Secrétaire général de l’UIT vient saluer «de gigantesques résultats réalisés au Congo» dans le secteur des TIC
  • mar, 17/06/2014 - 05:57

Le plus haut fonctionnaire du système des Nations Unies en charge des Télécommunications qui a reçu en audience mercredi 11 juin, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, en marge du Sommet Mondial de la Société de l’Information (SMSI+10) à Genève, a confirmé au ministre congolais des PTNTIC sa décision de se rendre en visite au Congo, du 24 au 27 juillet.

Le Secrétaire général de l’UIT - Union Internationale des Télécommunications - qui a reçu en audience mercredi 11 juin, le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba, en marge du Sommet Mondial de la Société de l’Information (SMSI+10) au Centre International des Conférences à Genève a confirmé au ministre congolais des PTNTIC sa décision de se rendre en visite au Congo, le 24 juillet en vue, a-t-il dit, «de saluer de gigantesques résultats réalisés par les dirigeants» du pays dans le domaine des TIC.

ETABLIR
LE BILAN DU SMSI.

Dr Hamadoun I. Touré qui dirige, depuis 2007 l’une des plus prestigieuses agences spécialisées des Nations Unies, se rendra pour la toute première fois en République Démocratique du Congo comme Secrétaire général de l’UIT. «C’est pour saluer de gigantesques résultats réalisés par les Dirigeants du Congo que je me rends à Kinshasa, le 24 juillet», a-t-il déclaré à un groupe de journalistes congolais, à l’issue de cette audience à son initiative, malgré de débats houleux à arbitrer dans l’enceinte du Centre International des Conférences à Genève au Sommet Mondial de la Société de l’Information, SMSI+10. Le Ministre des PTNTIC qui s’est dit honoré de cette visite du plus haut dirigeant du monde du secteur des Télécommunications et des TIC, souhaite mettre les bouchées doubles, en organisant à cette occasion, un Evènement TIC et en y associant toutes les parties prenantes du Secteur: parlementaires, opérateurs mobiles et fixes, équipementiers, Chercheurs, Universitaires, Usagers, Société civile, etc. Le ministre congolais est intervenu à deux reprises en plénière et lors d’une table ronde ministérielle à ce SMSI+10 montrant le chemin parcouru par le Congo dans le secteur des TIC grâce à un taux de croissance soutenu de 8,5%. Il a reçu une stand ovation du bureau du Sommet co-présidé par les ministres égyptien et malien des Télécommunications et des TIC.
Cette réunion de haut niveau a ouvert ses travaux lundi 10 juin au CICG en vue d’examiner l’état d’avancement des résultats du Sommet mondial sur la société de l’information tenu à Genève en 2003 et à Tunis en 2005. Les décideurs - des ministres et des dirigeants représentant la société civile, les milieux universitaires, les entreprises et les organisations internationales - ont examiné, dans le cadre d’une manifestation de haut niveau la mise en œuvre des résultats du Sommet en vue du bilan sur dix ans qui sera dressé en 2015.
Le Secrétaire général de l’UIT a eu ces mots: «Les dirigeants du monde entier réunis en 2003 au Sommet mondial sur la société de l’information ont convenu de promouvoir l’utilisation des TIC afin d’atteindre les buts et objectifs de développement arrêtés à l’échelle internationale. Aujourd’hui, chaque habitant de la planète, ou presque, vit à portée d’un réseau cellulaire mobile et le monde compte presque 3 milliards d’internautes. Il nous faut désormais faire en sorte que chacun ait accès à une connectivité large bande. Si nous sommes ici, c’est pour préparer l’avenir et établir une feuille de route pour le développement durable au-delà de 2015».
Le SMSI a défini et adopté dix cibles, en prêtant une attention particulière aux pays en développement. L’objectif était de promouvoir la connectivité dans les villages, les écoles, les bibliothèques, les bureaux de poste, les archives nationales et les services publics, ainsi que d’adapter les programmes scolaires aux défis de la société de l’information, de soutenir le développement du multilinguisme et l’élaboration de contenus sur l’Internet, et enfin d’assurer que plus de la moitié des habitants de la planète aient accès aux TIC. L’un des moments forts de cette manifestation de haut niveau a été la parution du rapport Final WSIS Targets Review (Bilan final de la réalisation des cibles du SMSI), établi par le Partenariat sur la mesure des TIC au service du développement, dont l’UIT est l’un des membres fondateurs.

RENFORCER
LE ROLE DES TIC.

Ce rapport, qui fait état de résultats inégaux concernant la réalisation des objectifs du SMSI, appelle à renforcer le rôle des TIC dans le programme de développement pour l’après-2015.
«Ce rapport marque un tournant décisif dans l’observation de la société de l’information à l’échelle mondiale», a déclaré le Secrétaire général adjoint de l’UIT, Houlin Zhao. «Il montre que, même si d’importants progrès ont été réalisés au cours des dix dernières années, la fracture numérique reste un obstacle majeur à la création d’une société de l’information inclusive. Nous sommes déterminés à continuer d’élaborer, de développer et de mettre en oeuvre des projets TIC à grande échelle, alors même que nous accompagnons les pays sur la voie du développement». Selon le rapport Final WSIS Targets Review, d’importants progrès ont été réalisés en vue d’accroître la couverture cellulaire mobile, et toutes les communautés rurales du monde devraient être desservies par un réseau cellulaire mobile 2G en 2015. Toutefois, la connectivité Internet n’est pas toujours satisfaisante et l’accès au large bande continue à être inégal, avec des taux de pénétration dans les pays développés environ quatre fois supérieurs à ceux des pays en développement. Si certains pays sont parvenus à faire entrer les ordinateurs dans leurs écoles, dans bon nombre des pays les plus pauvres du monde, moins de 10% des écoles sont reliées à l’Internet. La proportion d’enseignants formés à l’utilisation des TIC en classe augmente, mais moins de 10% des enseignants dans les pays à faible revenu ont été formés à cette fin. Près de 100% des centres scientifiques et des instituts de recherche ont un accès à l’Internet large bande et le nombre total de réseaux nationaux pour la recherche et l’éducation (NREN) a sensiblement augmenté, la majeure partie des universités et des centres de recherche étant désormais connectés. Quant aux bibliothèques, musées et archives, qui sont de grands fournisseurs de contenus culturels en ligne, il reste encore beaucoup à faire pour numériser le patrimoine culturel et le rendre disponible en ligne.
Le fossé se creuse en matière d’accès large bande entre les entreprises des pays développés et celles des pays en développement et il ne fait aucun doute qu’au sein même de ces derniers, les entreprises utilisent les TIC de manière très différente, selon qu’elles sont grandes ou petites, situées en zone rurale ou en zone urbaine et en fonction de leur secteur d’activité. Très logiquement, les téléphones mobiles représentent l’outil TIC le plus couramment utilisé par les micro- et petites entreprises, ainsi que dans le secteur informel.
Le nombre de sites web a augmenté de manière exponentielle entre 2003 et 2013, tandis que le nombre de pages web a progressé de manière encore plus spectaculaire, les contenus web étant en majeure partie créés par les pays développés d’Europe, de la région Amériques et d’une partie de l’Asie. Wikipédia est désormais disponible dans plus de 300 langues, et les principaux réseaux sociaux dans plus de 100 langues, tandis que la proportion des internautes dont la langue principale est l’anglais a considérablement diminué avec l’élargissement de l’accès à l’Internet.
Les résultats montrent que le bon fonctionnement des systèmes et des services de santé dépende de plus en plus des TIC, même si cette évolution est inégale d’un pays à l’autre. Selon l’Observatoire mondial de la santé de l’OMS, le nombre de pays ayant des stratégies de cybersanté est en constante augmentation. En 2014, les gouvernements des 193 Etats membres des Nations Unies sont présents en ligne, tandis que le volume d’informations et de services disponibles en ligne sur les portails publics a été multiplié par trois au cours des dix dernières années. En 2012, 70% des pays proposaient un portail unique, contre seulement 26% en 2003. En 2014, la quasi-totalité des pays d’Europe et la majorité des pays de la région Amériques et de l’Asie donnent des renseignements en ligne sur l’éducation, la santé, la finance, les services sociaux, le marché du travail et l’environnement, cette proportion étant cependant inférieure dans d’autres régions, comme en Afrique.
Selon des données, 50% des ménages dans les pays en développement ont accès à la radio et 72% à la télévision. Nombre de pays développés ont mené à bien le passage à la télévision numérique ou sont sur le point de le faire alors que ce processus est amorcé ou en projet dans les pays en développement.


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