Fatshi fouette une dame
  • mer, 25/01/2023 - 07:32

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1572|LUNDI 23 JANVIER 2023.

Le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a pris part à Genève, en Suisse, du 16 au 20 janvier, à la 53ème édition du Forum Économique Mondial, FEM (World Economic Forum, WEF) appelé aussi Forum de Davos, du nom de la ville des Alpes suisses, canton des Grisons qui l'abrite. Fondation à but non lucratif et organisation de lobbying créée en 1971 par l'ingénieur et économiste allemand Klaus Schwab, cette plate-forme connue mondialement s'est imposée comme lieu d'échange annuel des problèmes économiques, politiques, scientifiques et culturels de la planète et les solutions qu’il serait possible d’y apporter. Y prennent part une multitude de chefs d'État, des ministres, des décideurs.
Lors d'une conférence de presse organisée mardi 17 janvier, le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a été surpris par une question posée par une dame qui a assumé publiquement son identité («je suis du Rwanda») mais qui, selon toute vraisemblance, n'est pas journaliste mais arrivée à Davos, armée, pour interpeller le chef de l'État congolais. La question était si violente, si engagée qu'elle a fait sursauter dans la salle et se retourner un journaliste qui se trouvait assis devant elle pour la regarder. Mais la réponse du Chef de l'État a été un véritable fouet pour «la... journaliste».
Ci-après en intégralité pour l'Histoire.
La question de la Rwandaise :
« Ma question est adressée au Président de la RDC. Monsieur le Président, si la sécurité à l’évidence est un gros problème pour vous, si vous étiez capable de résoudre ce problème par vous-même, vous l’auriez fait depuis longtemps. Alors, je voudrais savoir pourquoi vous refusez de collaborer au sein des processus de Luanda et de Nairobi afin de trouver une solution durable à cette crise sécuritaire. Je pense que la solution est entre vos mains et qu’il faudrait travailler avec ceux qui sont prêts à vous aider pour résoudre ce problème. Je suis du Rwanda et nous croyons que la sécurité est nécessaire pour l’investissement et le tourisme. Donc, faites votre part pour trouver une solution».

FOUET PORTÉ SUR LA DAME.
Réponse calme mais ferme du Chef de l'État congolais :
«Si vous êtes Rwandaise, vous devez savoir qu’il y a eu au mois de novembre une discussion qui a abouti à la définition d’une feuille de route pour sortir justement de cette crise. Et cette réunion a eu lieu en Angola, à Luanda précisément, et en présence de tous les pays surtout les représentants des deux pays concernés, c’est-à-dire, le Rwanda et la République Démocratique du Congo. Il a été convenu, comme j’ai dit une feuille de route qui décrétait un cessez-le-feu et le retrait immédiat du groupe de M23 qui est soutenu par le Rwanda. Le 25 novembre, ce départ devait commencer et le 15 janvier, c’est-à-dire il y a deux jours, on devait constater évidemment l’achèvement de ce processus. Eh ben, figurez-vous Madame, que le M23, groupe terroriste soutenu par le Rwanda, est toujours dans certaines localités qu’il avait prises à la République Démocratique du Congo. Malgré les pressions internationales, ce groupe maintient sa position, fait semblant de se mouvoir mais en fait, il se rédéploie d’une certaine manière, et reste dans ces localités. Et, je vous apprends que depuis lors, il y a un massacre qui s’est fait dans une localité qui répond au nom de Kishishe d’une centaine de personnes, des innocents que ce groupe a massacrés pour les terroriser et les pousser à se déplacer de cette localité qui regorge de matières premières dans son sous-sol. Donc, voilà en fait le problème que nous avons. C’est un très grand défi parce qu’on ne peut pas investir à la fois dans le développement du pays et dans les ressources pour augmenter les capacités de l’armée et pouvoir ainsi se défendre. Si nous avions tous la même philosophie, la même vision, celle que j’avais d’ailleurs au moment où j’ai accédé à la tête du pays, celle d’aller vers tous nos voisins - nous en avons neuf - et de leur proposer des projets de développement qui vont faire du bien à nos économies respectives, qui vont faire du bien à nos populations - et je peux vous citer comme ça pour chaque pays, chacun de nos neuf voisins que nous avons, quel est le projet que j’avais proposé et dans lequel j’invitais que nous nous investiions tous pour aller vers ces échanges commerciaux, économiques et autres qui allaient amener la paix et garantir la stabilité de la région. Mais c’est à cause évidemment de certains voisins aux velléités belligérantes que cela est malheureusement impossible à réaliser. Donc, je suis désolé Madame, le problème aujourd’hui de l’insécurité dans les Grands Lacs s’appelle le Rwanda».
Fortement armée pour humilier publiquement le chef de l'État à la face du monde, devant décideurs et influençeurs (« vous n'êtes pas en mesure d’assurer la sécurité de votre pays, et la sécurité à l’évidence est un grand problème pour vous - c'est là qu'un journaliste surpris par la violence du propos, se retourne vers la dame) pourquoi refusez-vous que ceux qui ont le savoir vous aident et sécurisent votre pays?»).

FIN DÉFINITIVE AVEC KAGAME.
Elle ne s’attendait pas à la riposte calme mais robuste du Chef de l'État qui l’a laissée sur le carreau: « Si vous êtes Rwandaise, vous devez savoir que... Je vous apprends, je suis désolé .. J’ai tout offert à mes voisins ; malgré tout, le M23, groupe terroriste est soutenu par le Rwanda ; l’insécurité dans la région des Grands lacs a pour nom le Rwanda ayant des velléités belligérantes...».
Trop Puissant ! Trop Terrifiant ! Respect pour le Fils du Sphinx. Nul doute. Est pris, qui croyait prendre. La fin définitive avec le régime Kagame ? Au Congo et à son élite de se tenir prêts.


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