- jeu, 02/05/2024 - 13:46
KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1605|LUNDI 15 AVRIL 2024.
On pensait le conflit terminé, la paix revenue entre Teke (Maï-Ndombe) et Yaka (Kwango) au lendemain du 6 avril 2024. Voilà que les Mobondo (Yaka) attaquent un village, abattent une dizaine de bœufs. «Ils contrôlent plusieurs villages, saccagent les biens d'une population en fuite», explique le chef coutumier Teke, Stany Libie.
«Ces miliciens opéraient vers la RN 17 lors des derniers affrontements au niveau de Mapanda au passage des Gardes Républicains. Ils opèrent dans l’espace allant de Fadiaka, Bo-ku, Kimomo, Mbunsie, et la rivière Kwango, puis à Falio», poursuit le chef Teke. Puis : « Il s'agit d'un acte de sabotage face à l’acte d’engagement signé le 6 avril devant le chef de État. Nous avons pourtant enterré la hache de guerre ».
Le 6 avril, des chefs coutumiers Teke et Yaka avaient juré, à la Cité de l’Union Africaine, devant le président de la République, Félix Tshisekedi, de préserver le dialogue, la coexistence pacifique et la paix. Ils avaient opté pour la médiation et l'arbitrage selon les coutumes locales comme moyen de prévention et de résolution des conflits.
Il s'était agi d'un acte d'engagement global et inclusif pour la paix et la stabilité dans les provinces de Maï-Ndombe, de Kwilu, de Kwango, de Kinshasa et du Kongo-Central.
Le Chef de l'État leur avait promis, en retour, sécurité et protection, s'engageant à se rendre sur le terrain pour décerner des médailles de mérite à ces pouvoirs coutumiers pour leur implication dans le rétablissement de la paix dans la partie Ouest du pays.
ALUNGA MBUWA.