A Kinshasa, Kamerhe fait couvrir d’injures Moïse Katumbi
  • ven, 17/06/2016 - 00:59

Le Député UNC (opp.) Baudouin Mayo Mambeke très proche de Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi paraît avoir donné le coup d’envoi d’une campagne d’injures contre l’ex-gouverneur Moïse Katumbi Chapwe, candidat déclaré Président de la République attendu dans la cossue banlieue de Bruxelles, à Genval, dans un hôtel 5 étoiles, invisible au discours de Tshisekedi, d’une dizaine de minutes qui s’est interrompu plusieurs fois. Tshisekedi ouvrait un Conclave de l’opposition destiné à accorder celle-ci dans le cadre du Dialogue politique national inclusif.

C’est non à 11h00’ - comme initialement prévu - mais à 17h00 que le Conclave convoqué autour d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba a ouvert ses travaux à Genval, banlieue du sud-est de Bruxelles par un discours de l’opposant historique.

UNE CENTAINE D’OPPOSANTS.
Plus d’une centaine de représentants des différents partis d’opposition (UDPS et ses alliés, partis du G7 qui soutiennent l’ex-gouverneur Moïse Katumbi Chapwe, Dynamique, l’Alternance pour la République et des membres de la Société civile) étaient arrivés dans la matinée, dans la salle de conférences de l’hôtel Martins connu aussi sous le nom de château du lac, où se tenaient les travaux. pour tenter de s’unir et de former un front commun afin de «forcer» leur destin. Toute la journée, des discussions en commissions ont eu lieu sans que les différents partis parviennent à se mettre d’accord sur les modalités de leur conclave.
Le MLC (Mouvement de libération du Congo) de l’ex-vice président de la République Jean-Pierre Bemba Gombo trop occupé car en attente du verdict de la Cour pénale internationale pour les meurtres et viols commis par sa milice en Centrafrique en 2002 et 2003, s’est dit non concerné.
Une autre force importante de l’opposition, l’UNC (Union pour la nation congolaise, une dizaine de députés), a délégué son secrétaire général, Jean-Bertrand Ewanga, mais son chef Vital Kamerhe Lwa-Kanyiginyi accuse celui-ci Ewanga d’avoir été «acheté» comme le député Claudel Lubaya, un autre UNC qui ont rejoint l’ex-gouverneur. A Kinshasa, des jeunes UNC ont littéralement couvert d’injures l’ancien gouverneur du Katanga l’accusant - comme jamais sur des médias - de «ne disposer d’aucun diplôme universitaire» et de croire après le Mzee Laurent-Désiré Kabila et le président Joseph Kabila Kabange qu’«un troisième président du Congo pouvait encore venir d’affilée du Katanga».
Ils l’ont accusé d’user de corruption pour «se payer des opposants» et de «miser sur le foot pour devenir le chef de l’opposition congolaise». «A l’heure où des chefs d’Etat africains sont des docteurs en droit ou des ingénieurs, le Congo ne saurait se permettre d’avoir un illettré à sa tête», ont déclaré ces jeunes étiquetés UNC.
A Genval, Tshisekedi a fini par prononcer un discours d’ouverture à 19h30’,

DIX MINUTES ET DES PAUSES.
Après avoir fait deux fois le tour de la salle pour saluer les délégués présents, le vieux leader âgé de 83 ans, a donné un court discours d’une dizaine de minutes, interrompu par plusieurs pauses. «Nous avons voulu sceller l’unité des forces acquises au changement. Plus que jamais nous devons nous unir pour chasser celui que vous savez», a-t-il déclaré sous les applaudissements.
«Nous avons initié le dialogue politique. Le dialogue fait partie de notre ADN. C’est par le dialogue que tout finit par s’arranger», a-t-il martelé.
À l’issue de la journée et malgré un discours qui s’est voulu rassembleur, les divisions qui parcourent les factions de l’opposition n’étaient pas levées. Moïse Katumbi Chapwe, l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, 51 ans, et candidat déclaré à la présidentielle, en exil médical en Europe, était annoncé à Genval, mais n’avait pas encore fait son apparition à la fin du discours de Tshisekedi. Les opposants tentaient des consultations pour essayer d’adopter une position commune. Selon des milieux proches du Conclave de Genval, cette banlieue bruxelloise pourrait décréter la fin de la Constitution congolaise du 18 février 2006 en envisageant un président de transition, ce qui serait rien moins qu’un coup d’Etat constitutionnel.
D. DADEI.


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