KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1628|LUNDI 3 FEVRIER 2025.

À Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika, le président de la section locale de l'UNPC, l'Union nationale de la presse du Congo, Mathias Makolovera, a fait samedi 1er février une mise au point au lors d’un entretien avec les professionnels des médias. Il a appelé les journalistes à faire preuve de rigueur dans le traitement des informations et à ne pas faire l’apologie des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.

Matthias Makolovera a attiré l'attention des professionnels des médias sur l’impact que peuvent avoir des informations diffusées au profit de l’ennemi en ces temps de guerre.

Il les a également exhortés à respecter l’éthique et la déontologique qui régissent la profession au Congo.
« Pensons à notre pays, le Congo, c’est l’unique pays que nous avons tous, c’est notre dénominateur commun qui ne doit pas être divisé. Nos moyens de communication sont les plus utilisés par les belligérants.

Donc, il était important pour nous de rappeler certains principes de notre métier en cette période, tout en nous référant au message officiel du CSAC, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication qui demande de ne pas relayer les informations qui mettent en lumière les actions du M23 à Goma ».

Matthias Makolovera a aussi encouragé les médias à se référer aux sources officielles et à s’abstenir de publier sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels des informations propagandistes pro-rebelles. Il les a également appelés à ne pas partager les informations dont la source n’est pas clairement identifiée.

À Kinshasa, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a instruit vendredi 31 janvier, le Gouvernement, à créer une cellule de communication « mixte », chargée de coordonner la communication institutionnelle sur la situation sécuritaire du pays.

REPENSER LES MÉDIAS.
« Pour une communication institutionnelle plus responsable, le Président Tshisekedi a engagé le Gouvernement, à créer une cellule immédiate de crise, rassemblant les services de Communication, le Gouvernement et la Présidence, avec pour mission d’initier et de coordonner la communication institutionnelle sur la situation sécuritaire au pays », a déclaré Patrick Muyaya Katembwe, ministre de la Communication et Médias qui a cité le Président de la République qui a attiré l’attention des membres du Gouvernement sur « une guerre d’agression qui ne doit nullement laisser la place à l’improvisation ou à la cacophonie, grâce à une communication institutionnelle cohérente, responsable et stratégique car c'est avec gravité que des voix parfois mal informées affaiblissent notre message et donnent prise à l’ennemi », a rapporté Patrick Muyaya Katembwe.

À en croire Muyaya, il s'agit d'une démarche qui « permettra à notre population d’avoir une information claire, juste et vérifiée afin de renforcer sa résilience et sa mobilisation aux côtés des Forces armées congolaises».

Le Président de la République, a rapporté Patrick Muyaya Katembwe, « a donné sa vision sur le mode de fonctionnement et la mission essentielle de la dite cellule de crise, qui doit imposer une discipline communicationnelle stricte dans le paysage médiatique congolais.

La tenue d’un point de presse régulier sur la situation sur terrain et validé par cette cellule, afin d’informer l’opinion nationale et internationale et contrer la campagne hostile, l’observance d’une discipline communicationnelle stricte ou seules les personnes habilitées s’exprimeront, les ministres cadres devront aligner leurs interventions autour du ministre de la Communication et Medias », a précisé le ministre Muyaya, qui a appelé à la mise en place d’un réseau efficace de communication entre le Gouvernement et l’Armée nationale. En un mot, les médias sont avant tout des médias d'un pays, des médias congolais, donc des médias citoyens.
avec AGENCES.