- lun, 15/04/2019 - 03:39
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
A quel parti, politique mieux, à qui ira le poste de chef de l’opposition, dans la loi, porte-parole de l’opposition, poste équivalent à celui d’un portefeuille ministériel? Sur les réseaux sociaux, le débat fait rage entre partisans MLC de JPB et ceux d’Ensemble pour le Changement dont le président est le richissime homme d’affaires katangais Moïse Katumbi Chapwe.
Tout commence par un tweet du député national MLC et porte-parole du parti de Jean-Pierre Bemba, Jean-Jacques Mamba qui se vante que son MLC dispose de 51 élus et que c’est à lui, de loin, le premier parti d’opposition que va aller ce poste de porte-parolat de l’opposition jamais ouvert lors de la législature passée - le pouvoir de connivence avec des ténors de l’opposition - avait multiplié des incidents de procédure afin que ce poste ne soit jamais ouvert. Il en va désormais autrement avec Fatshi qui assure garantir les droits et libertés des Citoyens. Un autre porte-parole d’un autre opposant, Moïse Katumbi Chapwe, à savoir, Michael Tshibangu très actif sur les réseaux sociaux, n’a rien trouvé de mieux que d’inviter son collègue du MLC au vote. «Rendez-vous au vote», avant de préciser, face aux jérémiades du MLC: «Vous pouvez tout dire, cela ne changera pas le rapport de force à l’Assemblée nationale».
LES LEADERS
SE RENTRENT DEDANS.
Quand le MLC fait valoir son statut de parti politique, les pro-Katumbi disent que la loi ne fait aucune différence entre élus d’un parti politique et élus d’un regroupement, forts de leurs 78 députés d’opposition sur les 109 qui forment l’opposition à l’Assemblée nationale. Du coup, «on n’a même pas besoin du consensus. Nous allons simplement faire ce que dit la loi». «Sans qu’il ne soit nécessairement parlementaire, le Porte-parole de l’opposition politique est désigné par consensus, à défaut par vote au scrutin majoritaire à deux tours, dans le mois qui suit l’investiture du Gouvernement, par les Députés nationaux et les Sénateurs, membres de l’Opposition politique déclarés conformément l’article 3 de la présente loi».
Puis, les «Députés et les Sénateurs de l’Opposition politique se réunissent sous la facilitation conjointe des Bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, à la demande écrite de tout groupe parlementaire ou politique de l’opposition politique, selon le cas» (art. 19 de la loi sur l’opposition politique).
On voit mieux ceux qui se distribuent les coups par affidés interposés: les deux leaders JPB et MKC coalisés de Lamuka ont décidé de se rentrer dedans, chacun voulant ce poste...
D. DADEI.