- ven, 15/03/2019 - 05:50
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Incroyable n’est pas congolais. Tous les membres du gouvernement Tshibala, hormis les «punis» - pour leur grande gueule - ont été déclarés élus par la CENI, la Commission électorale nationale indépendante!
IL MENACE LES ANTI-SHADARI.
Ils doivent avoir réalisé un parcours sans faute, avoir tiré le pays du trou où il gît pour le hisser très haut, en clair, s’être exceptionnellement distingués pour réaliser un tel prodige électoral commun...
Les punis? Entre autres Modeste Bahati Lukwebo (Plan), Pierre Kangudia (Budget), Michel Bongongo Ikoli (Fonction publique), Franck Di Malila Apenela (Tourisme), Thomas Luhaka, Justin Bitakwira (Développement Rural après être passé aux Relations avec le Parlement) qui avait pourtant menacé de mort subite, selon Le Libre Belgique, les anti-Shadary «appelés à dire au-revoir à leur père et mère».
Est-ce une autre façon de trouver à ces membres du Gouvenement un autre «parachute doré», de connivence avec la centrale électorale, après qu’un décret du Premier ministre leur eût garanti une vie d’après... sans histoire?
VIE D’APRES... SANS HISTOIRE.
Le moins que l’on puisse dire est que le processus congolais, dans son volet «élections législatives», a été «authentiquement congolais». Et c’est en connaissance de cause que les dirigeants du pays avaient rejeté toute offre d’aide extérieure et éloigné des équipes de médias étrangers qui n’auraient pas manqué d’y décéler de «très graves irrégularités».
Le soir de la proclamation des résultats des Législatives nationales et provinciales fut un vrai théâtre de chez nous.
LE CRIME N’EST JAMAIS PARFAIT...
La province du Kwilu s’est trouvée étrangement éparpillée (et pour cause?) au cours de l’annonce des résultats.
«La province a été appelée trois fois contrairement à ce qui se fait d’ordinaire et contrairement à d’autres provinces. C’est croire que le Kwilu avait trois provinces. Plus grave, la séance avait été levée quand la foule crie qu’une circonscription avait été oubliée. Laquelle? Masimanimba! Tiens, tiens! Et pour cause! On voit les membres du Bureau de la CENI en rire, faussement (le crime n’est jamais parfait...), se concerter, puis, le premier Vice-président Léonard Basengezi Katintima arracher une feuille de papier vierge de son bloc-notes, rédiger lui-même à la main les noms des «élus» de Masimanimba, donner le morceau de papier à lire à la dame après que le président de la CENI eût jeté un coup d’oeil, sourire aux lèvres... Tout ca devant les caméras du monde...», racontent des témoins.
Voilà... des Législatives à la congolaise, pardon, M. Jean-Yves Le Drian, ... à l’africaine. Le ministre français des Affaires étrangères qui, sur France-Inter, le 4 février, déclarait que l’affaire congolaise s’était conclue à la suite «d’une espèce de compromis à l’africaine». Blessant néanmoins les Africains.
T. MATOTU.