- mar, 15/11/2016 - 03:21
Le secteur de l’audiovisuel public national est-il atteint par la fièvre politique entretenue depuis peu et montée en puissance par des opposants politiques radicalisés et qui mine nombre de secteurs de la vie nationale?
SUPPOSES DETOURNEMENTS.
Il y a à craindre à voir la situation qui prévaut depuis peu au sein de la Rtnc - la Radiotélévision nationale congolaise. La direction générale de cette entreprise publique a beau recevoir les délégués syndicaux et répéter ce qu’ils savent déjà fort bien, à savoir, la paie des fonctionnaires et agents de l’Etat - c’est leur cas - est honorée par le Trésor public et va directement - depuis la bancarisation - dans les comptes des fonctionnaires et agents de l’Etat, les délégués syndicaux n’en ont cure!
Tout ce qui les intéresse c’est la «dénonciation» - en réalité - faire du bruit autour de supposés détournements de fonds. Par quel miracle ce détournement serait-il perpétré quand le processus de paie est dématérialisé?
Quand ils évoquent l’apurement de solde de barème salarial dans leur cahier des charges, à nouveau, la question est posée à la mause porte. «Les fonctionnaires de l’Etat qui émargent au budget annexe sont payés par le gouvernement. C’est le cas des agents et cadres de la Rtnc.
La paie vient de l’Etat, le premier pallier de salaire a été payé par l’Etat et il n’y a que lui qui peut solder et nullement la direction générale», explique la Directeure Générale, la journaliste Nicole Dibambu Kitoko. Puis, comme si cela ne suffisait pas, on chicane la Patronne et en l’accuse de bloquer le développement de la délégation syndicale en ne procédant pas à des retenues à la source sur les salaires des agents au motif des cotisations syndicales
«DANS DES EAUX TROUBLES».
Comment le ferait-elle? «D’abord et à nouveau, les salaires sont bancarisés et ensuite le pays vit dans un régime de libéralisme syndical. Chaque agent est libre d’adhérer au syndicat de son choix. La directeure générale ne saurait procéder à des retenues sur salaire au risque d’être accusée de détournement de deniers publics», explique à nouveau Nicole Dibambu Kitoko. D’ajouter: «Il a été demandé à la délégation syndicale de voir directement les agents et de percevoir les cotisations syndicales qu’elle sollicitait. Mais les délégués n’ont pas eu gain de cause. Voilà comment ils embarquent les agents à bord d’une pirogue dans des eaux troubles». Conclusion de la Directeure Générale: «Les syndicalistes s’attaquent à la Direction Générale en ramenant sur la place publique des sujets longtemps vidés lors des réunions syndicales et lors de celles du conseil d’administration».
Quant à l’apurement du solde de la paie, «les agents savent que les démarches ont été menées par Nicole Dibambu Kitoko et même le premier pallié a été obtenu grâce à elle. Les démarches de salaire sont en cours et ont débouché en 2014 et la Directeure Générale a convié la délégation syndicale à œuvrer ensemble avec elle pour l’aboutissement de ces démarches».
RECETTES DE LA REDEVANCE.
«Les délégués syndicaux savent que les démarches ont été menées conjointement avec elle auprès des autorités compétentes en vue d’obtenir l’apurement du solde de l’enveloppe de rémunération. C’est suite à la situation économique du moment notamment la baisse des cours des matières premières que le ministre d’Etat en charge du Budget a recommandé d’attendre le relèvement de cette situation. Quant à l’effectivité et à la distribution des recettes de la redevance, les recettes réalisées sont à ce point minimes qu’elles ne permettent pas à l’entreprise de faire face à ses nombreuses charges sociales et professionnelles».
Le dialogue? Il existe bel et bien entre la direction générale et la délégation syndicale. Nicole Dibambu Kitoko s’en félicite. Mais quand la délégation syndicale parle d’absence de dialogue social, Nicole Dibambu Kitoko s’émeut: «Mais de quel dialogue s’agit-il? S’il n’y avait pas dialogue, la direction générale allait-elle financer les récentes assises de la XXX1ième session de la délégation syndicale? Il y a dialogue et, à cette occasion, les syndicalistes des provinces ont été reçus et leur séjour garanti. Quant au statut du personnel, depuis la dernière réunion de la commission paritaire, le projet a été amendé par le conseil d’administration et soumis à l’inspection du travail en vigueur dans notre pays, le texte final est prêt et transmis au ministre de tutelle». Bref, on cherche bien des poux sur la tête de Kitoko Nicole Dibambu.
D. DADEI.