- lun, 12/06/2017 - 05:19
Sur la fibre optique, la SCPT annonce de bonnes nouvelles. Pourvu qu’elles se vérifient.
Mieux vaut tard que jamais. La SCPT assure enfin avoir finalisé les travaux de pose du câble sous-fluvial à fibre optique dans le fleuve Congo entre les deux Capitales Kinshasa et Brazzaville, qui traînaient depuis des années, travaux exécutés à 100 % par des cadres et ingénieurs des deux rives.
Le câble sous-fluvial long de 2,4 km ouvre une redondance mutuelle sur les deux rives pour qu’en cas d’interruption sur le câble principal ou d’instabilité éventuelle, l’usager bénéficie automatiquement d’une deuxième voie d’accès à la connexion internationale via le câble partant de Pointe Noire-Brazzaville.
REDONDANCES INEVITABLES.
Les travaux de pose de ce câble sous le fleuve ont été réalisés par la compagnie Congo Telecom basée à Brazzaville, les ingénieurs r-dcongolais de la SCPT, la Régie des voies fluviales (RVF) qui a fourni l’analyse pluviométrique ainsi que des plongeurs de la SCTP (ex-ONATRA).
L’exploitation commerciale de cette deuxième phase débutera d’ici le mois de juillet. Patrick Umba a annoncé que des négociations avec les opérateurs historiques zambien ZAMTEL et angolais Angola Télécom sont en cours en vue d’une interconnexion bouclant ainsi une redondance complète qui assurerait un taux de disponibilité de l’internet jamais connu à ce jour dans le pays.
Le Directeur général ai de la SCPT, Patrick Umba, a assuré que les travaux de fiabilisation de la phase 1 de la fibre optique axe 1 Kinshasa-Muanda, autrefois problématiques, donnent désormais des résultats satisfaisants et devraient permettre d’augmenter la capacité à 100 Gigabites alors que les travaux de la phase 2 Kinshasa-Kasumbalesa-Sakania sont en cours de finition. Ces travaux de fiabilisation sur l’axe Kinshasa-Muanda ont été effectués par ses ingénieurs r-dcongolais de la Société Congolaise des Postes et Télécommunications ont duré deux mois.
Ces informations sont données alors que des délégués syndicaux réclament le départ de leur DG a.i accusé d’incompétence et de mauvaise gestion de la SCPT. De même, les télécoms privées mécontentes de la fourniture des services de la fibre optique, auraient rebasculer sur le satellite. Il faut dire que ces entreprises ont toujours contesté toute compétence à la SCPT voulant chacune gérer la fibre optique. Une loi des télécoms en discussion en commission au Parlement devrait départager télécoms privées et opérateur public.
Le lancement de la fibre optique en RDC avec l’arrivée du haut débit avait donné lieu à une situation loufoque. Outre la station d’atterrage de Muanda à l’embouchure qui fut surfacturée, avait été mal faite et détruite sur instruction du Président de la République, le pays n’avait pu rejoindre le consortium WACS qu’après la mise en route de la station et des paiements dûs dans le cadre d’engagements financiers internationaux. Et, comme si cela ne suffisait pas, la ligne Muanda-Kinshasa fut réalisée avec des malfaçons par une entreprise chinoise, ce qui conduisit le ministre des PTNTIC de l’époque à conditionner la poursuite des travaux de la phase 2 Kinshasa-Kasumbalesa-Sakania à la réhabilitation de la voie Muanda-Kinshasa avec la mise en place d’une équipe technique de contrôle. Les interconnexions avec les neuf pays voisins restent problématiques tout comme la fourniture de la fibre aux privés. Les recommandations d’une commission parlementaire sont malheureusement vains…
D. DADEI.