le 2 et le 9 avril 1997. Moins de deux mois avant la chute de Mobutu, selon JA.
Mais si l’on cumule les mois et années passées à la primature, c’est Léon Kengo wa Dondo qui caracole en tête avec près de 8 ans d’expérience comme Premier ministre. Avec ses 4 ans effectués de manière discontinue, Augustin Matata Ponyo Mapon se place à la deuxième position.
LA «CONFIANCE».
Au Palais de la Nation, siège de la Présidence de la République, on explique cette longévité par la «confiance» que Matata Ponyo a su gagner auprès du Chef de l’État. Mais au-delà de la personnalité du Premier ministre, «c’est également une question de famille politique», nuance un conseiller du président Joseph Kabila.
«Depuis les législatives de 2011, c’est la Majorité présidentielle (MP), avec le PPRD [Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, formation initiée par Kabila, NDRL] qui tient le poste de Premier ministre. Malgré les tiraillements entre les uns et les autres, le président de la République a choisi de rester fidèle à l’équilibre trouvé: Aubin Minaku (originaire de l’ouest du pays) placé à la tête de l’Assemblée nationale, Augustin Matata (est) à la primature et Évariste Boshab (centre), nommé vice-Premier ministre pour s’occuper des questions politiques», explique-t-il.Depuis son arrivée aux affaires, Augustin Matata se félicite d’avoir stabilisé le cadre macroéconomique et maîtrisé l’inflation dans le pays. Mercredi 20 avril, il s’est présenté devant les députés pour répondre à une question orale avec débat. Plus de 100 demandes de prise de parole ont été enregistrées pour interroger le chef du gouvernement sur son bilan. Selon le camp - majorité ou opposition -, des félicitations et des critiques se sont succédé à la tribune. Le député Juvénal Munubo a notamment pointé «l’inflation (des problèmes) sécuritaire(s)» ces dernières années dans le pays.
Interrogé sur le degré de réalisation à mi-chemin de six objectifs socio-politiques et économiques du PAG (Programme d’action du Gouvernement 2012-2016), le Premier ministre a notamment fait état de difficultés rencontrées «liées essentiellement à l’étroitesse des recette mobilisées, à la volatilité de l’environnement sociopolitique et au rythme en dents de scie de mise en œuvre des réformes et autres actions au regard du temps d’examen et d’adoption des instruments juridiques qui doivent en constituer le fondement et la base». S’agissant de la mobilisation des ressources financières, si au départ, le PAG avait misé sur des ressources envisagées à l’équivalent de USD 48 milliards fin 2016 et par ricochet USD 36 milliards fin 2015, à ce jour USD 17 milliards ont été mobilisés, soit un taux de réalisation de 47,23 %. «L’écart entre les deux chiffres montre que les ambitions du Gouvernement en matière d’élargissement de l’assiette imposable ont été plombées par certains facteurs endogènes et exogènes», a expliqué le Prmeire ministre, ajoutant: «l’économie congolaise a dû faire face à de nombreuses contraintes économiques et sécuritaires dont la plus notable reste la résurgence du conflit armé dans le Kivu par le M23 en avril 2012, soit quelques mois avant l’investiture du Gouvernement. Quant aux perspectives, le Premier ministre a expliqué que les difficultés réelles et objectives évoquées pourraient ne pas permettre, à terme, la réalisation du PAG à 100%. «Mais, il est important de relever qu’en l’absence du PAG et en prolongeant les tendances prévalant au cours des années antérieures, la situation économique et sociale aurait été plus préoccupante comme le montrent les moyennes historiques». A titre d’exemple, en prenant la moyenne de croissance du PIB réel de 5,8%, entre 2004 et 2009, comme base de projection, le PIB se serait situé à USD 26 milliards à fin 2015. Or, avec la moyenne de croissance de 7,7% affichée entre 2012 et 2015, le différentiel de USD 16 milliards de dollars est à mettre au crédit de la mise en œuvre du PAG. Pour l’inflation, elle a été en moyenne de 22,5% entre 2004 et 2011. Grâce à l’application du PAG, elle a été ramenée à une moyenne annuelle de 5%. L’année 2015 a battu le record historique de 0,8%. Avec cette faible inflation, la perte du pouvoir d’achat entre 2004 et 2011 a été de 54% contre un accroissement du pouvoir d’achat de 10% entre 2012 et 2015. S’agissant de l’espérance de vie à la naissance établie à 55 ans entre 2002 et 2011, elle a été portée à 58 ans entre 2012 et 2015. Pour l’incidence de la pauvreté, de 71,5% au cours de la période 2004 et 2009, elle a été ramenée à 61,3% entre 2012 et 2015. Ainsi, l’exécution du PAG a contribué à l’amélioration non seulement des indicateurs quantitatifs de nature économique mais aussi à celle des indicateurs qualitatifs de nature sociale. C’est ainsi que le Congo a fait un bond en matière de développement humain. En effet, son indicateur de développement humain, en sigle, IDH, qui était de 0,329 en 2000, est passé à 0,336 en moyenne entre 2004 et 2011, et à 0,4333 en 2014. La RDC a amélioré son score et donc sa performance au cours de cette dernière année en gagnant 11 places dans le classement, situation jamais observée dans l’histoire de l’IDH depuis son utilisation en 1990. En intérgalité ci-après.
Honorable Président de l’Assemblée nationale,
Honorables membres du Bureau,
Honorables Députés nationaux,
Sur pied des dispositions des articles 100 et 138 de la Constitution, ainsi que 167, 168, 171 et 175 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, l’Honorable Mbindule Mitondo Crispin, Député national, m’a adressé une question orale avec débat sur le niveau d’exécution du Programme d’Action du Gouvernement 2012-2016.
Cette question orale m’a été transmise par l’Honorable Président de l’Assemblée nationale à travers sa lettre n° RDC/AN/CP/AM/JPL/MNT/11/3087/2015 du 1er décembre 2015. Elle est ainsi libellé, je cite:
«Monsieur le Premier Ministre, l’Assemblée nationale avait approuvé à la majorité absolue, au mois de mai 2012 à 2016, votre programme d’action du gouvernement quinquennal couvrant la période de 2012 à 2016. Celui-ci s’articule autour de six objectifs à atteindre et hiérarchisés de la manière suivante:
Poursuivre et finaliser les réformes institutionnelles en vue de renforcer l’efficacité de l’Etat;
Consolider la stabilité du cadre macroéconomique et accélérer la croissance et la création d’emplois;
Poursuivre la construction et la modernisation des infrastructures de base ;
Améliorer le cadre de vie et les conditions sociales de la population ;
Renforcer le capital humain et l’éducation à la citoyenneté ;
Renforcer la diplomatie et la coopération au développement.
«Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, pouvez-vous éclairer les lanternes de la Représentation nationale sur le degré de réalisation à mi-chemin de six objectifs socio-politiques et économiques suscités qu’incarne le programme d’action du Gouvernement 2012-2016?» Fin de citation.
En réponse à cette question, mon propos va s’articuler autour de 3 points, à savoir:
(i) le niveau d’exécution à ce jour du programme d’action du Gouvernement,
(ii) les obstacles rencontrés et
(iii) les perspectives.
Il convient cependant d’indiquer que le point sur l’exécution de ce programme a toujours été fait chaque année à l’occasion des échanges entre le Parlement et le Gouvernement sur les questions relatives aux lois de finances publiques annuelles et à leur exécution, dans la mesure où dès l’exercice 2012, les projets de ces lois présentés par le Gouvernement, sont strictement arrimés aux objectifs du Programme d’Action du Gouvernement (PAG). Il s’en suit une meilleure lisibilité des affectations budgétaires en vue d’une évaluation conséquente des résultats attendus.
Honorables Président de l’Assemblée nationale,
Honorables membres du bureau,
Honorables Députés nationaux,
Je voudrais de prime abord rappeler à l’attention des Honorables députés que le programme exécuté par le Gouvernement procède de la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République à qui je rends mes hommages les plus déférents. Toutes les actions mises en œuvre visent à matérialiser cette vision.
I. Niveau d’exécution du programme.
Ainsi, concernant le premier point de ma réponse, à savoir, le niveau d’exécution à fin décembre 2015 du Programme d’action du Gouvernement 2012-2016, les réalisations relatives aux six objectifs dudit programme seront passées tour à tour en revue en termes d’exécution financière pour l’ensemble des objectifs principaux avec des détails par axe prioritaire durant la période 2012 à 2015 (voir Annexes A.1, A.2 et A.3).
Le premier objectif principal du PAG concerne la poursuite et la finalisation des réformes institutionnelles en vue de renforcer l’efficacité de l’Etat. Il a bénéficié des allocations budgétaires d’un montant total de 5.504,6 milliards de Francs qui a permis de réaliser les actions cibles reprises aux tableaux annexes A. Il se dégage un taux de réalisation de 65,14 % au plan financier, et cet objectif prend une part relative de 34,9% du total des allocations budgétaires.
A ce niveau, et de manière concrète, des résultats ci-après peuvent être relevés à titre indicatif, par rapport à l’axe prioritaire de la réforme de l’Administration publique:
La mise en place du système intégré de gestion des ressources humaines et de la paie pour la maitrise des effectifs et de la masse salariale. Le paramétrage dudit système informatisé a été rendu possible grâce à la finalisation du recensement biométrique et la bancarisation de paie des agents et fonctionnaires de l’Etat. L’étape d’interconnexion entre les ministères de la Fonction Publique, du Budget, des Finances et de la Banque centrale est en cours.
La création de l’Ecole Nationale de l’Administration pour la formation initiale des jeunes cadres universitaires et de formation continue des cadres et agents de carrière. Depuis sa création en 2014, l’ENA RDC a recruté sur concours et formé 60 jeunes universitaires la première année et 635 jeunes la deuxième année, dont 100 Enarques. Ces jeunes universitaires sont tous destinés au rajeunissement des administrations centrales. Les trois premiers d’entre eux travaillent à la Primature. Et leurs prestations sont satisfaisantes.
La création par décret n° 15/031du 14 décembre 2015 de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Agents publics de l’Etat. L’opérationnalisation de cette caisse permettra à l’Etat de passer d’un régime de retraite actuellement octroyé à un régime contributif qui permettra de soulager le Trésor public et d’assurer une planification efficace des départs à la retraite. Il faut ici signaler que le lancement des contributions reste soumis à l’adoption du projet de loi portant Statut des agents et fonctionnaires de Etat? Ce projet de loi a été déposé auprès de votre Auguste Assemblée en octobre 2013.
Quant à l’axe prioritaire de la modernisation des finances publiques, l’on peut noter les résultats ci-après:
la conduite coordonnée de la modernisation du système des finances publiques sous le pilotage du COREF à travers des Programmes d’Actions Prioritaires (PAP) annualisés par pilier,
La rationalisation des dépenses de marchés publics sous le contrôle de la DGCMP et la régulation de l’AMRP;
La mise en place progressive du mécanisme de remboursement des crédits de la TVA;
La modernisation de la DGDA par la migration de Sydonia++ vers Sydonia World (Guichet unique).
L’amélioration de la gouvernance administrative, économique et politique a apporté d’autres dividendes importants. C’est d’abord, le dividende de la paix. Comme vous le savez, Votre Gouvernement était à peine entré en fonction en mai 2012 que la rébellion M23 a éclaté à l’Est du pays. Sous le leadership du Président de la République, Chef de l’Etat, les réformes des services de sécurité et de l’Armée ainsi que les stratégies menées ont permis de vaincre le M23. Outre quelques poches de résistance parsemées essentiellement à l’Est, la paix est retrouvée sur toute l’étendue de la République.
Sur le plan économique, l’amélioration de la gouvernance dans le secteur des industries extractrices a porté ses fruits.
A cet effet, la quasi élimination des zones de conflit dans l’Est du pays et la mise en place de processus de traçabilité du tantale, de l’étain et du tungstène ont fait qu’aujourd’hui on ne parle plus de «minerais de sang».
De même, la RDC a accédé au statut de pays conforme à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) en juillet 2014; elle a été félicitée et honorée en mars 2016 à Lima (Pérou) pour ses efforts et ses performances dans la lutte pour la bonne gouvernance su secteur.
Honorable Président de l’Assemblé nationale,
Honorable membres du bureau,
Honorables Députés nationaux,
Le second objectif porte sur la consolidation de la stabilité du cadre macroéconomique et à l’accélération de la croissance et de la création d’emplois. Il a globalement reçu un total de 4.409,2 millards de Francs pour la réalisation des actions indiquées aux tableaux annexes A, soit 28,01 % du total des allocations budgétaires durant les 4 dernières années.
En termes concrets, les performances réalisées dans la stabilisation du cadre macroéconomique et l’accélération de la croissance peuvent s’observer dans les chiffres figurant au tableau ci-bas.
En ce qui concerne l’objectif d’inflation, Votre Gouvernement a pu réaliser des taux d’inflation en deçà des objectifs arrêtés et les plus faibles de l’histoire de notre pays depuis l’indépendance. D’un objectif de 9,9% en 2012 et de 3,5 % en 2015, les taux d’inflation observés durant ces deux points extrêmes de la mandature ont véritablement baissé, passant de 2,7% en 2012 à 0,82% en 2015, permettant ainsi d’accroître dans une certaine mesure le pouvoir d’achat de la population.
Il y a lieu de noter, au cours de ce premier trimestre, un frémissement du marché des changes avec une dépréciation de la monnaie nationale par rapport aux devises étrangères.
Le gouvernement s’attèle à résoudre cette question de manière durable pour préserver les acquis de la stabilité du cadre macro-économique. Le taux de change et les prix intérieurs sont plus que des indicateurs macro-économiques. Ils font partie du patrimoine national partagé par chacun des Congolais où qu’il se trouve. Nous y tenons absolument.
Le constat est également le même en ce qui concerne le taux de croissance économique. Depuis 2012, l’économie congolaise a été reconnue parmi les 10 économies les plus dynamiques au monde avec des taux de croissance du PIB supérieurs à 7% contre une moyenne de 3,5% en Afrique subsaharienne. A la suite de la crise internationale, le taux de croissance économique de 2015 a été de 7,0 %. Contrairement à plusieurs théories économiques qui soutiennent qu’une inflation faible s’accompagne d’une croissance faible, la croissance de la RDC a été non seulement robuste mais résiliente
Honorable président de l’Assemblée nationale,
Honorables membres du bureau,
Honorables députés nationaux,
S’agissant du troisième objet, à savoir «poursuivre la construction et la modernisation des infrastructures de base», les allocations budgétaires totales exécutées y relatives ont été de l’ordre de 1000,9 milliards de Francs. La part de cet objectif dans les allocations budgétaires totales est de 6,36 %
Au niveau de l’axe prioritaire concernant la modernisation et la réhabilitation des routes, il peut être noté quant aux résultats saillants que:
Les routes praticables ont été portées de 4.500 km en 2006 à 9.000 km en 2012 et à près de 23.000 km à fin 2015;
Le désenclavement des provinces, villes et entités, qui était de 13 % en 2006 a atteint 20 % en 2012 et 50% en 2015;
L’asphaltage des routes qui était annuellement de 28 km dans les années 1960 et 1970 est passé à 20 km en 2012 puis à 90 km à fin 2015;
La construction de l’usine d’émulsions des bitumes par la SOCIR, va impacter de manière exponentielle la capacité de stabilisation de nos routes.
Dans ce secteur, le gouvernement a crée la société de Transport du Congo, TRANSCO en sigle. En 36 mois d’existence, avec un parc de 500 bus Mercedes, la société met quotidiennement 450 bus en exploitation dans la capitale avec un tarif extrêmement social, 500 francs congolais par course! Entre 150.000 et 200.000 personnes sont transportées par jour. Ces bus desservent 27 lignes locales et une ligne interurbaine Kinshasa-Kikwit à la grande satisfaction de la population.
De même, le projet innovant «ESPRIT DE VIE» a été réalisé avec 250 minibus octroyés à crédit aux transporteurs privés organisés en syndicat (APVCO Association des Propriétaires des Véhicules du Congo). Ils transportent 36,5 millions de passagers par an, soit 100 mille passagers par jour et 400 passager par minibus. Par un mécanisme de crédit revolving, le projet «Esprit de vie» a généré, sur fonds propres, en 17 mois d’existence, 100 bus supplémentaires dont 60 sont déjà à Boma. Ce qui porte le parc à un total de 350 bus. Les conditions de sécurité et de confort y sont de loin meilleures à celles des bus qualifiés de «Esprit de mort». Le taux d’accident des minibus a sensiblement diminué et le visage automobile de la ville a profondément changé.
D’autres résultats peuvent également être signalés de manière particulière notamment dans le domaine des transports. Ainsi, l’on peut noter:
S’agissant du transport fluvial et maritime:
la réhabilitation du Bateau Kokolo qui navigue entre Kinshasa et Kisangani. Ce bâtiment fluvial dont la reprise des activités a été honorée par la présence du Chef de l’Etat à l’inauguration, transporte par voyage près de 300 passagers et 1200 tonnes de marchandises. Les travaux de réhabilitation du bateau Gungu sont totalement terminés. Il sera bientôt inauguré. Ce bateau aura l’avantage de naviguer non seulement sur le fleuve Congo, mais aussi sur la rivière Kasaï. Il atteindra le lac Maï-Ndombe;
le dragage du bief maritime;
le balisage de la rivière Kasaï avec ses affluents Kwilu et Kwango.
Quant au transport ferroviaire,
l’acquisition de 38 nouvelles locomotives pour la SNCC. A noter que les dernières locomotives neuves ont été achetées en 1974. De nouvelles voitures sont commandées et seront disponibles avant la fin de l’année;
la construction d’une usine de fabrication des traverses;
la réhabilitation du chemin de fer Kinshasa-Matadi (en cours) et le démarrage du processus de la mise en concession des ports du bief maritime et inférieur.
Pour ce qui concerne le transport aérien:
la réhabilitation de plusieurs aéroports et construction de nouvelles tours de contrôle à Kinshasa et à Lubumbashi;
la réhabilitation de l’aéroport de Goma et la reprise des vols internationaux dans cette ville;
la construction de l’aérogare modulaire à l’aéroport de Ndjili;
la création de la compagnie Congo-Airways. Avec deux avions au départ portant les prestigieux noms de Patrice-Emery Lumumba et Laurent Désiré Kabila, Congo-Airways vient d’acquérir un troisième appareil au nom de Kimpa Vita. Un quatrième avion, déjà acheté, arrive au mois de mai prochain.
S’agissant des infrastructures immobilières et du domaine agro-industriel, on peut citer:
la contruction du Bâtiment du Gouvernement de la Place Royale et la réhabilitation de 7 autres bâtiments au même endroit. Ce qui permettra d’améliorer les conditions de travail des membres du gouvernement et de l’administration publique;
la relance du Domaine Agro-industriel de la Nsele (DAIPN);
l’implantation du premier parc agro-industriel, celui de Bukanga Lonzo, qui constitue l’activité-pilote;
la construction de l’usine d’engrais à Boma. C’est la première usine dans ce domaine au pays. Les travaux sont terminés et l’inauguration de l’usine est prévue pour juin-juillet 2016.
En ce qui concerne DAIPN et Bukanga Lonzo, d’ici quelques mois, lorsque tous les travaux d’infrastructures seront terminés, DAIPN et Bukanga Lonzo produiront ensemble, et ce, par jour: 550 tonnes de légumes, 1501 tonnes de poissons chat et 45.010 tonnes de poulet. Il emploieront plus de 10.000 personnes dont 5.000 fermiers. A ce rythme, la RDC devrait produire 19,3 millions de poulets par an avec la possibilité de devenir exportatrice dans peu d’années. Ce qui réduira sa dépendance alimentaire et la pression sur les réserves de change. Pour l’instant, avec la disponibilité du courant provenant de Inga à Bukanga Lonzo, on va assister à une révolution du projet et une avancée spectaculaire des activités qui étaient jadis ralenties, faute d’énergie électrique.
En ce qui concerne les infrastructures sportives, les actions suivantes peuvent être retenues:
la construction et la réhabilitation des stades nationaux à Kinshasa et dans 3 provinces;
la construction de 4 stades municipaux à Kinshasa et le lancement de la construction en 2016 dans les différentes provinces du pays en fonction de la disponibilité des ressources financières. Sur les trois stades totalement achevés, deux ont été déjà visités par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange.
La victoire des Léopards à la CHAN 2016 à Kigali n’est pas le fait du hasard. La paix retrouvée et les performances économiques réalisées durant ces dernières années ont donné un tonus au sport congolais. Pour ne citer que le football:
l’équipe nationale, «Les Léopards» est en bonne position aussi bien pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, CAN GABON 2017, que pour les éliminatoires de la Coupe du Monde, Russie 2018;
certains clubs congolais, en l’occurrence, le Tout puissant Mazembe et l’Association Vita Club, figurent parmi les meilleures équipes continentales. Ils sont en pleines éliminatoires des championnats d’Afrique des clubs.
Enfin, dans le domaine de l’éducation, nous pouvons évoquer le programme de construction/réhabilitation des infrastructures scolaires sur fonds propres du Trésor public. A ce jour, plus de 700 écoles ont été entièrement construites, équipées et livrées sur l’étendue du territoire national. L’objectif est de livrer la 1.000ème école au cours de cette année. Une attention particulière est accordée aux zones qui sortent des conflits dans la partie Est de notre pays où plus de 500 écoles ainsi que des équipements scolaires (bancs, pupitres, manuels) ont été détruits).
Il y a lieu de souligner qu’à la suite du travail de fond et de qualité réalisé dans le domaine de l’éducation, le diplôme d’Etat a retrouvé son éclat à l’extérieur du pays. Ainsi, depuis près de deux ans, le diplôme d’Etat est reconnu à l’étranger.
Nos enfants entrent désormais en première année des universités étrangères comme leurs collègues d’autres pays.
Honorables Président de l’Association nationale,
Honorables membres du bureau,
Honorables Députés nationaux,
Le quatrième objectif se rapporte à l’amélioration du cadre de vie et des conditions sociales de la population. Il a bénéficié dans la période des ressources d’un montant total de 4395,3 milliards de francs pour des actions spécifiques indiquées aux tableaux ci-hauts cités, soit une part relative de 27,92 % des allocations.
Les actions y afférentes ont permis d’atteindre les résultats significatifs suivants:
baisse considérable de l’incidence de la pauvreté, diminution de la malnutrition aigue, augmentation du pouvoir d’achat, bien que la création d’emplois reste encore insuffisante;
accroissement impressionnant des taux de scolarisation, d’alphabétisation et d’achèvement, mais il reste à améliorer la qualité des enseignements. Le taux brut de scolarisation est passé de 90,8 % en 2010 à 107% en 2014; le taux d’achèvement du primaire est passé de 56,7% en 2010 à 69,0% en 2014;
Des progrès notables enregistrés dans la réduction de la mortalité juvénile;
L’inversion de la baisse de la tendance de l’infection au VIH/Sida et de la prévalence de certaines maladies;
Une amélioration du cadre de vie des ménages en matière de desserte en électricité ainsi que d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et au logement, mais les progrès demeurent insuffisants.Honorables Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables membres du bureau,
Honorables Députés nationaux,
Quant au cinquième objectif, le renforcement du capital humain et de l’éducation à la citoyenneté, sa réalisation a nécessité l’allocation d’un montant total de 131,8 milliards de francs, soit une part relative de 0,84 % des allocations totales. Ces dernières ont permis d’atteindre les résultats significatifs repris ci-dessous;
Dans le domaine de l’éducation et de la formation:
l’accès et l’achèvement des cycles scolaires se sont accélérés entre 2002 et 2015: on observe un taux moyen de croissance annuel de 7,9 % des inscrits à l’école primaire; l’indice de parité homme-femme en amélioration, passant de 0,6 en 2007 à 0,8 en 2010, puis à 0,92 en 2014. Il est déjà à 1 dans les villes de Kinshasa et Lubumbashi;
dans le cadre de l’amélioration de la qualité et de pertinence de l’enseignement, plus de 40 millions de manuels essentiels dans les disciplines comme les mathématiques, le français, les sciences et l’éducation civique et morale ainsi que des matériels didactiques ont été distribués dans les écoles tant publiques que privées;
L’accélération du processus d’une caisse autonome de retraite pour agents et fonctionnaires de l’Etat;
Promulgation de la loi-cadre n°14/004 du 1 février 2014 sur l’enseignement nationale consacrant la refondation de notre système éducatif du supérieur;
L’élaboration des plans stratégiques des facultés sur la pertinence et la qualité des enseignements du secondaire et des universités;
L’élaboration du cadre normatif du LMD (Licence Master Doctorat) et mise en place de la Coordination nationale d’Assurance qualité et de la Coordination nationale du LMD (Licence Master Doctorat) ;
La construction de nouvelles écoles techniques à travers la république (Kalima, Kinshasa, Mbandaka, Kisangani, Gungu, et Tshikapa) dans le but d’assurer l’équation entre formation et emploi, socle d’une classe moyenne et levier du rétablissement de la chaine d’espérance et d’aspiration au bonheur collectif congolais.
Dans le domaine de l’éducation à la citoyenneté et de la formation, il y a lieu de noter:
L’adhésion en 2013 de la RDC à la Charte africaine sur les valeurs et les principes du service public et de l’administration publique et à la promotion du Code d’Ethique professionnelle;
Les 11 dispositifs d’appui à l’insertion socio-économique des jeunes par le stage formation-entreprise qui ont été mis en place, notamment par incubation d’entreprise dans les centres de production agricole; des milliers des jeunes ont été formés sur les thématiques de la paix, la citoyenneté et les droits humais afin de lutter contre les antivaleurs qui caractérisent leur environnement.
Honorables Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables membres du bureau,
Honorables Députés nationaux,
Le dernier objectif vise le renforcement de la diplomatie et de la coopération au développement. Il a bénéficié des ressources totales d’un montant de 298, 2 milliards de francs représentant 1,89% en termes d’allocations budgétaires, et ayant permis de réaliser les actions spécifiques qui font l’objet du tableau à l’Annexe B.
Il faut noter de ces actions, les résultats significatifs se déclinant comme suit:
la signature de l’accord cadre d’Addis Abeba du 24 février 2013;
Le paiement régulier des salaires et frais de fonctionnement du personnel des ambassades de la RDC;
L’exécution des travaux de réhabilitation de quelques chancelleries et certaines opérations d’acquisition immobilière et de véhicules de fonction des diplomates;
Le Gouvernement a procédé en décembre 2015 au rapatriement de 41 diplomates, dont 30 ont signé pour leur retour au pays. le rapatriement se poursuit. Il importe toutefois de préciser que la dernière vague de rapatriement des diplomates date de 1992.
Participation de la RDC à la négociation de la COP 21, durant laquelle la RDC a négocié l’intégration du REDD+ dans l’accord final de la COP21. Ce qu’elle a obtenu.
Les tableaux annexes B donnent la ventilation physique des réalisations des actions et ce, par ministère, en vue de permettre à votre auguste Assemblée d’apprécier à sa juste valeur la qualité et la quantité de travail effectué, au quotidien, par votre Gouvernement.
Dans celle logique, l’Annexe B.AN 1 recense les 1069 actions entreprises au cours de la première année d’exercice du Gouvernement c’est-à-dire de mai 2012 à mai 2013, 86% de ces actions ont été soit totalement réalisées (552 actions), soit réalisées à plus de 50% (364 actions).. Cet élan du travail s’est poursuivi durant la deuxième année de mandat en dépit de contingences politiques. En effet, entre mai 2013 et mai 2014, vote Gouvernement a pris en charge 1.335 actions et 87% de ces actions ont été réalisés totalement (670) ou à plus de 50% (490). Durant cette période, certaines actions entreprises en 2012 et 2013 sont arrivées à maturité et ont permis d’accroître le niveau de performance du Gouvernement en dépit de l’amorce de la morosité de la conjoncture économique internationale (voir Annexe B.AN2)
La troisième année de mandat (mai 2014-décembre 2015)a été marquée par la mise en place du gouvernement de cohésion nationale qui a connu un réaménagement en raison du cout d’ajustement politique. A cet effet, 939 actions ont été menées avec un taux de réalisation de 70%, se déclinant en 294 actions réalisées totalement et 360 autres à niveau d’exécution supérieur à 50% (voir Annexe B.AN3)
Comme on peut le constater, bien des choses ont été réalisées. Cependant , l’on ne saurait occulter les écueils important qui ont retardé, parfois même empêché l’entame ou la poursuite des actions prévues.
Honorables Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables membres du bureau,
Honorables Députés nationaux,
II. Difficultés rencontrées.
Quels sont les problèmes rencontrés dans l’exécution du programme économique?
Les majeures difficultés rencontrées tiennent essentiellement à l’étroitesse des recette mobilisées, à la volatilité de l’environnement sociopolitique du pays et au rythme en dents de scie de mise en œuvre des réformes et autres actions au regard du temps d’examen et d’adoption des instruments juridiques (textes légaux et réglementaires) qui doivent en constituer le fondement et la base.
En ce qui concerne la mobilisation des ressources financières, alors qu’au départ le PAG avait misé sur des ressources envisagées à l’équivalent de 48 milliards de dollars américains à la fin de l’année 2016 et par ricochet 36 milliards de dollars américains à la fin 2015, à ce jour 15.740,1 milliards de francs ont été mobilisées, représentant l’équivalent de 17 milliards de dollars américains, soit un taux de réalisation de 47,23 %.
L’écart entre les deux chiffres montre que les ambitions du Gouvernement en matière d’élargissement de l’assiette imposable ont été plombées par certains facteurs endogènes et exogènes. En effet, l’économie congolaise a dû faire face à de nombreuses contraintes économiques et sécuritaires dont la plus notable reste la résurgence du conflit armé dans le Kivu par le M23 en avril 2012, soit quelques mois avant investiture de votre Gouvernement. Cette situation a non seulement perturbé le cadre général d’exercice des activités économiques, mais aussi réduit significativement les investissements publics initiaux prévus pour améliorer la mobilisation des recettes sur l’ensemble du territoire.
Cependant, en dépit de la faiblesse relative du niveau de recettes, il faut remarquer que la pression fiscale a sensiblement augmenté entre 2012 et 2013 comparativement aux années antérieures, soit de 2004 à 2009. Cette pression est passée d’une moyenne annuelle de 8,6% du PIB au cours de la période 2004-2009 contre une moyenne en Afrique subsaharienne de 23,4%, pour se situer respectivement à 11,8% en 2011, 14,4% en 2012 et 13,6%en 2015 (Annexe C). L’écart entre le niveau de la pression fiscale congolais, et celle observée en Afrique subsaharienne s’est sensiblement réduit passant de 14,8 points entre 2004 et 2009 à seulement 4,2 points en 2015 (voir tableau C).
En plus de ce facteur, nous pouvons noter d’une part, les chocs économiques exogènes résultant de la baisse drastique des cours des principales matières d’exportation et du pétrole, qui ont obligé votre Gouvernement de revoir, à trois reprises, les projections de croissance de 2015 à la baisse.
Ces dernières sont passées de 9,5% au premier trimestre 2015, à 9,0% en juin puis à 7,0% à fin décembre 2015.
D’autre part, il y a lieu de mentionner la non finalisation et l’adoption tardive de certains textes législatifs importants, que votre gouvernement considère comme de lois transformatrices de l’économie. Ces dernières auraient permis de réformer quelques secteurs importants dont la capacité contributive est très notable.
Il en est ainsi de la réforme du secteur des assurances, de la libéralisation du secteur de l’électricité, de la législation spécifique sur le partenariat Public-Privé, de la loi sur le crédit-bail, du code des hydrocarbures, etc.
On peut aussi noter le retard enregistré dans le processus d’examen et d’adoption du nouveau cadre juridique de la Fonction publique.
Les ressources importantes attendues de ces secteurs n’ont donc pu être mobilisées à ce jour et ceci a eu pour conséquences notamment, de retarder les retombées des réformes portant sur l’objectif 3 «Poursuivre la construction et la modernisation des infrastructures de base».
En effet, le financement des infrastructures nécessite des moyens financiers plus importants et l’on constate que les lois qui devraient permettre au Gouvernement de booster davantage ce secteur ne viennent qu’à peine d’être votées et pour certains, leur mise en application est prévue en 2016. Pour la réforme du secteur des assurances, elle a pris ses effet en mars 2016. La modification du Code minier est toujours en cours.
La libéralisation du secteur de l’électricité, la législation spécifique sur le partenariat Public-Privé dont la procédure a dû être reprise au niveau du Gouvernement, sont encore en pipeline. Pour cette dernière loi, il y a lieu de signaler que le texte initial déposé par mon prédécesseur n’a pas été retenu parmi les arriérés parlementaires parce que non adopté par au moins l’une des chambres du Parlement. Il est néanmoins souhaitable que mon examen bénéficie de la procédure d’urgence au niveau de votre auguste Assemblées.
III. Perspectives.
Quant aux perspectives, il importe de relever que les difficultés réelles et objectives évoquées tout à l’heure pourraient ne pas permettre, à terme la réalisation du PAG à 100%. Mais, il est important de relever qu’en l’absence du PAG et en prolongeant les tendances prévalant au cours des années antérieures, la situation économique et sociale aurait été plus préoccupante comme le montrent les moyennes historiques.
A titre d’exemple, en prenant la moyenne de croissance du PIB réel de 5,8%, entre 2004 et 2009, comme base de projection, le produit intérieur brut se serait situé à 26 milliards de dollars américains à fin 2015. Or, avec la moyenne de croissance de 7,7% affichée entre 2012 et 2015. Le différentiel de 16 milliards de dollars américains est à mettre au crédit de la mise en œuvre du programme d’action du Gouvernement.
Pour l’inflation, elle a été en moyenne de 22,5% entre 2004 et 2011. Grâce à l’application du programme d’action du Gouvernement 2012-2016, elle a été ramenée à une moyenne annuelle de 5%. L’année 2015 a battu le record historique de 0,8%. Avec cette faible inflation, la perte du pouvoir d’achat entre 2004 et 2011 a été de 54% contre un accroissement du pouvoir d’achat de 10% entre 2012 et 2015
S’agissant de l’espérance de vie à la naissance établie à 55 ans entre 2002 et 2011, elle a été portée à 58 ans entre 2012 et 2015.
Pour l’incidence de la pauvreté, de 71,5% au cours de la période 2004 et 2009, elle a été ramenée à 61,3% entre 2012 et 2015.
Ainsi, l’exécution du programme d’action du Gouvernement a contribué à l’amélioration non seulement des indicateurs quantitatifs de nature économique mais aussi à celle des indicateurs qualitatifs de nature sociale. C’est ainsi que la RDC a fait un bond en matière de développement humain.
En effet, son indicateur de développement humain, en sigle, IDH, qui était de 0,329 en 2000, est passé à 0,336 en moyenne entre 2004 et 2011, et à 0,4333 en 2014. La RDC a amélioré son score et donc sa performance au cours de cette dernière année en gagnant 11 places dans le classement, situation jamais observée dans l’histoire de l’IDH depuis son utilisation en 1990.
Le Gouvernement s’engage résolument à maintenir ce cap consistant à assurer l’adéquation entre les résultats économiques et les indicateurs sociaux. Il continuera dans le cadre de la réalisation des objectifs du développement durable à assurer plus de transparence et d’efficacité dans la gestion des affaires publiques du pays pour consolider la stabilisation macroéconomique et accélérer la transformation structurelle de l’économie.
Du reste, l’exécution du programme d’action du Gouvernement a permis à l’économie congolaise de démontrer une grande capacité de résilience aux chocs exogènes négatifs liés principalement à la baisse des cours des matières premières.
Notre pays est aujourd’hui cité non pas en exemple mais en modèle en Afrique pour la qualité de sa gestion économique au plan tant de la stabilisation macroéconomique que des initiatives en matière de transformation structurelle. Cela a été le cas à l’Université du Ghana, à l’université du Caire, à la Commission Economique pour l’Afrique à Addis Abeba et il y a une semaine à Washington, en marge des assemblées annuelles du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale. C’est cette gestion qui nous a permis de mitiger les affres de la crise actuelle. Comme vous le savez, l’exemple est ponctuel, le modèle est permanent.
Comme vous avez pu le constater, des progrès considérables ont été accomplis au cours des quatre dernières années. Mais, beaucoup reste à faire car l’économie congolaise a reculé de plusieurs années alors que sa population ne faisait que croître, ce qui a accentué le niveau de pauvreté dans laquelle nous nous retrouvons aujourd’hui. La trajectoire que notre pays a empruntée, sous le leadership de Son Excellence le Président de la République, Chef de Etat, mérite d’être poursuivie pour espérer atteindre le rêve de l’émergence que nous caressons tous.
La matérialisation de cet objectif est possible. Elle est même à notre portée. Mais, nous devons absolument nous soumettre aux exigences de leadership et de gouvernance à l’instar de ce que les autres pays émergents ou développés ont fait avant nous. Sinon, l’émergence ne sera qu’un mirage.
Je vous remercie pour votre aimable attention.