- lun, 24/11/2014 - 02:04
Un droit de réponse au Soft International.
Une lettre du Dép. Martin Fayulu Madidi (opp.) au Soft International.
Objet: Droit de réponse à l’article «Fayulu a-t-il été mal géré?», paru à la Une de votre édition du lundi 13 octobre 2014 N° 1297 (1ERE ED.)
Monsieur le Directeur de publication,
Je me permets de réagir à l’article paru à la Une de votre édition du lundi 13 octobre 2014, intitulé: «Fayulu a-t-il été mal géré?» ainsi qu’à la troisième page avec le titre: «Fayulu mal géré par la majorité?». Votre journaliste écrit ceci: «c’est pourtant lui qui donna sa voix à André Kimbuta afin que celui-ci devienne gouverneur». Laissez-moi vous informer que M. Kimbuta a été élu gouverneur de la ville de Kinshasa avec 26 voix contre 22 pour M. Bombole alors que le MLC avait interné 28 députés provinciaux acquis à sa cause. Une petite arithmétique vous amènerait à comprendre que ma voix n’était pas déterminante pour un quelconque candidat.
Mais à propos de ce choix, je me dois de donner une petite leçon d’éthique de responsabilité à l’homme politique qui se cache derrière cet article, à savoir que si le scrutin est secret, nul n’a le droit d’en divulguer le secret. Agir autrement relève de l’irresponsabilité.
Plus loin, votre journaliste renchérit en citant quelqu’un sans donner le nom: «Il fut alors proposé au Député ou le poste d’A-dg de la Snél, son autre ambition ou une grosse petite cagnotte, raconte un proche du dossier. C’était l’un ou l’autre. Le Député aurait préféré passer à la caisse. Ce qui fut fait». C’est une imputation dommageable. Je mets quiconque au défi d’apporter des preuves qu’on m’a donné de l’argent. Je le redis et je répète qu’il n’existe personne sur cette terre des hommes qui peut prétendre avoir corrompu Fayulu. Vu la gravité de vos allégations, j’ai demandé mon avocat de porter plainte. Toutefois, l’opinion est édifiée sur le système de gouvernance au sein de la majorité, fait de corruption et de concussion, comme le décrit cet article paru dans un journal dont le fondateur siège au Bureau politique de la mouvance kabiliste. De là, à croire que tout le monde est corruptible, il y a un grand pas que le journal franchit allègrement en accusant Fayulu de corruption. Mais c’est mal connaître l’homme.
En effet si la majorité s’appuie sur la corruption, il faut noter qu’il existe des personnes qui y échappent. Raison pour laquelle elles sont combattues par tous les moyens, y compris les imputations dommageables contenues dans votre article susmentionné.
Quant aux autres allégations de bas étage, elles ne relèvent que de la volonté de discréditer un fils du Congo qui lutte pour l’avènement d’une vraie démocratie dans son pays. En témoigne la liberté que le journal prend avec les faits en refusant de mentionner que le Député Nzikianda qui fut mon suppléant en 2006 avait démissionné du GPI quand ce groupe parlementaire décida de rejoindre la majorité.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur de publication, l’expression de mes sentiments patriotiques.
Kinshasa, le 17 octobre 2014
N/Réf: DN/MMF /03/10/2014
MARTIN M. FAYULU.
DEPUTE NATIONAL
fayulumartin@yahoo.fr
+243973816819
NOTE aux lecteurs du Soft International:
1. L’Honorable Député National qui instruit un procès en imputation dommageable court le risque d’être rattrapé à son tour. Qui est cet «homme politique qui se cache derrière cet article»? S’agirait-il du «fondateur (qui) siège au Bureau politique de la mouvance kabiliste»? Voilà une affirmation que le Député va devoir étayer.
2. Une faute d’histoire politique gravissime qu’il faut corriger et évitons de prendre des libertés avec l’Histoire du Congo: Le GPI (Groupe Parlementaire des Indépendants) n’a jamais «décidé de rejoindre la majorité». Le GPI a toujours appartenu à la majorité parlementaire depuis sa création et le lancement de la législature de 2006. C’est ainsi que d’une part, l’un de ses trois fondateurs Athanase Matenda Kyelu fut ministre des Finances (Gouvernements Gizenga et Muzitu I), de l’autre, son autre fondateur et tout premier président Modeste Bahati Lukwebu fut élu questeur sur les bancs de la majorité au bureau Kamerhe en cédant la présidence du GPI au troisième fondateur du Groupe, l’Hon. Tryphon Kin-kiey Mulumba. Il est ahurissant que le Député - désigné en Cour Suprême de Justice - ignorât cela quand il fit valoir son suppléant! Cela dit, le Soft International a, pour règle, face à un droit de réponse, de ne point polémiquer. La presse a pour métier d’informer, non de polémiquer. Le Soft International ne dérogera pas à ce principe.
LA DIRECTION DU SOFT.