- mar, 12/02/2013 - 14:06
Le Chef de l’état n’a pas encore donné son contenu à son projet de rencontre sur la cohésion nationale que le débat fait rage de toutes parts dans le pays.
LE SOFT INTERNATIONAL N°1214 ED. LUNDI 11 FEVRIER 2013.
C’est signe que d’aucuns, au sein de la classe politique, veulent se saisir de ce projet présidentiel qui n’avait pas encore pris corps, pour organiser un retour sur scène. Il a fallu que le secrétaire général du PPRD évariste Boshab Mabudj rencontre face à des caméras quelques acteurs de la classe politique en tête ceux de l’opposition du MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo que soudain l’opposition s’électrise.
On soupçonnerait un accord de type de celui de l’hôtel Les Cascades où, à Sun City, le même MLC, alors mouvement rebelle, avait dribblé ses autres camarades de l’opposition armée en négociant et en signant avec des délégués gouvernementaux un accord resté cependant mort-né puisque violemment dénoncé.
Candidat malheureux aux dernières Législatives nationales, Jean-Pierre Lisanga Bonganga a vite fait de contester avec fracas un autre candidat malheureux aux élections de 2011, membre de l’opposition MLC Thomas Luhaka Losendjola, secrétaire général du MLC. «Il n’a aucun droit d’y aller, il ne saurait représenter l’opposition, pas plus que le secrétaire général du PPRD n’a le droit de convoquer à son siège des partis politiques en vue du dialogue», a hurlé, sur des radios, de sa voix électrique, celui qui est resté, malgré tout, très proche de Jean-Pierre Bemba Gombo. Dans cette affaire, des fondamentaux doivent être rappelés.
C’est Kabila et Kabila seul qui a lancé publiquement et officiellement ce projet de recherche de cohésion nationale. à cet effet, il avait écouté pendant des jours des délégations des partis politiques et des représentants de la Société civile. Il lui revient de donner les contours ou, à tout le moins, de préciser le fond de sa pensée... On ne saurait aller plus vite que le Chef de l’état lui-même. Ce n’est pas empêcher qui veut en démocratie de donner son interprétation. à en respectant les formes.
Il n’y a pas et il n’y a jamais eu à ce jour de crise quelconque de légitimité. Une ville a été occupée par le M23, évacuée sans coup férir sous bonne garde internationale. Certes, sauf rares exceptions, le pays connaît des foyers de tension qui interloquent et le Katanga, ce centre névralgique du pays, voire le Nord-Katanga, n’en est pas exempt! Cela n’est pas un hasard. Qu’il y ait une main noire, peu d’analystes s’empêchent de ne pas franchir la ligne. On veut créer un contexte, une psychose, montrer que tout fiche le camp... Au nom de la Patrie, Vigilance.