Depuis des années, jamais la ville de Bukavu n'avait été attaquée par des « hommes armés »
  • sam, 06/11/2021 - 11:32

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1538|JEUDI 5 NOVEMBRFE 2021.

Ces dernières années, les guerres sont venues de Bukavu. Or, dans la nuit de mardi à mercredi, des hommes armés ont fait une incursion à Bukavu, la grande ville de l'est, et des tirs d'armes légères et lourdes ont été entendus jusqu'au matin. Ne jamais rien minimiser...

Selon le commandant de la région militaire, «ils voulaient libérer des membres de leur groupe arrêtés il y a quelques jours par la police».

JAMAIS ÇA.
Divers groupes armés sévissent depuis plus de 25 ans au Sud-Kivu, frontalier du Rwanda et du Burundi, mais sa capitale Bukavu n'avait pas connu une telle attaque en pleine ville depuis des années. Les habitants sont restés calfeutrés chez eux mercredi matin, après avoir été tenus éveillés par des tirs dans plusieurs quartiers à partir de 1h40'.

Le gouverneur Theo Ngwabidje Kasi, a assuré en fin de nuit que la situation était «totalement sous contrôle», sans convaincre, alors que des détonations étaient encore entendues à la périphérie sud de la ville. Le calme semblait revenu en milieu de matinée. Le général Bob Kilubi Ngoy, commandant de la 33e région militaire, a attribué cette attaque à des hommes d'un groupe rebelle, inconnu à ce jour, dénommé, CPC64.

«Ils sont arrivés vers 1H40" dans le quartier industriel. «Ils tiraient et chantaient pour dire qu'ils voulaient libérer le pays (...)». Selon lui, ils ont tenté d'attaquer un camp militaire pour y dérober des munitions mais ont été repoussés. Ils ont aussi tenté de se rendre au centre-ville mais ont été bloqués.

«Ils voulaient à tout prix libérer ceux des leurs qui ont été arrêtés par la police», a déclaré le général en fin de nuit. Ces hommes arrêtés il y a quelques jours sont détenus au commissariat central de la ville. «Il faisait nuit. Nous avons préféré les contenir pour éviter trop de casse, a-t-il ajouté, expliquant que le projet de l'armée était de les prendre en tenaille» à la levée du jour. Aucun bilan n'était disponible en milieu de matinée.

«Nous demandons à la population de continuer à dénoncer tout cas suspect aux services de sécurité car ces gens peuvent être encore dans nos murs», a demandé tôt mercredi matin le «bureau urbain de la société civile» de Bukavu.
D. DADEI.


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