Le programme des 100 jours du Président l’interminable débat
  • mar, 11/02/2020 - 06:02

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1481|MARDI 11 FEVRIER 2020.

Voici que le pays regorge de discours citoyens, mis sous l’empire burkinabé du lendemain du 1er novembre 2014 avec la Révolution qui chassa Blaise Compaoré du pouvoir confiant celui-ci à la rue (ou presque). En clair au Balai Citoyen. Il faut encourager un mouvement de veille citoyenne sans cependant entraver le travail des Institutions de la République et des organes de l’Etat sauf si l’option de la chienlit est levée. Où en est désormais le Burkina Faso, ce petit pays du Sahel, «pays des hommes intègres», au lendemain de la fuite à l’étranger, après 27 ans de règne, du dictateur Blaise Campaoré. Qui entend parler de Balai Citoyen quand l’urgence nationale est au salut public face à la montée des périls terroristes désormais maîtres des lieux?
Qu’en est-il du Programme des 100 Jours du Président de la République lancés à Kinshasa en mai 2019?

A KIN, ON RETIENT SON SOUFFLE.
On pensait pouvoir les exécuter dans l’espace des 100 jours... Voici que le plus officiellement, le Gouvernement Ilunkamba s’octroie un bonus des 100 jours dans un contexte de crise de coronavirus et annonce de nouveaux chiffres. Un des sites iconiques - le Pompage - avait été annoncé à l’inauguration le 23 décembre 2019. Les Chinois du CREC, les Congolais de l’OVD, les militants du CACH avaient afflué. Puis cérémonie annulée. Sans aucune explication. Un autre rendez-vous fut donné par le DirCab du Président de la République Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi jurant sur les médias que si l’événement n’avait pas lieu à cette date annoncée, que la presse aille le chercher. Cérémonie annulée. Sans aucune explication. Ulcérées, le lendemain de ce nouveau rendez-vous manqué, des foules prennent possession de la rue pour ouvrir elles-mêmes le trafic «inutilement encombré par les sauts-de-mouton» et, en se rendant compte que finalement rien n’avait été fait.
Plus tard, c’est au tour d’une délégation de l’UDPS en tête son président a.i, Jean-Marc Kabund a Kabund, de battre jeudi 6 février le pavé et de faire état de sa «désolation», «l’inadéquation entre le taux de financement et le taux d’exécution» appelant chacune des parties de «se remette en cause» quand, dans la foulée, un meeting était annoncé. Il aura lieu le 15 février. Après les échanges électriques par médias interposés annonçant une crise majeure entre le DirCab Kamerhe et le ministre des Finances Sele : «donner la position officielle du parti quant à cette problématique des sauts-de-mouton». Une date guère au hasard: 38ème anniversaire de l’UDPS, 1er anniversaire de l’accession de l’UDPS au pouvoir. En attendant, les Congolais retiennent leur souffle...
T. MATOTU.


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