- jeu, 13/06/2024 - 12:57
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1611|JEUDI 13 JUIN 2024.
Avec raison, on avait pu s'interroger sur le pourquoi du Programme d'Actions de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka commençait par le pilier emploi et pouvoir d'achat - «créer plus d’emplois, protéger et renforcer le pouvoir d’achat des ménages» - et non la sécurité des populations, la défense, de la Patrie, dans un pays en guerre. En prenant la parole mardi 11 juin 2024 comme deuxième intervenant après l'Udps, lors du débat avant le vote et l'investiture de l'équipe gouvernementale intervenue mercredi 12 juin au petit matin, l'opposant Christian Mwando Nsimba Kabulo qui fut ministre du Plan dans le gouvernement Sama Lukonde Kyenge au titre du parti Ensemble de Moïse Katumbi Chapwe et, depuis mars, président du groupe d'opposition Ensemble à l'Assemblée nationale, n'avait pas tort en se posant cette question dès l'entame et le président de l'Assemblée nationale, maître de céans, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi, a eu à son égard avec pertinence des mots justes. Qu'importe ! La majorité écrasante a parlé. Elle a donné un go head franc à Mme Suminwa qui, en prenant la parole pour présenter son programme d'investiture à la plénière - « le Programme d’Actions du Gouvernement 2024-2028» -, a vanté, dès ses premiers mots, « le champion africain de la masculité positive », le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui lui a confié une «lourde responsabilité» mais elle a promis son engagement, «avec détermination et responsabilité, à servir notre pays et chacun de ses citoyens sans distinction».
«C’est avec une immense fierté et une profonde humilité que je m’adresse, aujourd’hui, à votre auguste Assemblée, conformément aux dispositions de l’article90 de notre Constitution, pour solliciter solennellement la confiance des honorables représentants du peuple, sur le programme d’actions du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, que j’ai l’honneur de diriger.
Je tiens de prime abord, à exprimer ma plus vive gratitude et à rendre un hommage appuyé à Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, champion africain de la masculinité positive, pour la confiance qu’il m’a accordée en me confiant cette lourde responsabilité. En accédant à cette fonction, je suis pleinement consciente de l’importance historique de ce moment et de la symbolique de cette nomination pour la Nation congolaise.
Je ressens à la fois le poids de la responsabilité qui m’incombe ainsi qu’une immense fierté à l’idée de représenter au sein de la République, l’aboutissement des efforts de tous les Congolais et de toutes les Congolaises tendant à briser le fameux « plafond de verre » pour produire l’égalité, par la concrétisation du principe de la parité homme-femme dans tous les domaines de la vie de notre société. Je salue donc, la lutte menée par tous les Congolais et toutes les Congolaises pour que l’égalité des genres ne soit pas simplement un concept abstrait, mais une réalité vécue au quotidien par des millions de femmes à travers le pays.
Aujourd’hui et chaque jour qui passe, je ne cesserai de rendre un vibrant hommage à toutes ces femmes congolaises, de Kimpa Vita à Anuarite Nengapeta, de Sophie Kanza à toutes celles qui, dans l’anonymat, ont marqué l’histoire de notre pays par leur courage, leur détermination et leur engagement en faveur de la justice, de l’égalité et des droits des femmes.
Elles sont des exemples inspirants de résilience et de lutte pour un avenir meilleur en République Démocratique du Congo. C’est dans le prolongement de leur combat que je m’engage, avec détermination et responsabilité, à servir notre pays et chacun de ses citoyens sans distinction, pour promouvoir cette vision d’égalité et d’inclusion dans tous les domaines de notre société».
AUX ORIGINES DU PROGRAMME.
«Le Programme d’Actions du Gouvernement 2024-2028 servira de base pour la programmation des activités des ministères, des structures et des agences, ainsi que pour l’élaboration et la mise en œuvre du budget de l’État au cours de la période indiquée.
La vision politique du Programme d’Actions de votre Gouvernement se situe dans le prolongement de la maxime devenue populaire «Le Peuple d'abord», car l’ensemble de l’action gouvernementale vise d’abord l’intérêt du Peuple congolais. Ainsi, durant ce second quinquennat, l’action gouvernementale continuera à mettre l’accent sur l’Homme qui doit être considéré à la fois comme la ressource principale, le principal moteur du développement et le destinataire du fruit de ce progrès.
La matérialisation de cette vision qui place le citoyen congolais au centre de toute l’action politique et gouvernementale de ce second mandat se traduit par les quatre principes directeurs qui guideront l’action du Gouvernement, à savoir, la réhabilitation du citoyen congolais dans la plénitude de sa dignité et du sentiment de fierté nationale ; la promotion du dialogue, comme instrument clé pour la consolidation de la cohésion nationale et de la participation citoyenne ; la réussite de la transition de la RDC vers une société à haute intensité technologique, car la modernisation de la société congolaise est fondamentalement un processus d’intégration de la RDC à la communauté internationale ; l'allocation des ressources publiques avec efficacité et équité».
Puis d'expliquer les origines de ce Programme.
«Le Programme d’Actions de votre Gouvernement tire principalement sa source de plusieurs documents nationaux de planification stratégique et du Programme électoral du Président de la République 2024-2028 intitulé « Allons-y » Unité, Sécurité, Prospérité.
Avant tout, il y a la Vision de développement à l’horizon 2050 comme référentiel stratégique à long terme qui vise à construire une économie diversifiée à croissance inclusive et à revenu intermédiaire en vue de vaincre la pauvreté. Ensuite, le Programme d’Actions du Gouvernement 2024-2028 s’est également inspiré des résultats des travaux préparatoires de l’élaboration du Plan National stratégique de Développement, PNSD, 2024-2028 en cours de finalisation par le Gouvernement. Par cette approche, le Programme d’Actions du Gouvernement sera en cohérence avec le cadre de référence qu’est le PNSD.
C’est ainsi que le Gouvernement s’attellera, dès l’investiture, à le faire valider. Dans cette même optique de convergence programmatique, la planification et la mise en œuvre des actions, projets et réformes du Programme d’Actions du Gouvernement 2024-2028 ont été conçues dans une approche d’alignement avec les différents documents de stratégies nationales et/ou sectorielles, et avec les outils de planification opérationnelle formulés par les ministères sectoriels et adoptés en Conseil des ministres.
Par ailleurs, le Programme d’Actions du Gouvernement 2024-2028 s’inscrit aussi bien dans la poursuite que dans le renforcement des interventions du quinquennat 2019- 2023. Comme l’a, d’ailleurs, souligné le Chef de l’État lui-même, il est question «d’aller jusqu’au bout de ce que nous avons si bien commencé». Ainsi, le Programme d’Actions du Gouvernement 2024 - 2028 s’inscrit dans la continuité des réformes, projets et actions qui ont commencé à produire des résultats à l’instar du PDL 145 T. Sur le plan politique, le Programme d’Actions de votre Gouvernement se fonde sur le Programme électoral du Président de la République 2024-2028.
Celui-ci est, dans son essence, la matérialisation de la vision politique du Président de la République. En effet, dans son discours d’investiture du 20 janvier 2024, le Président de la République avait rappelé les six engagements majeurs qui forment le contrat qu’il a conclu avec le peuple congolais pour son second mandat. Pour rappel, les promesses électorales du Président de la République, qui sont en même temps les engagements majeurs de ce Programme d’Actions de votre Gouvernement pour le quinquennat 2024-2028, se présentent de la manière suivante :
1. Créer plus d’emplois pour absorber les dizaines de milliers de jeunes qui arrivent sur le marché du travail chaque année et réduire le niveau de sous-emploi ;
2. Protéger et renforcer le pouvoir d’achat des ménages congolais contre les aléas des prix à l’importation et les variations du taux de change afin de leur garantir une qualité de vie stable et digne;
3. Mieux protéger le citoyen congolais afin que la République Démocratique du Congo se rapproche de son destin d’ havre de paix pour le bénéfice de l’ensemble de la région d’Afrique centrale et des Grands Lacs ;
4. Construire une économie plus diversifiée et plus compétitive ;
5. Assurer plus d’accès aux services de base en vue d’éliminer progressivement les disparités géographiques entre milieux urbain et rural, entre provinces, entre grandes et petites villes en ce qui concerne l’offre des services sociaux ; et,
6. Renforcer l’efficacité des services publics.
Pour finir, le Programme d’Actions de votre Gouvernement s’est également inspiré des propositions contenues dans les différents mémorandums qui m’ont été remis lors des consultations que j’avais organisées à l’Hôtel du Gouvernement avec les regroupements des partis politiques de la Majorité Présidentielle, les Caucus des députés, les Organisations de la Société Civile et du Patronat. Il prend également en compte l’évolution récente de la situation économique et sociale, la conjoncture régionale et internationale ainsi que les engagements internationaux de développement auxquels la RDC a souscrit».
DÉFIS ET CONTRAINTES.
Et d'en venir aux défis et contraintes auxquels fait face le Congo.
«Défis et contraintes structurelles majeures qui entravent sa souveraineté, son économie et son développement, lesquels doivent être surmontés pour favoriser l’émergence économique du pays».
D'abord, la guerre à l'est, qualifiée de «situation précaire qui demande une action urgente, notamment dans le Nord Kivu où l’armée rwandaise, sous le couvert du mouvement rebelle M23, continue de fragiliser le tissu socio-économique en occupant des parties des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. La présence de groupes armés étrangers et locaux en Ituri, au Sud-Kivu, au Maniema et au Tanganyika a encore exacerbé l’insécurité et perturbé la coexistence pacifique de la population congolaise.
Dans d’autres parties du pays, notamment le Maï-Ndombe, la Tshopo, le Maniema, l’espace du Grand Kasaï et l’espace du Grand Katanga, il persiste encore des conflits intercommunautaires. De même, dans plusieurs grandes villes de la République, la criminalité urbaine, dénommée «Kuluna», continue à insécuriser les paisibles citoyens».
Ensuite, la macro-économie.
«Malgré les pressions externes et les problèmes de sécurité, l’économie congolaise a affiché des performances satisfaisantes. La croissance économique soutenue est essentiellement tirée par le secteur extractif exacerbant la vulnérabilité de l’économie congolaise. De même, l’évolution des niveaux des prix de biens est dominée par la persistance des pressions inflationnistes d’origine externe. Dans l’entre-temps, les réserves internationales se sont établies à 5 milliards de $US au 28 décembre 2023, équivalant à 2,8 mois d’importations des biens et services.
En revanche, le marché de change est étroit et souvent en tension avec des dépréciations monétaires persistantes».
Le volet social. «Le premier mandat du Chef de l’État a été marqué par des efforts importants dans les secteurs de la santé et de l’éducation, notamment avec la mise en place progressive de la Couverture Santé universelle et la gratuité de l’enseignement de base. La gratuité de la maternité est effective dans la ville Province de Kinshasa et se met en place progressivement dans les autres provinces.
La gratuité de l’enseignement de base est devenue opérationnelle depuis septembre 2019, avec des résultats probants. Des efforts seront faits pour pérenniser cette réforme phare du premier quinquennat en mettant l’accent sur la construction, la réhabilitation et l’équipement des écoles ainsi que la formation des enseignants. De la même manière, des efforts importants ont été engagés dans la desserte d’eau et d’électricité pour résorber les perturbations dans leur distribution. Mais, la vétusté des équipements de production et de distribution, la faiblesse de gestion, le volume des créances sur l’État et le faible taux d’investissements dans ces secteurs limitent la capacité du pays à faire face aux besoins de la population. Par ailleurs, les conflits armés récurrents dans certaines régions du pays interrompent les chaînes d’approvisionnement et entravent l’accès aux terres agricoles et aux marchés.
À cela s’ajoutent la pauvreté et les inégalités, les conséquences du changement climatique, notamment la sécheresse, les inondations, les érosions, qui accentuent la pauvreté et contribuent à l’insécurité alimentaire des populations et à la malnutrition infantile».
La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a ensuite expliqué que la formulation de son programme - actions, projets et réformes - «s’est fondée sur une analyse exhaustive de ces défis et de ces contraintes structurelles majeures qui entravent l’économie et le développement de la République Démocratique du Congo, lesquelles contraintes doivent être surmontées pour favoriser l’émergence économique du pays». Pour surmonter ces obstacles, le pays «doit adopter, a-t-elle soutenu, des politiques économiques solides, favoriser la diversification économique, renforcer ses institutions et lutter efficacement contre la corruption afin d’assurer une croissance inclusive et durable. Ces réformes nécessitent une approche intégrée impliquant le gouvernement, les partenaires internationaux, le secteur privé et la société civile pour garantir des progrès durables, en vue de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (...).
Compte tenu de l’ampleur de ces contraintes structurelles, le Programme d’Actions du Gouvernement 2024-2028 traduit la ferme volonté du Gouvernement congolais d’atteindre un double objectif, à savoir, consolider les acquis du premier mandat en vue de parachever l’avènement d’un Congo plus uni, mieux sécurisé, avant-gardiste à la souveraineté affirmée et plus prospère; poser définitivement les jalons d’un Congo émergent dans lequel l’autorité de l’État est consolidée, la solidarité renforcée et les villes connectées pour le meilleur».
Pour atteindre ces objectifs, Première ministre a présenté ses grandes orientations, ses objectifs, ses axes d’intervention et actions prioritaires «en vue de guider ses décisions stratégiques et opérationnelles».
Et ses six piliers :
«I. Construire une économie diversifiée et compétitive pour créer plus d’emplois et protéger le pouvoir d’achat des ménages ;
II. Protéger le territoire national et sécuriser les personnes et leurs biens ;
III. Aménager le territoire national en vue d’une connectivité maximale ;
IV. Garantir l’accès aux services sociaux de base ;
V. Renforcer les capacités du Congolais pour participer à la construction du pays.
VI. Gérer durablement et de manière responsable l’écosystème de la RDC face aux changements climatiques».
Lesquels piliers se déclinent en 52 axes stratégiques « qui correspondent aux différents domaines d’intervention. À leur tour, les 52 axes stratégiques se déclinent en 326 actions, projets et réformes qui seront respectivement mis en œuvre par les ministères sectoriels».
Et, «certaines de ces actions constituent des exigences immédiates, et d’autres relèvent de la nécessité de transformer structurellement notre société ainsi que notre économie», a-t-elle déclaré.
Il faut noter ce «sixième et dernier axe stratégique» de l'agenda de transformation structurelle de l'économie congolaise projeté par Mme Suminwa, celui de «la valorisation du potentiel touristique de notre pays». «Il s’agit là d’une question cruciale qui peut contribuer durablement, à la fois, au développement économique du pays, à la création d’emplois et à la préservation de ses richesses naturelles et culturelles.
À ce propos, le Gouvernement de la République poursuivra deux objectifs généraux dans ce secteur : développer une offre touristique diversifiée et attrayante pour les visiteurs nationaux et internationaux et promouvoir un tourisme durable qui préserve l’environnement naturel et culturel de la RDC pour les générations futures. L’implication des communautés locales dans le secteur touristique contribuera également à un développement équitable et responsable».
«Les questions liées à la protection du territoire national et de la sécurisation de la population et de ses biens» font partie du deuxième pilier du Programme d’Actions du Gouvernement Suminwa.
Ci-après comme elle décline ce pilier.
« Il est structuré en 7 axes stratégiques d’intervention qui recoupent 4 thématiques liées à la paix et à la sécurité avec au total 56 actions pour un coût cumulé sur les 5 ans estimé à 55,4 mille milliards de CDF et une moyenne annuelle de 11 mille milliards de CDF. Ce qui représente 20 % du coût total de ce programme.
Le premier axe stratégique de ce pilier concerne la poursuite de la montée en puissance de nos Forces de Défense et de Sécurité. Il poursuit un triple objectif qui concerne respectivement les Forces Armées de la République Démocratique du Congo FARDC, la Police nationale Congolaise et les autres Forces de Défense et de Sécurité civile.
S’agissant des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, FARDC, votre Gouvernement s’engage à assurer le financement et à opérationnaliser les actions et projets contenus dans la loi de programmation militaire en vue d’accroître l’efficacité des FARDC dans l’accomplissement de leurs missions, renforçant ainsi la protection et la sécurité de notre territoire et de sa population. Cet engagement implique la poursuite des recrutements au sein des FARDC en vue de rajeunir les troupes et de dégager les inactifs.
Dans cette même lancée, votre Gouvernement prend un double engagement. Le premier consiste à accélérer la mise en œuvre de la loi instituant la Réserve Armée de la Défense et du Document de politique de défense de la République Démocratique du Congo. Le deuxième est celui d’élaborer un plan de financement détaillé en identifiant les besoins financiers spécifiques de chaque force de défense et de sécurité civile, et en créant un plan financier précis pour chaque stratégie.
En outre, il procédera à une révision périodique des mécanismes de financement existants en les évaluant pour déterminer s’ils sont adéquats pour soutenir les actions et projets des forces de défense et de sécurité civile. Si nécessaire, il envisagera des ajustements ou l’introduction de nouvelles sources de financement. En ce qui concerne la Police nationale Congolaise, les efforts de votre Gouvernement seront orientés à assurer le financement et à opérationnaliser les actions et projets contenus dans la loi de programmation de la police nationale congolaise.
Parmi les actions retenues, il y a lieu de citer à titre illustratif : construire une académie de haut niveau de la Police nationale Congolaise ; rehausser les conditions d’éligibilité (standards) pour le recrutement au sein de la Police ; former régulièrement 14.000 policiers dans les Écoles de Police, 21.000 en formations initiales accélérées et 400 Commissaires dans les Académies de Police ; assurer une répartition équilibrée sur l’ensemble du territoire national; et garantir l’investissement public dans l’équipement, les outils de surveillance modernes et la logistique de la PNC.
Au chapitre du parachèvement de la réforme du système de sécurité, RSS, l’action de votre Gouvernement consistera à renforcer les mécanismes de coordination et d’intégration du système de défense et de sécurité. Pour atteindre cet objectif, il sera mis en place une gouvernance intégrée du système de défense et de sécurité en vue de prévenir et de répondre efficacement à toutes les menaces contre le territoire et la population».
Coût estimé de ce programme Suminwa Tuluka totalement couvert par des ressources étatiques et non étatiques du pouvoir central et des provinces ainsi que des entités territoriales décentralisées: 277.066.000.000.000 CDF (92,9 milliards de $US) sur une période de cinq ans. Pour Suminwa, «Kisalu me banda».