- lun, 21/08/2017 - 06:59
Cela faisait plus d’un an que cela durait…
Ont-ils renoué avec les bonnes habitudes d’antan? Dimanche 20 août, la trentaine de membres effectifs du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle ont repris leurs véhicules tout-terrain. Direction: la banlieue est de Kinshasa, la ferme présidentielle de Kingakati. A eux se sont joints des présidents des Groupes parlementaires de la Majorité et trois invités, des responsables du Centre de coordination des élections, la Centrale électorale de la Majorité Présidentielle.
A un moment où le discours politique national porte sur le processus électoral, il fallait bien que les dirigeants de cette Centrale présentent au Bureau Politique un rapport mi-parcours. C’est ce que cette CCE dont la devise est «ensemble pour gagner», qui a mis «le cap sur les élections», a fait. Occasion rêvée pour le Président de la République, Autorité Morale de la Majorité Présidentielle de faire des remarques à sa «grande famille» qui ne manque pas de problèmes mais ceux-ci connus sous l’appellation «frustrations» ou «gestions des ambitions» pourraient être abordés lors d’une réunion spéciale à convoquer.
DEPOURVUS DE BOUSSOLE.
Le bonheur pour le Bureau Politique était de retrouver, un an plus tard, un Chef écoutant ses camarades, remettant en cause certaines assurances, interpellant sur des gaps. Pas avant d’avoir fait un long tour d’horizon sur la situation politico-sécuritaire du pays en jetant un regard sur un passé commun glorieux, un présent apostropheur et un horizon difficile à dessiner. D’interpeller tout de go le Bureau Politique. «Mais de quoi avez-vous peur? On dirait qu’on a peur des élections. La majorité ne peut pas avoir peur des élections. Ses présidents de partis doivent être en première ligne pour parler élections. Est-ce qu’on est tellement mal organisé?». Des questions clé à une famille qui a gagné, à ce jour, toutes les élections...
On retient l’engagement de trouver des solutions aux problèmes du centre du pays, ignorés, jamais abordés, pourtant remontant aux années 58 et réglés mais provisoirement sur les bords du lac Mukamba, qui interpellent la responsabilité des leaders locaux. Engagement d’aller à une Conférence sur la paix, la cohésion et le développement. Engagement de ne laisser impunis les auteurs de ces crimes odieux dont l’une des images lui a arraché une larme, à Tshikapa, lors d’une visite récente.
Même si certaines zones restent volatiles, en général, le centre est maîtrisé et, comme on dit, «s’il existe encore des points chauds, des défis à relever, la situation est «sous contrôle». Mais cela ne suffit pas: pour le Président de la République, l’objectif est la maîtrise totale.
D. DADEI.