Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a regagné Kinshasa dimanche 3 septembre après une visite d’un mois à l’étranger…

Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a regagné Kinshasa dimanche 3 septembre après une visite d’un mois à l’étranger. Président du Rassemblement des forces acquises au changement et secrétaire général adjoint de l’UDPS, le fils Tshisekedi dont le corps du père reste encore bloqué en Belgique et fait l’objet de polémique, a déployé, comme à son habitude, d’intenses activités politiques et donné nombre d’interviewes. Très proche du tandem Moïse Katumbi Chapwe et le genre de l’ancien président angolais Eduardo Dos Santos, Sindika Dokolo très actifs sur les réseaux sociaux, ils ont mis au point et annoncé un programme d’activités de désobéissance civile, indiquant leur ferme volonté de perturber le fonctionnement normal des Institutions du pays en rapport avec le report désormais consommé des élections.

ESCORTE PAR LA POLICE.
En rapport avec ce retour, le Rassemblement des forces acquises au changement avait programmé un meeting sur le boulevard Triomphal mais n’a pas obtenu l’autorisation du gouverneur de la ville de Kinshasa André Kimbuta Yango qui l’a interdit estimant que ce meeting était susceptible de troubler l’ordre public. Sans doute le fils Tshisekedi allait rendre publiques, au cours de ce meeting, les mesures arrêtées de concert avec ses amis Moïse Katumbi Chapwe et Sindika Dokolo contraints à l’exil. La décision de Kimbuta a été rejetée par Christophe Lutundula Pene Apala, membre du G-7 pro-Katumbi et l’un des ténors du Rassemblement pour qui «le gouvernement tue la liberté».
On rappelle qu’une manifestation appelée les 19 et 20 septembre 2016 par des opposants du temps où ils étaient encore ensemble avait dégénéré dans des scènes de pillages et d’incendie des sièges des partis politiques. Le gouverneur de la ville avait alors été critiqué pour s’être fait piéger par les opposants. Pour des raisons de l’ordre public, des contingents de la PNC s’étaient déployés sur le site prévu pour le meeting tout comme aux abords du Palais du peuple tout proche et non loin de la résidence du feu président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, à Limete, quartier résidentiel, au niveau de la 10e rue.
A l’aéroport de N’Djili où Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo était annoncé, le porte-parole de la police nationale, le colonel Pierrot Mwanamputu, cité par l’Afp, a annoncé que «la police a récupéré trois ou quatre personnes qui n’ont pas obtempéré à l’ordre de la police. Elles seront libérées».
Ces personnes voulaient accéder sur le site de l’aéroport en vue d’accueillir Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo mais les accès de l’aéroport leur étaient fermés. Félix Tshisekedi a été escorté par les services de sécurité jusqu’à son domicile à Limete.
Le bureau politique de l’UDPS a annoncé que sa délégation avait été empêchée par des éléments de la PNC d’accéder à l’aéroport. Porte-parole de l’UDPS, Augustin Kabuya.
Kabuya a dénoncé la brutalité des policiers sur la délégation de l’UDPS partie à l’aéroport. «On nous a empêchés de (…) nous présenter à l’aéroport international de N’djili. Est-ce ça la démocratie? Si, pour accueillir le président du Rassemblement, ça pose problème, quelles sont les garanties que la majorité au pouvoir et M. Nangaa (président de la Commission électorale nationale indépendante) peuvent nous donner encore s’il y a élections dans notre pays?»
ALUNGA MBUWA.