- mar, 21/01/2025 - 09:36
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES. Le Soft International n°1627|MARDI 21 JANVIER 2025.
Capitole à Washington, devenant le 47e président des États-Unis et, à 78 ans, le plus vieux chef d'État américain jamais investi. Le républicain, déjà président de 2017 à 2021, signe là l'un des plus extraordinaires retours de l'histoire politique récente.
Donald Trump a fait son entrée au Capitole où il a juré de protéger la Constitution sous la coupole du bâtiment qui abrite le Congrès américain, là même où le 6 janvier 2021, ses partisans avaient tenté d'empêcher la certification de la victoire de son rival démocrate, Joe Biden. Avec lui, la force et la puissance sont de retour.
Trump a affirmé lundi 20 janvier dans son discours d'investiture, peu après sa prestation de serment, que « l'âge d'or de l'Amérique » venait juste de débuter. « L'âge d'or de l'Amérique commence à l'instant. À partir de ce jour, notre pays va s'épanouir et être à nouveau respecté dans le monde », a martelé le 47e président américain, qui venait de prêter serment au Capitole à Washington.
« À partir de maintenant, le déclin de l'Amérique est terminé », a également assuré Donald Trump. Il a promis de « reprendre » le contrôle du canal de Panama, soulignant que « l'objectif de notre accord et l'esprit de notre traité ont été totalement violés ».
UN DISCOURS TRES POLITIQUE.
« Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l'avons pas donné à la Chine, nous l'avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre », a-t-il déclaré. «Le président Trump se retirera de l'accord de Paris sur le climat», a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué. Les États-Unis, deuxième pollueur mondial derrière la Chine et premier pollueur historique, avaient déjà quitté brièvement l'accord sous le premier mandat du républicain, avant que Joe Biden n'acte leur retour.
Le 47e président américain a assuré qu'il allait faire expulser «des millions et des millions» d'immigrés clandestins, axe majeur de sa campagne électorale. « En premier lieu, je décréterai l'état d'urgence à notre frontière méridionale » avec le Mexique. « Toutes les entrées illégales seront immédiatement bloquées et nous allons commencer le processus de renvoi de millions et de millions de criminels étrangers d'où ils viennent », a-t-il ajouté.
«Je vais déclarer l'urgence nationale à notre frontière» avec le Mexique, a ajouté le républicain, assurant qu'il prévoyait «d'envoyer des troupes à la frontière sud pour repousser l'invasion désastreuse de notre pays». Signe de son intention de verrouiller immédiatement la frontière mexicaine, l'application CBP One, qui permettait à des migrants de prendre rendez-vous pour demander à entrer légalement sur le territoire américain, a été suspendue. «Les rendez-vous fixés sont annulés», pouvait-on lire le site officiel du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis dès lundi.
«À partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des Etats-Unis sera de dire qu’il n’y a que deux sexes, masculin et féminin», a déclaré Donald Trump, dont l’équipe a promis plusieurs décrets pour stopper les aides fédérales pour les personnes transgenres. Un discours très politique et en rupture avec la présidence du démocrate Joe Biden, son prédécesseur. Devant le public, il a affirmé, sans la moindre preuve, que l’élection présidentielle de 2020, qu’il a perdue, « était totalement truquée ».
« Cette fois-ci, c’était trop gros pour être truqué », a-t-il lancé en assurant que, pourtant, « ils ont essayé » de truquer l’élection. « Ils ont essayé et vers 21:02', ils ont arrêté. Ils ont fait de sales choses, mais cette fois, ils ont dit «pff» », a-t-il dit.
Avant l'arrivée de Donald Trump, les anciens présidents américains Bill Clinton et George W. Bush, Baraka Obama, de même que l'ancienne secrétaire d'État américaine Hillary Clinton ont fait leur entrée dans la rotonde du Capitole des États-Unis à Washington, ainsi que de nombreux invités membres de la tech dont Mark Zuckerberg, le patron de Meta Platforms, Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon.com, Tim Cook, le directeur général d'Apple, et celui d'Open AI, Sam Altman de Uber et son PDG Dara Khosrowshahi, Sundar Pichai et Elon Musk.
Les températures glaciales ont contraint les organisateurs à renoncer à la parade prévue sur Pennsylvania Avenue, l'axe reliant le Capitole à la Maison blanche, où des régiments militaires, des fanfares d'écoles, des chars et des groupes de citoyens devaient défiler. Trump avait promis la veille, à son rassemblement de la « victoire MAGA », qu'il allait agir « à une vitesse et avec une force sans précédent».